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mercredi 2 juillet 2008

Patrick de Carolis: nouvelle gesticulation en déclarant "stupide" la vision" du Chef de l'Etat sur la télé publique

Patrick de Carolis affirme sur RTL qu'"il prendra ses responsabilités".

Alors qu'hier 1er juillet, Patrick de Carolis qui avait convoqué les membres du Comité de groupe de façon extraordinaire, leur avait demandé de respecter un total black-out sur les déclarations qu'il serait amené à faire le lendemain sur RTL, ce matin sur la Radio s'est livré à une nouvelle gesticulation.

Patrick de Carolis, lors de ce comité de groupe s'en était pris, suite aux déclarations du Chef de l'Etat, à la "vision" erronée de la télé publique qu'il avait.

Pour répondre à Nicolas Sarkozy par Radio interposée( RTL), il a notamment expliqué que considérer que la télé publique ressemble trop à la télévision privée, est "faux, stupide et profondément injuste".

Patrick de Carolis en total désaccord avec l'Etat sur la réforme de l'audiovisuel public, contrairement à ce qu'il écrit en permanence aux salariés par mails, encore le semaine dernière pour dire "combien il était conforté dans sa stratégie après les annonces du Président de la République, le 25 juin 2008" a en plus de la charge véhémente portée contre ce dernier, expliqué que "Jamais il ne soumettrai ses grilles de programmes à un quelconque visa en dehors de l'entreprise". [comprenez "l'actionnaire"] Qui le lui a demandé?

Accusant donc en filigrane, le " pouvoir" de vouloir le "soumettre", il a fait plusieurs mises au point pour marquer son indépendance.

Concernant le financement de la suppression de la publicité, il estime que "le compte n'y est pas".

Patrick de Carolis qui s'était laissé aller à indiquer depuis quelques jours qu'il pouvait lors de cette intervention sur RTL, annoncer son départ de France Télévisions, n'a finalement fait que gagner du temps (surement pour mieux préparer son Festival d'été qu'il présente comme chaque année à Rocamadour)en indiquant qu'"il prendra ses responsabilités s'il n'obtient pas les moyens nécessaires pour faire son travail".

Entendez donc qu'il partira. Il est particulièrement curieux pour un "responsable" d' entreprise publique de taper autant sur son unique "actionnaire", sur fond de chantage récurrent: "si je n'obtiens pas les moyens nécessaires pour faire mon travail - et c'est le cas, selon Patrick de Carolis, puisqu'il a affirmé "le compte n'y est pas" - alors j'en tirerai les conséquences et prendrai mes responsabilités [comprenez, je démissionnerai].

Chevènement ne disait-il pas au sujet d'un ministre par analogie: un ministre ou ça ferme sa gueule, ou ça démissionne ?

Patrick de Carolis, doit bien comprendre que sa tentative de se faire passer pour un martyr, préférant préparer une sortie par une soi-disant "grande porte" mais en tentant d'entraîner avec lui dans sa chute les salariés, est vouée à l'échec.

Patrick de Carolis n'est pas d'accord avec son employeur, c'est son droit le plus strict; il considère la vision qu'il a de l'entreprise "stupide", là encore c'est son droit mais justement lorsqu'un salarié est en désaccord avec son employeur, en France, il quitte l'entreprise. Patrick de Carolis devrait plus que quiconque le comprendre et surtout le savoir, lui qui en tant que journaliste sait plus que tout ce que signifie "faire jouer la clause de conscience" en cas de discordances flagrantes.

Quant à sa nouvelle charge contre l'actionnaire sur le fait que "le compte n'y est pas", au lieu de dénoncer fallacieusement ce dont le 25 juin il se félicitait dans un communiqué interne -il n'y a pourtant rien de changé depuis une semaine! - que Patrick de Carolis regarde ses "comptes", à lui, qui avant même l'annonce du 8 janvier 2008 étaient dans le rouge. Ce n'est pas pour rien que des droits d'alerte sont en cours sur France2, France 3 et France 5.

Au lieu de regarder la paille qu'il voit dans l'oeil de son "actionnaire", Patrick de Carolis ferait mieux d'arrêter de jouer à "partira/partira pas" et de voir la poutre qu'il a dans le sien.

P.S: Ce que ne dit pas "l'interviewé" c'est effectivement ce qui se passe en interne: des chaînes où plus personne ne prend la moindre décision, un holding "bunkerisé" où chacun essaie tant bien que mal de surnager en essayant de sauver sa peau sur l'air de "ce n'est pas moi...".

"Ce n'est pas moi, c'est Carolis...moi je n'y suis pour rien ...vous avez bien raison"
, voila ce que ceux qui ont encore quelques responsabilités de DG ou de DGA et consorts, au sein de France Télé ou des chaînes, passent leur temps à expliquer dans les antichambres ou au hasard de réunions auxquelles il participent encore. Un peu l'attitude qu'avaient eue, entre autres, Baldelli, Ghislain Achard et les autres, Marc sous Tessier.
Jusqu'au DG de chacune des chaînes qui, un peu tard il faut en convenir, indiquent à qui veut l'entendre que "eux c'est eux et qu'ils ne sont pas Carolis" en se démarquant à présent -comme c'est facile!- de France Télévisions pour mieux jouer la carte de l'identité "forte" et de l'indépendance de leur chaîne.
Tout le monde sait bien qu'en la matière, la règle est constante: "quand le bateau coule, les rats quittent le navire".
A moins qu'il ne s'agisse là d'une variante des "révoltés du Bounty" où les "seconds" voudraient rester à bord du navire après que le capitaine en ait été débarqué.

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