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lundi 19 avril 2010

Nouvelle transhumance sans queue ni tête à France Télévisions

Nouvelle transhumance sans queue ni tête à France Télévisions

Du bétail en troupeau… voila comment France Télévisions traite ses collaborateurs.

Alors que le 2 avril 2010 une pétition sur le projet de déménagement sans queue ni tête relatif au « Studio » (activités graphiques et rédactionnelles du secteur communication externe) circule, la direction a le cynisme de mettre à l’ordre du jour du CHSCT du 23 avril, en point 1 : « Information sur la mise en œuvre de la nouvelle organisation de France Télévisions et ses incidences sur les conditions de travail des salariés de F2 ou F3 » [ le point est le même pour les instances des 2 chaînes]

Une véritable provocation. A la question posée le 11 mars 2010 lors du Comité Central d’Entreprise, sur cet inepte projet de déménagement du Studio, la direction avec sa langue de bois habituelle a répondu :« Des solutions techniques et organisationnelles seront apportées pour répondre aux questions soulevées par le déménagement à Issy-les-Moulineaux du Studio dans le cadre du premier mouvement. » [et il ne s’agit pas du premier mouvement de la « Petite musique de nuit de Mozart »…la petite musique en question, c’est celle avec laquelle la direction de France Télévisions nous bourre le mou à tous]

Ce déménagement péremptoire et arbitraire est un nouvel exemple de la non concertation systématique à laquelle se livrent les dirigeants du groupe. Les salariés ! Leur avis ! …puis quoi encore.

Ce déménagement s’il avait lieu, mettrait les intéressés dans la situation de devoir travailler séparés de ceux qui les informent, orientent (la direction de la communication, les antennes, les programmes…), valident leur travail et avec lesquels les échanges et les réflexions sont permanents.

Comment envisager d’absorber la même quantité de travail et de fournir la même qualité de travail lorsque l’on perd tant de temps en allers et retours permanents afin de collecter les informations ? Comment faire valider un projet, un document iconographique par téléphone ? Qui acceptera de se déplacer ? Sans compter, bien entendu les répercussions occasionnées par ces conditions de travail sur la qualité de celui-ci.

Il semble même que depuis le 25 mars, la direction sache pertinemment que l’espace prévu pour accueillir le Studio rue Marceau s’avère d’ores et déjà insuffisant, que les salariés concernés soient finalement répartis sur 3 étages « du site » sans salle de réunion et qu’un morcellement supplémentaire soit préconisé, rue Horace-Vernet…
Quand il n’y a plus de logique à rien… !!!!!!

Le plus pragmatiquement qui soit, quelle perte de temps, d’énergie sur fond de stress qui va avec. Quelle logique pour les collaborateurs dont la direction a prévu le départ pour Issy qui doivent récupérer les contenus d’émissions, les contacts de personnes à interviewer, les DVD des programmes, auprès des attachés de presse, des chargés de programmes et des producteurs, des rédacteurs du Studio, etc…en bref, de tous ceux qui restent eux au siège ? Sans parler des réunions avec les représentants des unités de programmes et/ou les maisons de production qui se passent, elles aussi, au siège.

C’est très souvent dans l’urgence qu’il faut réagir…le matériel n’est disponible que peu de temps avant le bouclage…il est indispensable d’échanger, de discuter de la pertinence d’un choix éditorial, d’un montage vidéo.
Se retrouver éloigné géographiquement de tous ces interlocuteurs compliquera significativement leur travail et nuira à leur efficacité et à la qualité…comment ne pas le comprendre. Enfin, quel sera le coût économique des envois de coursiers et des déplacements en taxi rendus nécessaires par cet éloignement ?

Psychologiquement, il est aisé d’imaginer la tension perpétuelle générée par cette invraisemblable délocalisation. Le temps perdu en allers et retours, le fait de devoir travailler plus et sans doute moins bien à cause du manque de temps évident laissé aux interlocuteurs internes comme externes, devoir s’accommoder du stress que ces problèmes organisationnels généreront, le tout, en perdant ce lien essentiel avec le siège source de plus-value éditoriale.

C’est donc contre toute logique, que ce « studio » graphique et éditorial, d’« indépendance », avec un fonctionnement sur le mode de la prestation de service, pourrait se retrouver. Sauf que ses collaborateurs appartiennent à France Télévisions et que leur mission consiste à défendre et à valoriser ses contenus et sa politique – et à le faire efficacement et rapidement, d’autant plus qu’ils connaissent parfaitement la ligne éditoriale des chaînes. Que signifie d’appartenir à un service de « communication » si la seule finalité n’est plus que d’échanger par e-mails ou par téléphone ?

Non, les salariés de la Com. Pas plus que les autres, d’ailleurs, ne peuvent être traités comme des bestiaux que l’on déplacerait d’un point à un autre en se foutant copieusement de ce qu’ils pensent.

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