Contactez-nous!

Par téléphone au 06.14.06.44.36 ou par mail en Cliquant Ici!

lundi 16 mars 2009

Carolis donne des leçons au Chef de l’Etat (des idées aussi) avec son interview Figaro dans le "Il faut avoir une vision qui dépasse mon mandat"

Carolis donne encore des leçons au Chef de l’Etat (mais aussi des idées) avec son interview Figaro dans le "Il faut avoir une vision qui dépasse mon mandat"

Vendredi 13, Carolis se targuait une nouvelle fois dans son incroyable interview, empreinte d’une humilité totalement feinte, accordée au Figaro : "Il faut avoir une vision qui dépasse mon mandat" (propos recueillis par Paule Gonzales et Enguerand Renault), de donner des leçons (mais aussi des idées) à « l'État actionnaire » (dixit) et donc à son représentant le Chef de l'État.

Il n’a raison que sur un point Carolis dans son interview, le Chef de l’Etat va effectivement "avoir une vision qui dépasse son mandat", c’est inévitable.

Il faut naturellement un homme neuf pour les 5 ans à venir, notamment le passage définitif au « tout numérique », surement un des « 2 noms que le Chef de l'État a déclaré avoir en tête ».

Il ne se trouvera personne pour aller « ramasser les bouses »…et c’est sur cela que compte Carolis. Il aura en quelques mois, mis une telle pagaille, qu’il imagine qu’à part lui, aucun professionnel n’osera plus s’y coller.

Alors, il ouvre les vannes de la désinformation. Sous le soi-disant concept de «détailler sa feuille de route » (il faut quand même beaucoup d’imagination pour y croire), il entend asséner de fausses nouvelles comme étant des « vérités ». Il est indispensable de les mettre à terre les unes après les autres.

Voici, en 10 points, un argumentaire contradictoire étayé dont beaucoup ont aujourd'hui besoin.

1°)Lorsque Carolis affirme : « Depuis le début de mon mandat, je ne cesse d'appeler à une réforme permettant d'établir des passerelles entre les chaînes du groupe… », c’est faux.

Et de tirer sur l'État qui, selon lui, a laissé depuis le début de son mandat donc, « les obstacles juridiques en place qui l’empêchait de transformer en profondeur cette entreprise ».
Les obstacles ne sont pas d’ordre juridique mais de son propre fait. Depuis son arrivée la « mobilité interne » dont il a fait l’apologie tout comme René Maisonneuve son DGA qui la prônait déjà sur Thalès (dont il est issu) ni l’un, ni l’autre ne l’ont mise en place et encore moins développée…le recours aux recrutements extérieurs a été légion…quant aux salariés sans affectation, leur chiffre est de plusieurs centaines (plus de 300).

Sans compter que le principe est contenu dans les COM qu’il a signé (un des derniers en date, celui signé avec l'État début 2007) et il l’a très régulièrement foulé au pied (on ne compte plus les exemples).

2°) Quand Carolis, affirme « Il faut aussi accélérer la transformation de FranceTélévisions en média global et faire en sorte que désormais les programmes soient imaginés en prévision d'une diffusion sur tous les supports.. », c’est faux.

Le passage au « global média », il s’est engagé justement à le mettre en place sans délai, tout au long des 16 pages dévolus à ce sujet contenus justement dans ce COM signé entre lui et l'État début 2007 ; il n’a bien évidemment jamais respecté, le cas échéant, sa signature.

3°) Quand Carolis, affirme encore « La loi va nous permettre de renforcer FranceTélévisions dans sa place de premier groupe audiovisuel français et européen, que ce soit en termes d'audience ou de diversité des programmes », c’est faux.

A l’évidence Carolis ne doit pas avoir connaissance des chiffres de Médiamétrie !!! FranceTélévisions n’a jamais tenu la place de premier groupe audiovisuel français et encore moins européen, ni en termes d'audience ni de surcroît en terme diversité des programmes », c’est de la pure propagande dont tout un chacun sait qu’elle est complètement bidon.
Il suffit, année après année, de constater que les 100 meilleurs audiences des chaînes du PAF, les chaînes de France Télé n’apparaissent que 4 ou 5 fois très souvent dans les 10 ou 15 derniers.
4°) Quand Carolis, affirme toujours « Il faut réduire les coûts de notre organisation interne et les factures de nos fournisseurs car nous faisons tous -acteurs publics comme privés - une télévision trop chère », il raconte n’importe quoi.

D’abord qu’il parle pour lui et pas pour les autres du privé. Ensuite, c’est sous son mandat que les 25 filiales sous Tessier ont été multipliées par 2 passant à 50 filiales au total… C’est sous son mandat que les effectifs d’une petite cinquantaine de salariés à la création du holding en 2000 ont été multipliés avant même les 33 transferts illégaux fin 2008 par 5.

Depuis la création du holding, les effectifs ont été multipliés par 3 et les coûts par plus de 5 : (NB en gras la période Carolis, à savoir depuis 2005)

Notez les informations, respectivement [ 1°) Personnel FTV et 2°) Masse salariale (en millions d’euros) ]
2002 : 56 personnes pour 3,244M€
2003 : 112 personnes pour 6,610M€
2004 : 123 personnes pour 7,977M€
Années Carolis
2005 : 136 personnes pour 9,092M€
2006 : 156 personnes pour 10,216M€
2007 : 172 personnes pour 15M€


Il est aisé de constater que les effectifs depuis la création du holding sous Tessier (une cinquantaine pour quelques 3 millions d’euros) ont bondi sous Carolis de plus de 300% pour une masse salariale augmentant, elle, de quelques 500% ; tout cela sans compter les à-côtés des salariés du holding qui ont gonflé dans les mêmes proportions passant de 1,539 M€ en 2002 à 4,551 M€ en 2006 et environ 6 M€ en 2007.

Quant à ces soi-disant « fournisseurs » que cite Carolis et qui devrait soi-disant réduire leur facturation, qui les a choisis sinon lui-même et ses équipes?
Voyez notamment l’enveloppe globale donnée aux différents prestataires, cabinets d’expertises, de conseils et d’avocats ces 3 dernières années, multipliée dans les mêmes proportions.

5°) Quand Carolis, affirme en plus que « L'État actionnaire et nous-mêmes avons chacun pris nos responsabilités ; les pouvoirs publics en définissant un cadre de réorganisation et FranceTélévisions en s'engageant résolument dans la réforme et nous qui devrions arriver à un accord avec l'État actionnaire sur le plan d'affaires d'ici à fin mars et que Damien Cuier y travaille activement et quotidiennement. », c’est faux car il n’y a là aucun rapport de cause à effet.
A chacune des séances des CE et CCE de France 2 et France3 Carolis a été quasiment constamment absent – à tel point qu’il a du envoyer un message interne au personnel pour assurer qu’il serait présent aux prochaines réunions ce qui n’est bien évidemment pas arrivé – à chaque fois il a fait savoir qu’il était à Matignon pour soi-disant négocier le plan d’affaires !
Avec ces dizaines de réunions qu’il a indiqué avoir fait à Matignon, il est curieux qu’il n’ait toujours pas abouti !!!!!
Enfin, il parait maintenant que « Damien Cuier s’y colle quotidiennement »…ça en fait des réunions avec « l'État actionnaire » qui laisserait Carolis depuis une dizaine de mois maintenant dans la plus grande incertitude !!!!

6°) Lorsqu’on pense comme le dit Carolis qu’il a « une période de négociation légale de quinze mois, cruciale pour France Télévisions, afin de définir un nouveau statut social avec, en accord avec l'État actionnaire, comme but d’éviter le traumatisme d'un plan social. (il le répète, il n'y aura pas de plan social) », quelle mascarade.

Carolis et son équipe, René Maisonneuve en tête avait refait le même coup qu’il avait déjà fait à la Presse avec les soi-disant 900 départs qu’il avait déjà « lancé » dès la fin du premier semestre 2007 et qui se décomposaient comme suit :
-600 lettres d’incitation à faire valoir les droits à la retraite avaient été adressées aux salariés du groupe âges de 56,5 à 63 ans (voire 64 ans)
-300 départs qualifiés de « naturels » par France Télévisions étaient prévus et dixit le direction : non remplacés.

A l’automne 2007, France Télévisions avait dû admettre que seulement 26 demandes sur France 3, 9 demandes sur France 2 et 1 seule pour France 5 avaient été enregistrées. On était loin, bien loin des 900 départs annoncés !!!

Tout au plus France Télévisions disait tabler en fin d’année 2007 sur une centaine de demandes. Précision de taille et qui a son importance : les salariés concernés faisant valoir leur droit à la retraite, quittant donc à leur demande la société (donc pas officiellement à l’initiative de l’employeur) voyaient donc leurs faibles indemnité imposées contrairement à un licenciement ou une mise à la retraite à 65 ans venant de l’employeur où elles ne le sont pas. D’où le peu d’intérêts pour la démarche.

Fin 2008, France Télévisions n’ayant pas eu plus de 150/180 demandes (grand maximum) de resservir la même soupe comme il l’a fait, il y a quelques mois devant les députés PS. Il est bien évident que les 420/ 450 salariés qui n’ont pas donné suite hier n’ont pas l’intention de donner suite aujourd’hui…surtout qu’ils savent à présent pour certains qu’ils pourraient très bien demander à travailler jusqu’à 70 ans.

Carolis peut toujours (précédent itw au Figaro) : " reconnaître que son groupe est contraint à des sérieuses économies en démentant fermement tout projet de plan social seulement l’ouverture d’un guichet de départs volontaires à la retraite pour 900 salariés du groupe", tout cela s’appelle du pipeau et démontre assez bien comment après avoir pris les salariés pour des andouilles, considéré la Presse dans les mêmes termes, il compte bien prendre les députés PS, les politiques, les pouvoirs publics et la Presse pour des naïfs à qui l’on pourrait raconter en boucle la même histoire éculée !

7°) Il est dès lors assez normal pour Carolis de prétendre « Compte tenu de nos efforts et de l'évolution des recettes publiques, nous sommes convenus avec l'État actionnaire que2011 sera la date du retour à l'équilibre opérationnel », quelle rigolade.
En petit comité, certains s’en amusent…on peut bien raconter qu’on aura retrouvé l’équilibre en 2011, ça ne coute rien et de toute façon, on ne sera plus là…au prochain les em….

8°) Il faut également une certaine dose soit d’inconscience, soit de suffisance pour affirmer qu’ « il est impératif d'harmoniser les processus de sélection, de décision et de fabrication des contenus, car jusqu'à présent il était difficile d'avoir une politique commune entre nos différentes chaînes et pour cela nommer des coordonnateurs pour les unités de programmes dont le nombre sera toujours plus raisonnable que celui de directeurs avant le passage à l'entreprise unique », quelle supercherie.

Les très nombreuses nominations « de directeurs avant le passage à l'entreprise unique», style armée mexicaine, qui les a faites ? Le pape ou Carolis ?!

9°) Quand Carolis prétend presqu’à la fin de son interview que « La réforme sera effective à l'échéance de votre mandat », ceci est tout aussi faux que le reste. Parti comme c'est parti, sans aucun soutien des personnels et une déferlente contre lui, il prend ses désirs pour des réalités!

10°) Car lorsque Carolis prétend « 15 mois, cela me laisse le temps de mener à bien cette réforme. C'est le premier point. Le second,c'est qu'il faut avoir une vision qui dépasse mon mandat. », là encore c’est sans compter les procédures judiciaires qui vont se succéder et de toutes sortes, qu’il va devoir affronter comme il va devoir affronter la colère et le rejet des salariés de sa soi-disant réforme et qui vont retarder à chaque fois d’autant ses manœuvres.

Au proverbial Carolis qui indique qu’"Il faut avoir une vision qui dépasse mon mandat", il convient donc de répondre que cela est vrai et qu'il ne faut donc, en conséquence, plus compter avec lui.
Après avoir récusé en 10 points ses pseudos allégations, il faut vraisemblablement dire à Carolis qui ne l'a peut-être pas assimillé, qu’on ne fait pas une réforme contre les salariés. [réforme qui devrait emporter une adhésion largement majoritaire mais qui n’arrive qu’à une chose: , concentrer contre lui toutes les oppositions]

Aucun commentaire: