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jeudi 12 février 2009

Carolis, la loi c’est moi!....« La loi dit "entreprise unique" parce que j’ai dit "entreprise unique", j’aurais dit "entreprise commune"....

Carolis, la loi c’est moi! Aux membres du CE de France 2 ce 12 février il indique « La loi dit "entreprise unique" parce que j’ai dit "entreprise unique", j’aurais dit "entreprise commune" la loi dirait "entreprise commune".

Le CE de ce matin à France 2 a été surréaliste, à l'instar de la Convention des Cadres de France Télévision à la Mutualité dont nous vous ferons ci-après un compte rendu.

Patrick de Carolis a d'entrée de jeu fait un point sur la saisine du Conseil Constitutionnel. "Les recours devant le Conseil ne portent sur d'autres points mais pas sur l"entreprise unique" qui peut donc entrer en application..." Le Conseil Constitutionnel n'a donc pas son mot à dire là-dessus. D'ailleurs « La loi dit "entreprise unique" parce que j’ai dit "entreprise unique", j’aurais dit "entreprise commune" la loi dirait "entreprise commune".

Devant des syndicalistes médusés membres du CE , il a ajouté sur les répercussions vraisemblables "C'est également moi qui ai refusé le plan social...qu'on lui a demandé de faire....Heureusement qu'il y a maintenant la loi...c'est grâce à moi qu'il n' y aura pas de plan social"

Mais qui accuse-t-il de lui avoir demandé un plan social qu'il a soi-disant refusé, alors que devant les députés socialistes il annonçait au minimum 900 départs?????
Quelle mascarade!

Il a également partiellement développé certains des 31 secteurs de coordinations qu'il a évoqué hier à la Convention des cadres - en toute illégalité et en véritable entrave bien entendu puisque les membres du CE qui n'ont eu aucun document dans le délai légal de 3 jours prévus par la loi et portés à 5 jours par le règlement intérieur, le moindre document à ce sujet - alors que les élus les lui réclamait.

Voilà qui est dit.

Revenons au 11 février 2009. Le deus ex machina, Patrick de Carolis dans le même esprit a donc convoqué ce 11 février 2009 la Convention des Cadres de France Télévision (alias la CCFT) à la Mutualité.

Alors que la loi n’est toujours pas promulguée, que le Conseil Constitutionnel est officiellement saisi et pourrait bien invalider la quasi-totalité des dispositions (elles sont nombreuses à avoir été déjà mises en application par anticipation…ce qui reviendrait si par extraordinaire la loi était finalement validée ; à en acter de facto sa rétroactivité…ce qui ne se peut, la loi n’est jamais rétroactive)

Dès 9h, les quelques 600 cadres de France Télé (hors défections) sont rassemblés s’apprêtent à accueillir Patrick de Carolis. Un quart d’heure plus tard, tout le monde sait à présent que Patrick de Carolis est le plus fort, le plus grand, le plus malin… c'est clair !

Trois heures plus tard, vers midi donc, après un discours sur l’air de « j’avais bien raison, Patrick de Carolis prépare l’assemblée au passage à la « grande entreprise » autrement appelé « entreprise unique » : 31 coordonnateurs issus de 31 secteurs seront nommés. Les fameux annoncé ce matin au CE de "La Deux"(les noms ne devraient être connus que le 18 février…mais la loi n’est toujours pas promulguée !)

Sur quels fondements légaux, la stratégie Carolis repose-t-elle?

Dans le cadre de la « transition » ce sont 31 coordonnateurs dont on ne connaît ni les noms, ni vraiment les secteurs, qui devraient entretenir le suspense.
[Des entités comme FTVI dont Carolis avait, il y a peu, imaginé la disparition, seront-elles dans les 31 secteurs ? Carolis pense-t-il éclater par exemple les salariés de France Télévisions Interactive et les dispatcher vers divers « chantiers de synergies » ?]

Il est midi et demi, le climat est pesant, certains ventres commencent à gargouiller et les longs monologues ennuient tout le monde, et là on apprend qu’"Il n'y aura pas de fusion des rédactions de France 2 et France 3 !"

Voila qui est dit…En gros on peut sacrifier les P.T.A. personnels de production, techniques et administratifs, les basculer dans des chantiers illégaux vers le « holding » pour mieux les virer ensuite sous prétexte de synergies, mais les journalistes, eux, ne seront donc pas touchés !

[Quelque peu en contradiction avec les propos tenus le lendemain, c'est-à-dire ce matin au CE de France 2....]

Juste avant 13 heures, Carolis prévient : "Dans la période complexe que nous allons aborder, on verra bien très vite, ceux qui veulent changer et de ceux qui ne veulent ou ne le peuvent pas !"

La salle qui prend cette « mise en garde » comme une menace à peine voilée, doit encore se taper un quart d’heure pour arriver à la fin du propos. Des questions ?

Une main se lève: "Allons-nous connaître une restructuration comme celle qu'ont connue Air Inter et Air France ?"
Réponse: "Absolument pas"… On attendra longtemps la suite mais rien.

De toute façon, la salle est KO. Beaucoup sont sous le choc. Le buffet est certtes là mais beaucoup sortent le ventre noué, médusés, déconfits....l'appétit coupé.

Avoir parlé pendant plus de 4 heures pour ne fondamentalement rien annoncer...c'est alourdir un peu plus le climat noir de chez noir qui prévaut dans les sociétés de France Télévisions... c'est donner de faux espoirs et berner les salariés.

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