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mardi 12 janvier 2010

France Télévisons lourde ses CDD, met sur la touche un paquet de CDI en les privant d’activités, vire ses seniors mais nomme une flopée de directeurs

L’entreprise publique lourde ses CDD, met sur la touche un paquet de CDI en les privant d’activités, vire ses seniors mais nomme des pages et des pages de directeurs, sous-directeurs et autres conseillers : « Vous êtes bien sur France Télévisions ».

La plupart des entreprises françaises subissent de plein fouet la crise, bon nombre d’entres elles ont même dû mettre la clé sous la porte, la masse des salariés privés d’emploi ne cesse de grossir augmentant significativement les chiffres du chômage par centaines de milliers, mais France Télévisions nomme des pages et des pages de directeurs!

« Vous êtes bien sur France Télévisions » (pour reprendre le slogan de l’entreprise publique) ! Et puis, ce n’est pas parce que la situation du Pays est extrêmement grave qu’une société de Service Public devrait montrer l’exemple…quoi encore ? La direction fait ce qu’elle veut sous couvert d’une réforme qu’elle affirme être en capacité de mener alors que chacun voit pointer à l’horizon un « Global Merdier »…

Comment faire face à une direction qui n’a jamais eu l’intention de négocier?

Depuis la première réunion organisée par la direction dite de « négociation », [pardon, de discussion], le SNPCA-CGC réclame l’intégralité du projet de textes de la « nouvelle convention » avec pour première étape la révision des métiers, leur classification et leur rémunération. En vain !

Fin octobre, une majorité de syndicats dont le SNPCA-CGC a demandé que les conventions collectives soient prises comme base de négociation. La direction qui a choisi de ne pas donner suite, a dans un premier temps parlé de «discussions par chapitrages». Le terme ne voulant rien dire, la direction a ensuite proposé de fournir le nouveau texte, cette fois-ci dans l’ordre des chapitres conventionnels.
Le temps de réorganiser ses « propositions », la direction a donc proposé de reprendre les négociations fin novembre pour une livraison totale des documents le 17 décembre (dixit la direction).
Le 7 janvier, toujours pas les documents que la direction s’était engagé à remettre donc le 17 décembre ! Sous la pression d’une majorité de syndicats dont le SNPCA-CGC, un nouveau calendrier de livraisons est, à nouveau, proposé par la direction….

Conclusion : en imaginant même que pour une fois la direction respecte son propre calendrier, il ne resterait que 4 mois (de février à mai, toujours selon la direction, pour tenter de négocier. Ce délai de 4 mois n’a aucun sens et le SNPCA-CGC, la CFDT et le SNJ le contesteront devant le Tribunal de Grande Instance de Paris, à l’audience du 16 février 2010.
Que cherche la direction ? A gagner du temps ? Même avec la meilleure volonté qui soit, comment imaginer négocier un texte que l’on n’a pas ?!
Quant à la méthode utilisée depuis le début des discussions, aucun ordre du jour, aucun calendrier et pire encore aucune réponse aux questions posées n’est fournie ! Aujourd’hui, personne ne peut dire où l’on en est vraiment !

Bilan, le SNPCA-CGC ne reprendra les discussions qu’après obtention de la totalité des propositions de la direction !

Comment faire une intersyndicale solide et constructive ?


Depuis mars 2009, où seul le SNPCA-CGC appelait à la grève pour demander le maintien des conventions collectives [dont la direction ne veut pas entendre parler], les personnels ont commencé à voir « fleurir » des titres de tracts CGT plutôt surprenants : « nouveaux espaces de négociation » (tiens ? la CGT négocie ?) ou dernièrement « un NON sans concession » (un non qui, bien entendu, a le même effet qu’un oui !!!).
Quant à FO, depuis longtemps il milite pour placer ses « billes » et à défaut de combats collectifs, préfère offrir en échange à la direction sa signature « automatique »; FO reste fidèle à ses manœuvres !
Mais n’en déplaise à la CGT et à FO, une intersyndicale ne se décrète pas, elle se construit grâce à des idées et des actes communs qui rassemblent.

Comment faire des contre propositions face à cette « réorganisation » ?

Concernant la réorganisation en entreprise unique, personne ne comprend cette réforme appliquée de manière unilatérale sans transparence, ni concertation.
En revanche, suite aux lettres que chacun a reçu ou va recevoir, tout le monde vit avec la même anxiété: l’absence d’information et pire, l’incertitude de son avenir au sein de l’entreprise.
Quelle est ma place, ma fonction avec quelles conditions de travail dans cette nouvelle entreprise ?


Une chose est sûre, depuis le 4 janvier 2010, de très nombreux administratifs commencent à se voir retirer des fonctions au profit d’un service commun qu’ils devraient rejoindre dans l’année ! Janvier 2011, ils devraient avoir déménagé, où ? Le nouvel organigramme sera théoriquement actif (logiciel commun, redéfinition des fonctions après mise en évidences des doublons, etc…) et certains, tel que l’a annoncé la direction, n’auront tout simplement plus de fonction ! Rien n’est fait pour rassurer les salariés concernés et quand bien même, on leur écrirait « vous bénéficierez d’une attention particulière… » comment pourraient-ils le croire ?

Le SNPCA-CGC pense objectivement que cette réforme crée une énorme structure pyramidale (style usine à gaz puissance 10) avec un seul pouvoir décisionnaire en hauteur et une armée mexicaine qui, à n’en pas douter, va bloquer le bon fonctionnement de l’entreprise.
Pour info, la création d’un poste demande aujourd’hui 6 mois. Combien demandera-t-elle demain ?
Quand on voit l’avalanche de nominations, (la société d’origine des nominés semble être encore majoritairement la même !) il y a de quoi s’inquiéter quant aux nombres de couches et de sous couches qui vont séparer le niveau 0 du 8ème, ou encore le Siège des régions, des départements ou des territoires…
Le SNPCA-CGC a donc choisi en pleine responsabilité de s’opposer à cette réforme, à son hypercentralisation
(régions en 4 pôles, services de planification réunis, etc …) et à ses effets dévastateurs sur l’existant !

Le SNPCA-CGC demande l’arrêt de cette réforme moyenâgeuse et du massacre programmé de l’entreprise. Le SNPCA-CGC prône pour un nouveau schéma fiable auquel tous les personnels pourront adhérer et où notamment, les structures verticales des « établissements » perdurent !

Comment être constructif dans la négociation ?

N’ayant pas aujourd’hui une vue globale indispensable (il manque surtout des pans entiers concernant les métiers, leur classification et leur rémunération respective) et vu le contenu du peu de documents fournis (durée du travail, heures supplémentaires, heures décalées, jours fériés…) qui annonce pour beaucoup la perte d’environ un quart de leur salaire, le SNPCA-CGC ne discutera avec cette direction sur des bribes de texte qu’on nous demanderait de valider au fur et à mesure pour concocter un soi-disant « socle » (concept que défend la CGT).

Aucune discussion sérieuse ne peut avoir lieu qu’après l’obtention d’un texte dans sa globalité et avec l’assurance jusqu’à l’aboutissement, du maintien des garanties liés aux conventions actuelles et aux accords d’entreprise.
C’est pragmatique et d’une simplicité à toute épreuve ; le SNPCA-CGC demande le maintien de l’existant, le temps de…. !

Comment forcer la direction à la concertation et au respect des textes ?

Vous avez été unanimes à l’Assemblée générale du 4 janvier à nous mandater afin d’organiser un rapport de force, notamment, par des préavis de grève successifs d’une heure par jour.
La voie juridique a déjà largement été utilisée. Aujourd’hui, une dizaine de procédures ont déjà été introduites.
Une des prochaines échéances est celle du 16 février qui vise à :

1°) faire constater par le Tribunal que les Conventions Collectives sont toujours applicables
2°) que si par extraordinaire le Tribunal devait en décider autrement, qu’au minimum la durée de survivance de 36 mois + 3 mois (39 mois) pour les PTA et 18 mois + 4 mois pour les journalistes
.

Une autre procédure en cours, concerne l’illégalité de la consultation sur la réorganisation en entreprise unique (tous les CE n’ont pas été consultés, en totale transgression de l’accord de méthodologie qu’avait signé la direction avec l’alliance CGT/FO !!!).

Apparemment, cela ne suffit pas ! Donc, Ludi 28 JANVIER, date du prochain CCE, sera déposé un préavis de grève générale.
Un référendum sera organisé pour que chacun puisse s’exprimer (ce sera d’ailleurs la première fois pour nombreux d’entre nous !) avec deux questions simples :
- estimez vous avoir été suffisamment informé(e) sur votre place, votre fonction et vos conditions de travail dans la nouvelle organisation ?
- souhaitez-vous le maintien des garanties de vos textes conventionnels PTA et journalistes ainsi que de vos accords d’entreprise ?

Les effets de « désorganisation en entreprise unique » (ce n’est pas une faute de frappe) commencent à se produire.

La soi-disant date butoir du 7 juin 2010 imposée par la direction, en plus de se rapprocher à grand pas, n’a rien de « butoir ». C’est bien pour cette raison que le SNPCA-CGC, la CFDT et le SNJ demanderont au Tribunal de Grande Instance de Paris de dire que ce délai (s’il devait y avoir délai) ne peut être inférieur au délai plus favorable prévu dans les conventions, à savoir 3 ans minimum pour les PTA.
Si rien ne va plus aujourd’hui, c’est parce que la direction joue la montre et refuse de reconnaître ces délais comme le refusent également la CGT et FO qui affirment ensemble mais à tort, que ce serait 12 mois + 3 mois de préavis !

On entend un peu partout que Carolis et son équipe auraient « su prendre le virage éditorial »! Il ne suffit pas de le dire, il faudrait encore le démontrer !

Le fait d’être passé de 42% d’audience (France 2 + France 3 + France 5) à quelques 31% avec France 2 tombé à 16,7% de part d'audience contre 17,5% en 2008, France 3 qui fait également une chute spectaculaire en passant à 11,8% en 2009 et France 5 qui reste quasiment stable puisque la part d'audience en 2008 était de 3% et de 3,1% en 2009, est-il l’un des fondamentaux pour juger de ce soi-disant « virage éditorial » ?

Pour autant,
« le virage structurel » qui attend les salariés, parsemé d’incertitudes sur fond de stress permanent, n’a pas été pris…c’est le moins que l’on puisse dire. Il n’est plus temps de le prendre et les quelques semaines à venir, ne peuvent en aucun cas être suffisantes.

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