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mercredi 2 juin 2010

Le Saint-Just de la CGT continue sa propagande mensongère pour justifier une signature de transition.


Le Saint-Just de la CGT (*) continue sa propagande mensongère pour justifier une signature de transition.
« Transition » voila la supercherie. Non, nous ne signerons pas l’accord que la direction de France Télévisions a qualifié d’accord de « substitution » mais un accord de « transition » Oui; ce qui n’est pas pareil !
Ce n’est évidemment pas pareil, l’un existe juridiquement et comme son nom l’indique « vient en substitution d’un texte donc en lieu et place et en annule les effets », l’autre n’existe juridiquement pas. Pour quelqu’un qui fait référence en permanence à la loi et à la jurisprudence et utilise le mot « juridique » comme gargarisme, il est curieux que cela lui ait échappé !
Pour flouer les salariés celui qui s’est lui–même surnommé le Saint-Just de la CGT et dont le prénom figure clairement sous le portrait avec un lien renvoyant vers son forum (*) dans les documents qu'il rédige, pense tout simplement qu’en changeant le nom cela passera mieux et se verra moins !?

(*) Que le pseudonyme syndical est bien trouvé : « Louis Antoine Léon (de) Saint-Just, homme politique français, né à Decize (Nièvre) le 25 août 1767 et mort à Paris le 28 juillet 1794 (10 thermidor an II), à 26 ans, qui se distingua pour son intransigeance sous la Terreur. Il fut surnommé « l'archange de la Terreur » ou encore « l'archange de la Révolution ». Révolutionnaire enflammé, ami du dictateur jacobin Maximilien Marie Isidore (de) Robespierre (1758-1794) [ il sera guillotiné avec lui le 27 juillet 1794] il apparaît en pleine lumière révolutionnaire le 13 novembre 1792 lorsque, à la tribune de la Convention nationale, il réclame l'exécution du roi comme ennemi public de la Nation. »

Voici succinctement ce que notre Saint-Just est prêt à vous faire gober pour faire figurer sa signature au côté du président sortant de France Télévisions.

1°) Tout d’abord, il fait peur aux salariés ultramarins : « sans accord de substitution, il n'est pas possible au plan juridique de maintenir les salariés d’Outremer dans le giron social de FTV SA et où, au plan politique, les changements de direction annoncés pourraient remettre en cause tout ce qui n'aurait pas déjà été acté dans la négociation ».
Et d’en remettre outrageusement une couche pour susciter l’effroi « Ne rien acter dans un accord de transition juridiquement nécessaire pour sauvegarder les DOM et les TOM dans le giron social de FTV reviendrait à plonger les salariés des Outremer dans la préhistoire des couvertures sociales, ouvrant la porte à des licenciements secs rendus possibles, quasiment sans indemnités, et à l'absence totale de paiement des salaires en cas de maladie… ».
« Préhistoire, licenciements sans indemnités, absence de paiements de salaires en cas de maladie… », Nous sommes en pleine propagande !
Ce n’est plus la République française mais la plus arriérée des dictatures que « l'archange de la Terreur » nous prévoie !

BARATIN. Le directeur des relations sociales de FTV a annoncé l'application unilatérale de l'accord FTV SA aux DOM et TOM quelques soient les circonstances.

2°) Ensuite, il ne laisse aucune autre alternative «Il devient vital pour le bien des salariés de réfléchir à une solution transitoire, dès lors qu'elle offrirait toutes les garanties aux personnels de ne pas être lésés par cet accord de transition. »

BARATIN. En quelle langue faudra-t-il le dire ? Un accord de transition n’a aucune existence juridique, n’en déplaise à notre Saint-Just donneur de leçons.

3°) Le paragraphe suivant est assez incompréhensible, ne peut, de toute façon, pas correspondre à un argument valant signature et de plus, est en totale contradiction avec ce qui Saint-Just et les siens essaient de faire gober aux salariés: « Enfin s'acharner à vouloir parler d'indexation avec la Direction et exiger une garantie de ne pas y toucher dans le texte même de la convention relève d'une méconnaissance totale du fait que ces indexations sont le fruit de décisions politiques qu'aucun PDG de FTV ne pourra jamais prendre. Une telle décision ne peut relever que des plus hautes autorités de l'État qui devraient alors prendre en considération la déstabilisation des économies Outremer. Il est donc tout à fait démagogique que de prétendre obtenir de la Direction qu'elle s'engage par écrit à ne pas y toucher. »

Il est « tout à fait démagogique que de prétendre obtenir de la direction qu’elle s’engage sur des niveaux d’indexation spécifiques qui font l’objet d’accords locaux et territoriaux »…Soit ! Mais bien entendu, il n’est absolument pas démagogique pour la CGT de penser qu’un accord de transition serait « révisable uniquement pour une évolution du texte » !!!!

4°) Puis il distille en 3 points des contre vérités pout tenter de « convaincre » : « Bien que la négociation sur cet accord possible n'est toujours pas achevée, la CGT souhaite cependant vous en faire prendre connaissance et note déjà les points suivants »

a) « Tout ce que nous n'avions pas encore négocié avec la direction et qu'elle voulait nous faire avaliser dans cet accord en a été sorti la semaine dernière pour satisfaire à l'exigence des organisations syndicales à ce sujet. »
BARATIN. La CGT l’a même écrit dans un document remis aux autres syndicats vendredi dernier où elle « dénonçait l'inclusion dans le projet de la direction de dispositions n'ayant jamais fait l'objet de négociation telles que l'observatoire des métiers ou encore les instances de régulation ainsi que de dispositions n'ayant jamais recueilli l'accord des négociateurs syndicaux telles que - temps de travail ou bien l’organisation du travail. "
C’était là pour la CGT « des ajouts sur la seule initiative de la direction dont on ne saisi ni l'intérêt ni l'objectif et qui, par nature, n'ont jamais été évoqués. »

b) « Il est acquis que l'accord sera révisable uniquement pour une évolution du texte plus intéressante, au regard des chapitres qui seront traités ultérieurement. »

BARATIN. Comment le CGT peut-elle prendre ainsi les salariés pour des truffes ? « acquis » ? « révisable uniquement pour une évolution du texte » ? Mais de qui se moque-t-on ?!
Un texte dit de transition qui n’aura aucune valeur juridique, serait révisable uniquement pour le bien des salariés ? Tu parles d’une blague. Une fois que le texte se sera substitué, il n’y aura plus aucun recours et le phrase préférée de Carolis « Vous n’avez qu’à saisir la Justice, si vous n’êtes pas satisfaits» nous sera resservie à chaque demande.
c) «Le respect de la déontologie est garanti pour les journalistes dans cette dernière mouture qui nous a été présentée.» Il ne manquerait plus qu’elle ne le soit pas. Rappelons que France Télévisions est signataire d’une charte de déontologie et que cela n’a rien à voir avec un quelconque accord de « substitution » ou de « transition ».
5°) Une fois les fallacieux et mensongers arguments mis en avant, notre Saint-Just délaie « Reste à obtenir à ne voir figurer que les chapitres déjà traités, qui sont très peu nombreux, et la garantie écrite que les avantages individuels acquis ne seront pas remis en cause ».
Un collègue de Saint-Just du même syndicat mais pas de la même époque, Jean Jaurès enchérit «que les avantages individuels acquis ne seront pas remis en cause au soir du 7 juin en cas d’absence d’accord si la négociation échoue au final».

BARATIN. La Cour de cassation de façon constante indique que « Lorsque vous avez signé votre contrat de travail, votre entreprise dépendait d'une convention collective qui prévoyait un certain nombre d’avantages dont vous avez bien sûr bénéficié. De même, des accords d’entreprise ont pu au fil du temps vous apporter de nouveaux « acquis sociaux » allant au-delà de ceux de la convention collective. Votre situation salariale dépend donc à la fois de votre contrat de travail et de tous ces avantages acquis de ces deux façons. »
En l’occurrence, « lorsqu'une convention ou un accord collectif est dénoncé et non remplacé, les salariés conservent les avantages individuels acquis de façon définitive »

C’est donc en signant un texte quelque soit le non qu’on lui donne « substitution », « transition » ou « d’étape », que celui-ci prive les salariés (ceux dans l’entreprise bien sûr, pas les « arrivants ») des acquis dont ils bénéficient.

6°) L’analyse sans aucun fondement de notre Saint-Just laisse pantois : « Pour la CGT se retrancher derrière la revendication possible devant des tribunaux du respect des avantages acquis pour chaque salarié de l'entreprise unique comme manière de limiter sérieusement la casse est un véritable leurre. »

BARATIN. Il ne s’agira pas pour chaque salarié de revendiquer quoi que ce soit. Les syndicats sérieux qui ont entamé diverses procédures devant les tribunaux, feront appliquer dans le cadre d’une large procédure collective les arrêts constants de la Cour de Cassation à savoir que « lorsqu'une convention ou un accord collectif est dénoncé et non remplacé, les salariés conservent les avantages individuels acquis de façon définitive ».
De surcroît, la direction malgré la demande insistante des syndicats de voir lister ce qu'elle considèrerait comme "avantages acquis" ne les a toujours pas communiqués.

7°) Et notre Saint-Just et ses amis jacobins de judiciariser le propos en parlant des sommes (d’argent) qui ne seraient finalement que les seuls avantages acquis !!!! : « Devant un tribunal ne seraient garanti à chaque salarié qui entamerait cette démarche individuelle, les sommes actuellement allouées à ceux qui en bénéficient, sans réévaluation possible dans les années à venir tout en pérennisant les disparités salariales entre les salariés des ex sociétés de France télévisions ».

BARATIN. L’aspect pécuniaire n’est qu’une petite partie des acquis. Rappelons encore ce que dit la Cour de Cassation « La situation salariale de chacun dépend donc à la fois du contrat de travail et de tous ces avantages acquis de ces deux façons, soit par des dispositions collectives et/ou des accords d’entreprise négociés au fil du temps comme autant de nouveaux « acquis sociaux ».
En l’occurrence, « lorsqu'une convention ou un accord collectif est dénoncé et non remplacé, les salariés conservent les avantages individuels acquis de façon définitive »
8°) La suite est tout autant absurde et n’est que logorrhée mensongère que chacun appréciera.
« De très nombreux salariés, notamment Outremer, ne bénéficient quasiment pas de ces avantages dont on entend parler sans cesse dans des tracts et qui n'ont rien à voir ni avec les primes de nuit liées à l'organisation du travail, modifiables au gré de la volonté de l'employeur, ni avec une quelconque garantie du maintien d'un salaire convenable. »
Quel rapport les avantages acquis ont-ils avec les primes de nuit ? Les « acquis sociaux » font partie des avantages acquis et ne se résument en aucun cas à l’attribution de primes ?

9°) Ou encore
« Le fait également de réclamer la mise à niveau des salaires avant leur transposition dans le nouveau système reviendrait à lisser des salaires, sans aucune garantie qu'après la transposition la direction n'accordera pas à certains le maintien de certaines primes inclues dans les salaires créant de nouveau un déséquilibre salarial sur lequel nous n'aurons alors plus aucune lisibilité. » Alors que du propre aveu de la CGT et des motions qui ont été votées à l’unanimité des élus au CE DE France 2 et de France Télé SA « Les élus et les organisations syndicales signataires considèrent qu'un accord de substitution a fortiori partiel, sans les chapitres essentiels comme, par exemple, ceux des "rémunérations et classifications" de l’ensemble des salariés, quelque soit leur statut, serait source de désorganisations donc de conflits. ».

Autrement dit « les chapitres essentiels comme, par exemple, ceux des "rémunérations et classifications" n’ont pas été abordés » et donc ne pas signer un accord de substitution où ces chapitres ne figurent pas, reviendrait à « créer de nouveau un déséquilibre salarial sur lequel nous n'aurons alors plus aucune lisibilité » !!!???
Et de se contredire encore « La CGT qui reste très attachée à l'égalité de traitement ne peut en aucune façon considérer que cela constitue une sortie de secours satisfaisante ». Comment quelque chose qui ne figure pas dans un texte qu’on dit vouloir signé puis que non encore négocié peut créer un déséquilibre voire un lissage salarial lorsqu’en plus on se dit très attaché à l’égalité de traitement ? BARATIN.

10°) Après toutes ces mises en garde, ces avertissements, ces menaces et ce grand vent de terreur que tente de faire souffler le spécialiste autoproclamé ès terreur pour justifier d’une signature du syndicat sur l’accord direction, la conclusion est incompréhensible et minable et ne peut en aucun cas être prise au sérieux par les salariés: « La CGT, plutôt que de rejeter tout en bloc, s' interroge sur l'intérêt de signer effectivement un accord qui permettrait d'engranger ce qui a été acquis durant les mois de négociations passées et de protéger les salariés d’Outremer ».
Que veut donc engranger la CGT elle qui écrivait, il y a quelques que « les avancées ne sont pas suffisantes pour signer un accord de substitution qui ne n’assurerait pas aux salariés le maintien de leurs droits acquis et conventionnels au delà du délai de forclusion des textes mis en cause » ?

Surtout après que des élus de la CGT avec tous ceux des autres syndicats aient voté le texte suivant : « Les élus et les organisations syndicales signataires exigent la prorogation de la Convention Collective de la Communication et de la Production Audiovisuelle, de l'avenant à la Convention Nationale de Travail des Journalistes et de l'ensemble des accords des ex entreprises ayant fusionné jusqu'au terme de la négociation d'un accord d'entreprise global France télévisions. »

Summum de la langue de bois « Pour la CGT la vraie question reste donc: doit on ou pas sauvegarder ce qui a été arraché durant des mois [par la négociation et la mobilisation, dixit Jean Jaurès] en le consignant dans un accord de transition dès lors qu'il garantie [de manière transitoire, encore du Jean Jaurès] les mêmes droits [qu’actuellement] ou doit-on sauter dans le vide et entériner l'exclusion des Outremers d'une gestion sociale à minima? »

En gros le message de terreur à faire avaler pour la CGT qui relève de l’affirmation gratuite mais mensongère et/ou de la désinformation de masse car il ne s’agit pas d’une question, serait « Sans la signature d'un accord de transition qui permettrait d’engranger les acquis de la négociation tout en garantissant les acquis actuels, point de salut»
Et là, la boucle est bouclée et tout nous ramène à Saint-Just célèbre pour son intransigeance sous la Terreur et qui ne souffrait aucune contradiction.
Il ne suffit pas de hurler plus fort que les autres pour être cru. Personne ne croit plus cette poignée de cégétistes fidèles à la direction.

Leurs manigances se voient aujourd’hui comme le nez au milieu de la figure et leur discours ne mérite pas que l’on s’y arrête. Non, Monsieur Voltaire, je ne me battrais pas jusqu'au bout pour que certains puissent continuer à dire n’importe quoi.

P.S : Ce post est dédié à Louise Michel, Sophie, Saint-Just, Joseph Proudhon et Jean Jaurès.

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