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vendredi 8 février 2008

CCE de France 3, la CGT refuse de voter la poursuite du droit d'alerte

Vendredi 8 février 2008, les élus CGT à la séance du CCE de France 3, alors qu’ils appellent à la grève le 13/02/08, ont refusé de voter la poursuite du droit d’alerte.

Devant les autres élus médusés, notamment CFDT, SNJ ou encore CGC, qui fort heureusement sont majoritaires, le droit d'alerte se poursuit.

Le droit d’alerte sur France 2, voté concomitamment, se poursuit. Les élus du CE de France 2 qui aura lieu le 20 février 2008, devraient quant à eux renforcer le dispositif.

Préavis de grève générale le dimanche 9 mars sur FTV

Le SNPCA – CGC qui avait précédemment appelé tous les personnels de France 2 à cesser le travail, le 24 janvier 2008, grève qui a été largement suivie, dépose dans les chaînes du groupe un nouveau préavis de grève générale.

- Dans le contexte des nombreuses incertitudes qui règnent sur France Télévisions, particulièrement concernant son financement mais aussi tout le volet social porté disparu,

- après les propos de Patrick de Carolis qui en séance du CE de France 2, le 12 décembre 2007, prévoit non seulement de contourner la loi mais plus grave de faire sans : « Je veux pour le groupe, le statut unique à France Télévisions…C’est le Gouvernement et les parlementaires qui le voteront ou pas…Maintenant, on peut faire sans. C’est plus long. C’est ce que je vous propose de faire puisque pour l’instant je n’ai pas la clé de ce statut unique », qui a conduit le 17 décembre 2007, à la démission du directeur général de France 2, Philippe Baudillon, en total désaccord avec la « réforme »

- après les déclarations du même Patrick de Carolis qui en séance du CE de France 2, le 24 janvier 2008 affirmait: "C’est la privatisation qui nous attend, si vous continuez comme ça",

- après les déclarations toujours distillées par Patrick de Carolis sous forme d’ultimatum, entre autres, au dernier C.E de France Télévisions le 29 janvier 2008 sur « les risques de démantèlement voire de privatisation qui pourraient découler de la modification du mode de financement de l’audiovisuel public et de la non mise en route de sa réforme»,

- après la réponse de René Maisonneuve au CE de France 2, le 24 janvier, suite à la question d’un élu du SNPCA-CGC en séance de CE « A terme, Combien restera-t-il de salariés dans les chaînes ? », qui indiquait très clairement « Aucun »,

- devant la volonté de Patrick de Carolis d’avancer à marche forcée pour vider les chaînes de leurs salariés, à commencer par France 3 et France 2 , en les transférant, illégalement encore, avec l’utilisation de l’article L-122.12 à France Télévisions et donc en les sortant de la Convention Collective de l’Audiovisuel Public,

Le SNPCA – CGC

· qui ne laissera pas morceler les différents secteurs de l’entreprise et plus largement du groupe en « filières métiers autrement appelées filières supports » qui seront en réalité autant d’ « appartements » individuels sous la dominante totale de France Télévisions ;

· ne laissera pas sortir les salariés de la Convention Collective ;

· ne laissera pas mettre en place cette "charte" (23 pages) sur l’air de « c’est un chèque en blanc qu’on vous demande, on verra ensuite…) qui n’est ni plus ni moins que la casse annoncée des chaînes de télévision publique.

appelle l’ensemble des salariés de France 2, France 3….
à cesser le travail
le dimanche 9 mars 2008 à partir de 0h00
pour exiger le retrait des «8 chantiers de modernisation et d’harmonisation » partie intégrante du projet hors la loi de « charte de fonctionnement » et de cette logique à marche forcée de mise en place du statut unique.

jeudi 7 février 2008

Une agitation en trompe l’œil sur fond de réforme illégale visant à flinguer la Convention Collective de l’Audiovisuel

Les faits :
- En septembre 2007, Patrick de Carolis bien que n’étant pas présent au CE de « La Deux » [comme de coutume, ndlr], fait présenter pour la 1ère fois, sa charte de fonctionnement, par Philippe Baudillon directeur général de France 2, après l’avoir fait au C.C.E. de France 3. Cette charte, volontairement confuse (un peu comme certains contrats d’assurances !) n’est que peu détaillée en dépit de ses 23 pages.

- Jusqu’à novembre 2007 plus rien. Entre le 27 et le 30, bien que Patrick de Carolis n’ait toujours pas informé les élus de ses huit chantiers[12 les semaines suivantes, puis 15 et plus après], la présidence convoque, entre autres par mails, de très nombreux salariés de France 2 et de France 3, à commencer par les secteurs des « études », de la « jeunesse », des achats » qui font partie de ces huit « chantiers ».

- En décembre 2007, C.E. de France 2 particulièrement houleux. Les élus découvrent que ces « fameux huit chantiers » n’ont fait l’objet d’aucune communication préalable à la convocation des salariés concernés. La majorité des organisations syndicales évoque pour de fait : le délit d’entrave.

- Le 17 décembre 2007, le directeur général de France 2, Philippe Baudillon démissionne en total désaccord avec la « réforme » dont Patrick de Carolis écrit pourtant au personnel que « sa mise en œuvre nécessite le vote d’une loi au Parlement ».

- Toujours en décembre 2007, le 12 pour être précis, les élus du C.E. de France 2 votent le droit d’alerte, en fonction de l’article 432-5 du Code du travail qui dispose que: «Lorsque le Comité d'Entreprise a connaissance de faits de nature à affecter de manière préoccupante la situation économique de l'entreprise, il peut demander à l'employeur de lui fournir des explications.». Le C.E. de France 2 sera suivi dans cette démarche par le C.C.E. de France 3 qui votera, à son tour, le droit d’alerte.

- Le 8 janvier 2008, le SNPCA-CGC dépose un préavis de grève général sur France 2 pour la journée du 24 janvier, jour du premier C.E. de l’année pour la chaîne. La revendication de ce préavis de grève (largement suffisante à une large mobilisation) est la suivante : « le retrait des « huit chantiers de modernisation et d'harmonisation du service public » partie intégrante du projet hors la loi de « charte de fonctionnement » où Patrick de Carolis envisage d'unifier les statuts des cinq sociétés du groupe (France 2, France 3, France 4, France 5 et France Ô) »

- Le 16 janvier 2008, le SNPCA-CGC est rejoint dans sa démarche de grève générale par l’ensemble des organisations syndicales (à l’exception de FO/CFTC qui, de toute façon, n’avaient pas voté, les droits d’alerte) qui à leur tour s’associent à leur demande de « retrait de la réforme Carolis » en y incluant une revendication contre la décision de supprimer le JT de la Nuit et de le remplacer par un « tout images ».

- Le 24 janvier 2008, la grève qui est massivement suivie, est un succès. Patrick de Carolis peut bien indiquer aux élus en grève, en séance du C.E. "C’est la privatisation qui nous attend, si vous continuez comme ça".
Quoiqu’il en soit, le constat est pourtant évident: les personnels se sont fortement mobilisés contre cette réforme illégale qui par un jeu de passe-passe, à savoir l’utilisation d’un article du Code Du Travail, le L-122.12, les contraints à signer des contrats France Télévisions, dont l’objectif évident est qu’au bout d’un an, ils ne dépendent plus de la Convention Collective de l’Audiovisuel Public.

- Entre temps, début janvier, le Chef de l’État venait d’annoncer en conférence de presse, son intention d’engager une réflexion sur la suppression de la pub dans l’Audiovisuel Public ; Annonce qui n’a rien à voir, bien évidemment, avec la réforme Carolis entreprise bien avant.

- Dès le 25 janvier, le lendemain donc de la grève, les salariés de France 3 en appellent également à la mobilisation sur fond de rumeurs de « démantèlement » ayant fait l’objet d’un article sur un site web.

- Le 6 février après de nombreuses déclarations à la presse dans les jours qui ont précédé, 8 organisations syndicales appellent à la grève pour la journée du 13 février afin « d’exiger la pérennité du service public audiovisuel, de son financement, de son périmètre et le respect du pluralisme ».

- Dès l’élaboration du texte du préavis où les organisations syndicales ont demandé au Président de la République à être reçues, le SNPCA-CGC dont la détermination reste intacte, s’étonne fortement que sa demande initiale et prioritaire, à savoir «le retrait de la réforme Carolis », ne figure toujours pas dans le préavis. Le SNPCA-CGC ne serait pas entendu, au moment où pourtant, en dépit des droits d’alerte, Patrick de Carolis continue de vouloir mener sa réforme à son terme, à marche forcée.

La conclusion: Le SNPCA-CGC qui maintient plus que jamais sa revendication de « retrait de la réforme Carolis » indépendante de la notion de financement qui bien évidemment nous préoccupe au premier chef, va déposer des préavis communs aux chaînes en ce sens, dans les jours à venir.

mercredi 6 février 2008


Le SNPCA-CGC qui, à son grand dam, n’a malheureusement pas fait partie du Jury révèle en exclusivité les derniers tours de passe-passe de l’équipe Carolis.


Dans la catégorie: "Ma réforme illégale à marche forcée" voici, preuve à l’appui et sans trucage, les fiches de paie de 2 salariés de FTS (France Télévisions Services) bien différentes l’une de l’autre pour les collaborateurs d’une même structure et dans le même groupe. Une première sans précédent où l'attitude de la direction de France Télévisions avec sa volonté de conduire à marche forcée sa réforme, est flagrante....voir la suite ci-dessous

Sélection officielle du Festival de la Magie 2008 (suite)



Volonté obsessionnelle de vider les chaînes, de mettre tous les salariés sous statut unique, en leur faisant perdre au passage leur Convention Collective et en ignorant sciemment le processus d'information et consultation sur fond d’obstruction caractérisée aux élus du CE.

Alors que les personnels de FTS ne sont pas immédiatement concernés par les 8 premiers chantiers de siphonage des chaînes, les nouveaux intitulés des personnels de France 2 et France 3 travaillant pour FTS sont édifiants.

Grâce aux flèches rouges vous constaterez que sur les contrats dépendant de France 3, mais pas ceux de France 2, figure maintenant "MAIS. FRANCE TV" (Maison France Télévisions). A titre d’information les précédents contrats portaient à la place de cette mention "France Télévisions Services". Que constate-t-on ensuite que les contrats France 3 comportent une mention "Sit. Adm." (pour situation Administrative) avec "MIS A DISPOSITION" contrairement à ceux de France 2 où cela ne figure pas.
A croire que, France 2 et France 3 dans une même maison « dite commune », auraient deux façons de voir les choses. Il n’y en a qu’une et les personnels de ce secteur – premiers cobayes de fait - dépendent effectivement des chaînes et ne laisseront pas leurs contrat changer au gré des velléités du président.




voir suite ci-dessous







Sélection officielle du Festival de la Magie 2008 (suite)




fiches de paie

mardi 5 février 2008

Le SNPCA-CGC mandate très officiellement son avocat afin de porter plainte contre France Télévisions pour entrave.

Patrick de Carolis qui a réuni il y a quelques jours « ses cadres » leur a demandé de le soutenir face aux menaces qui pèsent sur la télévision publique.

Un comble. C’est celui supposé être le garant de l’Etat qui demande au «personnel » ne lui accordant plus aucune confiance de toute façon, d’être avec lui….sinon ce sera le chaos.

Patrick de Carolis continue sa réforme à marche forcée. Il fait comme si les votes par les Comités d’Entreprise de France 2, France 3 relayés maintenant par celui de France 5 n’avaient pas eu lieu ; comme si les procédures d’alerte pour exiger des informations sur la réforme de la présidence, n’avaient aucun effet.

Pour ce faire et en dehors de toute concertation (cela fait bien longtemps que le mot n’a plus aucun sens à France télévisions) et en toute illégalité, la présidence donc a mis en place au BARJAC une cellule d’une trentaine de personnes déjà à la tâche pour procéder le plus rapidement possible aux transferts souhaités.

Aujourd’hui même, la présidence chercherait à savoir catégorie par catégorie, autrement dit « cadres » ou « non cadres », qui était en grève le 24 janvier 2008 notamment à l’appel du SNPCA-CGC. Quel but poursuit Patrick de Carolis et son équipe rapprochée ? Sanctionner ceux des « cadres » qui s’étaient déclarés grévistes ? La grève est un droit constitutionnel, Monsieur Carolis. Les listes « noires » le sont sûrement moins !!!


Il est clair que Patrick de Carolis a du mal à comprendre que les droits d’alerte votés sur les chaînes ont pour conséquence, pour le moins, de geler ses manœuvres. Sa tentative de les faire lever avec la bienveillance de certains, ne risque pas grâce à la vigilance du SNPCA-CGC d’aboutir.
Bien que la remise en cause du financement de France Télévisions intimement liée à l’éventuelle suppression de la pub sur France Télévisions, ainsi que les rumeurs de démantèlement de la seule entreprise publique de proximité (Qui a bien pu les lancer ? Qui y avait intérêt ? Ne s’agirait-il pas là d’un leurre ?), soient de véritables écueils pour la pérennité de la télé publique, la Présidence maintient le cap avec ses chantiers de réorganisation qui ont été conçus, est-il besoin de le rappeler, bien avant l’annonce surprise du Chef de l’État.

Sans avoir fourni quelque information que ce soit sur la pertinence, la légalité et sur les conséquences (économiques, structurelles, stratégiques ou sociales….) des 8 chantiers de « synergies » [8 aujourd’hui, 12 demain, 15/20 fin 2008], qui se traduiraient à terme par des transferts massifs de personnels à France Télévisions S.A., la Présidence en totale entrave continue à annoncer sa volonté de faire aboutir son dispositif aux échéances prévues (premier trimestre 2008).

Le SNPCA-CGC ne peut qu’être en phase avec la CFDT qui dans son dernier tract « Pendant la durée des travaux, le magasin reste ouvert ! », indique qu’il y a bien « donc un double combat à mener pour défendre les missions, la pérennité et les moyens de France Télévisions, tout en préservant le pluralisme de l’information, mais aussi au plan interne du Groupe France Télévisions pour faire échec à une tentative de centralisation sans visibilité et à une remise en cause des garanties sociales ».

Paris, le 5 février 2008

Le SNPCA-CGC avait bien raison sur la création de ce comité télé a posteriori…

Dans sa publication intitulée « Confidentiel : un comité télé a posteriori… » du 4 février, le SNPCA-CGC s’interrogeait sur la pertinence d’un « comité des sages » dont l’annonce par le Chef de l’État était selon nos informations, imminente.

Le SNPCA-CGC en donnait la composition :

Frédéric Mitterrand devait en être Président et ce « comité des sages » devait également compter 3 personnalités de la télévision :

- Ève Ruggieri
- Jacques Chancel
- Bernard Pivot

Force est de constater que la SNPCA-CGC avait raison. A la lecture de l’article de « 20 minutes » ce jour que découvre-t-on ?

«Cette commission, nommée dans quelques jours par le président de la République….sera présidée par Frédéric Mittérrand »

Dont acte. Que découvre-t-on ensuite ?

Il convient, ici, de citer fidèlement.

« Frédéric Mitterrand ne souhaite pas s’exprimer "tant que rien n’est encore officiel" »

« Frédéric Mitterrand ne souhaite pas s’exprimer "tant que rien n’est encore officiel" »

La commission n’a donc, selon les propos de F. Mitterrand, « aucune existence officielle » donc légale !

Comment alors "une source proche de la commission" qui n’a donc encore "aucune existence officielle" est donc autorisée à s’exprimer voire à ironiser ! Coluche l’aurait tellement mieux dit.


La question qui reste en suspens, concernant les 4 noms cités par "ce proche de la commission qui n’existe pas", c’est qui serait qui ?

"Betty Boop" on a bien une idée
Mais alors qui donc est "Tarzan", qui est "Tom" et qui est "Jerry" ?

Paris, le 5 février 2008

lundi 4 février 2008

Confidentiel : un comité télé a posteriori…

Selon nos informations, le SNPCA-CGC s’interroge aujourd’hui sur la pertinence d’un « comité des sages » dont le Chef de l’État pourrait annoncer dans les jours prochains, la composition.

Frédéric Mitterrand ex directeur général délégué en charge des programmes pour la chaîne internationale francophone TV5 dont il démissionne en juin 2005, devrait en être Président. Ce « comité des sages » à l’instar de celui créé sur « le métier d'enseignant » (un comité présidé par Michel Rocard qui vient d’en claquer la porte, ndlr), serait ainsi composé de 3 personnalités de la télévision :

- Ève Ruggieri
- Jacques Chancel
- Bernard Pivot.

Ce « comité des sages » serait, entre autres missions, chargé d’étudier les modalités de la suppression de la publicité sur France Télévisions. Christine Albanel Ministre de la Culture et de la Communication qui annonçait, il y a quelques jours, son intention de se mêler aux cadres dirigeants de France Télévisions lors du prochain Forum des téléspectateurs qu'organise le groupe, en avril, à Poitiers (Vienne), n’aurait apparemment pas été au courant. Du reste, la Ministre pourtant en charge du secteur ne piloterait, ni ne ferait partie de ce comité. L’annonce aurait-elle été faite « À une des réunions du mercredi soir avec Nicolas Sarkozy à laquelle participe Nadine Morano » ?!

Réunion hebdomadaire à laquelle ne participe apparemment pas Christine Albanel Ministre de la Culture et de la Communication comme l’indique Nadine Morano, porte-parole de l’UMP, dans l’émission de France 2 du 14 janvier 2008 « Mots croisés » et où Nicolas Sarkozy aurait annoncé en avant première la suppression de la pub sur la télé publique ? Christine Albanel est d’ailleurs bien en peine de prétendre aujourd’hui avoir été mise au courant car le 30 janvier recevant une délégation syndicale au Ministère parmi les points abordés, jamais celui de ce type de commission pourtant d’actualité s’agissant de la suppression de la pub, n’a été mis en avant par la Ministre.

Cacophonie sans nom que Jean-François Kahn, le patron de Marianne ou encore Hélène Jouan Chef du service politique sur France Inter ont bien essayé de souligner dans l’émission d’Yves Calvi en confirmant comme tout le monde sait, que « ni Madame Albanel, ni même Georges-Marc Benamou n’auraient été au courant de l’annonce du Président sur la pub » mais qui n’augure rien de bon sur le devenir de la télévision publique.

Quant à ce comité où seuls des « professionnels de la profession » (comme dirait l’autre) sont présents, quelle légitimité pourrait-il bien avoir dans le cadre des implications ne serait-ce qu’économiques et financières à venir, avant le passage en 2011 au tout numérique ? A moins que certains n’aient d’autres idées derrière la tête…..

Paris, le 4 février 2008


Grève préventive sur fond de rumeurs.

Depuis quelques jours déjà, les tentatives de déstabilisation des sociétés de l’audiovisuel public se succèdent à un rythme effréné. Les rumeurs vont bon train : tantôt « ON » privatise France 2, tantôt « ON » vend par appartements France 3 …Bref, le moral et la confiance des salariés n’y sont plus.
Il est clair que derrière le « ON », il y a de tout. Il ne faudrait pas, non plus, que ces bruits (lancés par qui et profitant à qui ?) deviennent l’arbre qui cache la forêt.

Ces dernières semaines le SNPCA-CGC a voté les droits d’alertes en CE à France 2 ou CCE à France 3. Positions justifiées par l’article 432-5 du Code du travail qui le prévoit : «Lorsque le Comité d'Entreprise a connaissance de faits de nature à affecter de manière préoccupante la situation économique de l'entreprise». Ce sont des droits d’alertes que le SNPCA-CGC n’est pas près de lever comme le voudraient certains.
Le 24 janvier le SNPCA-CGC sur France 2 appelait à un mouvement de grève générale pour exiger le retrait immédiat de la réforme de Patrick de Carolis avec ses 8 chantiers qui consistent à vider, à terme, les chaînes de l’ensemble de leurs collaborateurs en les faisant sortir de la Convention Collective de l’Audiovisuel Public.

Le SNPCA-CGC, au travers de l’ensemble de ses sections, reste mobilisé, déterminé et ferme sur le fait que nous exigions le retrait de cette réforme qui menace tous les salariés des chaînes du groupe.

La détermination du SNPCA-CGC est donc sans faille concernant les chaînes du holding. Alors, hier, lorsque huit organisations syndicales, sur la base de « simples rumeurs » ou «d’ hypothèses », ont choisi de déposer un préavis de grève qui n’inclut plus notre revendication prioritaire et essentielle, à savoir le retrait immédiat de la réforme de Patrick de Carolis avec ses 8 chantiers et sa charte illégale, il faut le redire, le SNPCA-CGC, dans l’état actuel des choses, a réservé sa réponse.

Nous considérons que les salariés de France 3 sont tout aussi concernés que ceux de France 2 par, en premier lieu, le chantier du président de France Télévisions qui tente de vider les chaînes de leurs collaborateurs en les sortant de leur Convention Collective de l’Audiovisuel Public. La seconde étape étant, à terme (dixit René Maisonneuve au CE de France 2), de n’avoir plus aucun salarié dans les chaînes donc 100% du personnel sous contrat France Télévisions.
Sur France 3, avant même la mise en application de la réforme Carolis, l’effacement des antennes régionales au profit de l’antenne nationale ou encore le manque de moyens pour faire fonctionner nos entreprises sont déjà à l’ordre du jour !
Aujourd’hui rien n’est joué et le devenir de nos sociétés avec de tels agissements, nous inquiète autant qu’il nous préoccupe.
Ce devenir est-il encore entre les mains des organisations syndicales ?

D’ores et déjà le SNPCA-CGC, syndicat libre et responsable, a entamé une vaste campagne de sensibilisation auprès des représentants de l’Etat. Il compte bien la poursuivre, au nom de la défense des salariés, de l’entreprise et de la pérennité de leurs moyens.

Les semaines à venir seront déterminantes et le SNPCA-CGC se réserve le droit de toute action nécessaire à la protection et la défense des intérêts des salariés des sociétés de l’audiovisuel public.

Paris, le 30/01/08