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vendredi 1 octobre 2010

Après 2 suicides et 2 tentatives, la direction de France Télé toujours dans le flou!






"Pour répondre aux interrogations et à l'inquiétude exprimées dans le contexte de changement actuel par une partie des collaborateurs de l'entreprise, la direction s'engage à rechercher activement des solutions..." écrit la direction.
Ce n'est malheureusement pas "une partie des collaborateurs de l'entreprise qui s'inquiète et s'interroge" , c'est l'ensemble des salariés (quelque soit leur lieu géographique d'activité) qui via l'alliance SNPCA-CGC, CFDT, SNJ et Sud dénonce depuis des mois la réorganisation absurde, incohérente à laquelle les personnels n'ont jamais été associés et qui est en plus illégale.
Il est clair que si le principe de réorganisation a été consacré par le seul avis rendu par la CGT au CCE de décembre 2009, l'organigramme qui s'y rattache n'a jamais été soumis à la moindre consultation en totale entrave pénale.

Carolis pour éviter de respecter les textes et donc la loi, a même inventé un néologisme débile: " le fonctionnogramme" qui ne repose, faut-il le redire, sur aucun fondement légal.

La direction parle ensuite de "plusieurs évènements graves survenus ces derniers jours" en évoquant sans le dire clairement les déjà 2 suicides (dernier en date celui de Marie-Magdeleine GRESSE médecin du travail à France 3 Alsace *) et autant de tentatives , "des gestes de désespoir de deux collaborateurs et le contexte professionnel dans lequel ils se situent"...

Ele ajoute vouloir "se placer sur le terrain de recherche active de solutions et non sur celui de la dénégation"...certes mais cela fait des mois que l'alliance SNPCA-CGC, CFDT, SNJ et Sud alerte, prévient et exige l'arrêt de cette réforme Carolisienne anxiogène, dévastatrice et souce de toutes les souffrances ( comme le disent et l'écrivent rapport après rapport, la médecine du travail, le cabinet Sextant ou encore le cabinet Cédaet.

Alors "créer une direction de la prévention des risques au travail directement rattachée au directeur général délégué aux ressources humaines et faire appel à un cabinet extérieur pour une aide visant à péconiser des actions à court et à moyen terme", tandis que le direction s'est assise sur les 3 différents rapports cités précédemment, cela ne manquera pas d'apparaître comme une provocation supplémentaire surtout lorsque la direction indique vouloir " faire vite pour proposer le plus rapidement possible des aménagements de l'organisation" (celle de Carolis donc) et pour ce faire "permettre une consultation rapide des instances (les élus du CCE) sur ces évolutions".
C'est quand même incroyable de proposer "de faire appel à un cabinet extérieur pour péconiser des actions à court et à moyen terme" et dans le même temps sans attendre justement ses préconisations, indiquer qu'il " faut faire vite pour proposer le plus rapidement possible des aménagements de l'organisation et permettre une consultation rapide des instances sur ces évolutions" (le 19 octobre donc, soit dans une quinzaine de jours) !

Petit détail qui a son importance également, contrairement à ce qu'écrit la direction "les élus du CCE n'ont jamais accepté de reporter à l'unanimité la date du prochain CCE au 19 octobre pour permettre une consultation rapide des instances sur ces évolutions attendues" mais pour un simple problème de calendrier et d'emploi du temps du président sans avec la situation (et cela a été décidé, il y a plusieurs semaines).

Ce que demandent les salariés, tout comme l'alliance syndciale SNPCA-CGC, CFDT, SNJ et Sud qui se fait au CCE l'écho de leur mal être, de leurs souffrances et de la pression insoutenable qu'ils subissent au quotidien, c'est en toute logique: l'arrêt immédiat de la réorganistaion Carolis dans l'attente des préconisations du cabinet extérieur qui sera choisi mais également le temps que l'actuelle direction discute avec les partenaires sociaux loyalement et en toute transparence (pas comme précédemment) de la pertinence des modifications à apporter dans le cadre de l'entreprise unique.


*








mercredi 29 septembre 2010

Deux suicides et au moins 2 tentatives à France Télévisions, face au traumatisme vécu par les salariés, le SNPCA-CGC va appeler au droit de retrait

La quarantaine à peine, depuis une vingtaine d'année à France Télévisions, la troisième semaine de juillet, , elle se défenestrait sans laisser la moindre note ou le moindre mot sur son geste.

La direction d'alors avait tout fait pour que cela ne s'ébruite pas. Quelques semaines auparavant c'était un collaborateur de RFO revenu de Saint Pierre et Miquelon mais sans réelle affectation qui décédait. Là aussi, la direction d'alors avait pris soin de faire le silence sur ce décès en expliquant qu'il n'avait rien à voir avec la situation professionnelle du malheureux.

Ce mercredi 29 septembre 2010, nouveau décès, nouveau suicide, cette fois-ci à France 3 Alsace. Il s'agit ni plus ni moins du médecin du travail qui selon nos informations a laissé une lettre qui explique son geste et qui met en cause l'inhumaine réorganisation de FTV voulue par Carolis et qui n'a toujours pas été officiellement gelée par la nouvelle équipe.

Ce n'est pas faute d'avoir alerté et tiré le signal d'alarme...mais nos avertissements sont restés lettre morte.

Souffrance au travail, mal être constant pour une majorité de salariés totalement mis devant le fait accompli, stress permanent, mise sous pression des responsables hiérarchique comme de leurs collaborateurs directs....tout cela décrit et dénoncé dans 3 rapports sans appel sur cette minable et incohérente réorganisation.

Courant septembre ce sont deux nouvelles tentatives de suicide, un collaborateur de France 5 et encore un de France 2....tout cela sans compter la recrudescence d'arrêts maladies pour état dépressifs et de visites systématiques aux permanences médicales et ce quelque soit la région et la chaîne.

Les CHSCT sont saisis, des enquêtes sont supposées être en cours et pourtant tout continue comme avant et France Télévisions qui a signé un accord sur la prévention des risques sociaux continue de prôner l'omerta. Ce n'est plus tenable pour les femmes et les hommes qui souffrent partout...il convient à présent de tout geler en attendant la nouvelle organisation annoncée par Rémy Pflimlin et promise pour décembre.

C'est pourquoi le SNPCA-CGC invite les organisations syndicales à décider dans les jours qui viennent de proposer aux salariés de faire valoir leur droit de retrait. (*)

(*) "Le salarié confronté à un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé, (qu'il s'agisse de l'aspect physique ou psychique) a le droit d’arrêter son travail et, si nécessaire, de quitter les lieux pour se mettre en sécurité. L’employeur ou les représentants du personnel doivent en être informés. Ce droit de retrait est un droit protégé. La décision du salarié ne doit cependant pas créer pour d’autres personnes une nouvelle situation de danger grave et imminent.

A savoir
Face à un danger grave, imminent et inévitable, l’employeur doit prendre les mesures et donner les instructions nécessaires pour permettre aux salariés d’arrêter leur activité et de se mettre en sécurité en quittant immédiatement le lieu de travail."

A l'instar de ce qu'a déclaré Stéphane Richard, directeur général de France Télécom face à une situation similaire, notamment "remettre l’humain au coeur de l’entreprise et en finir avec l’hypercentralisation" (ce qu'avait annoncé Rémy Pflimlin lors de ses auditions devant les parlementaires et le CSA), le successeur de Carolis doit prendre formellement les mêmes engagements et en finir avec l'absurde, irrationnelle et dévastatrice réorganisation de Carolis.

Réorganisation et planification à France Télé, 4 semaines après la nomination du nouveau PDG rien n'a changé

Quatre semaines après la nomination de Rémy Pflimlin à la tête de France Télévisions et son pragmatisme annoncé quant à l’organisation de cette entreprise, force est de constater que rien n’a changé.

Le SNPCA-CGC constate que les spasmes de la folle réorganisation à marche forcée datée du 4 Janvier 2010 continuent de faire des ravages dans l’entreprise.
Derniers dommages collatéraux en date : les informations dans les CE de pôle sur les prévisions d’activité et de planning à un an et le fameux triangle strasbourgeois des Bermudes.

En effet les élus des CE dans les pôles viennent d’apprendre l’existence d’une démarche centrale et concertée pour faire des prévisions d'absences sur un an.
Outre les arguments de bon sens mettant en perspective cette prévision annuelle avec le caractère imprévisible des grilles de programme à cette échéance, les élus apprennent également par les documents communiqués par la Direction, que ces processus de prévision découlent de la réorganisation du 4 Janvier.

Malheureusement il n’a jamais été question de prévision d’activité dans la consultation biaisée qui a mené à cette réorganisation !
De plus il s’avère que même à Dijon, laboratoire de ces processus d’organisation, la direction, pas folle, est revenue à une planification sur six mois.

Le SNPCA-CGC dénonce cette tentative d’annualisation par la petite porte du temps de travail !

Pendant ce temps à Strasbourg, les représentants syndicaux assistent médusés à des prises de positions ubuesques sur la planification. A Strasbourg elle se fera non pas à 1 an, 6 mois ou 4 mois mais pas du tout.

Les prévisions de planification pour les salariés : y a plus !

Mais ce n’est pas fini : la Direction tente de faire passer le préavis de grève du 24 Septembre pour une attaque contre Rémy Pflimlin !
Nous tenons à rassurer le Président de France Télévisions : même si cela ne saurait tarder ce temps n’est pas encore venu.

Autre manoeuvre ubuesque : une communication par mail aux salariés où la Direction se plaint de représentants syndicaux qui font des propositions ! Et oui c’est trop dur la vie, si maintenant les organisations syndicales font des propositions, où va le monde !!!

Le SNPCA-CGC se demande quelle météorite est tombée sur la tête des responsables strasbourgeois et leur hiérarchie ?
Peut-être faut-il y voir l’absence de RH de proximité ? Poste occupé depuis de nombreux mois par un consultant privé. Cas unique à France Télévisions.
Ou faut-il y voir d’autres dégâts de cette organisation matricielle ou bien que tout soit centralisé, le bras droit de l’entreprise est incapable de savoir ce que fait le bras gauche.

Au vu de ces situations le SNPCA-CGC exige que la Direction générale fasse un point avec les organisations syndicales sur les processus et les outils de planification au sein de France Télévisions et puisqu’elle a entamé
une information de sa démarche concertée dans les CE, qu’elle effectue, si cette mise en place est toujours d’actualité, une information au niveau du CCE.

mardi 28 septembre 2010

Rémy Pflimlin re-signe avec la société de Bastien Millot conseil de Jean-François Copé

Proche, très proche de Jean-François Copé dont il fut directeur de campagne aux élections régionales de 2004 en Île de France avant d'être nommé, en décembre 2004, directeur-adjoint de cabinet au ministère délégué du budget et de la réforme de l'État, Bastien Millot, l'ancien dircom de Patrick de Carolis devenu chroniqueur sur Europe 1 et qui est depuis 2008 en congé sabbatique de France Télévisions, vient de re-signer avec Rémy Pflimlin un nouveau contrat pour la boîte qu'il a créé à son départ.

En effet, à l'automne 2008, Bastien Millot quitte France Télévisions pour créer Bygmalion, groupe spécialisé dans le conseil, l’image et la communication, qui accompagne aussi bien les institutions publiques que des entreprises.

Il déclare alors "je vais donc me mettre en congés de toutes mes activités : directeur de la communication, PDGde la filiale de production MFP et de FTS (les services généraux) le tout cumulé à France Télévisions et j'abandonnerai aussi la vice-présidence de la Fondation d'entreprise FTV".

Congés sabbatiques ...et sitôt "parti" il signe avec France Télévisions (qu'il quitte) un contrat pour sa boîte de lobbying, ce même contrat que Rémy Pflimlin vient donc de re-signer.

Le nouveau président de France Télévisions a dû comprendre tout l'intérêt qu'il avait à s'attacher comme son prédécesseur les bons offices de celui sur lequel s'appuie Jean-François Copé, à qui la société Bygmalion dirigée par son ami Bastien Millot donc, assure les conseils.

Curieux de reconduire la relation contractuelle entre France Télévisions et un collaborateur en congé sabbatique lorsqu'on sait que l'entreprise rechigne à signer aujourd'hui le moindre congé sans solde!!!! Dans la rubrique : égalité de traitement pour tous, c'est édifiant.

Cerise sur le gâteau, France Télévisions embauche dans le plus grand secret, l'assistante de Bastien Millot qui l'avait suivi lorsqu'il a créé justrement sa société de lobbying Bigmalion et qui revient donc.

Encore plus drôle de voir Rémy Pflimlin re-signer avec celui qui participe régulièrement à des émissions télévisées de décryptage de l’information et assure également une chronique quotidienne dans l'émission de Jean-Marc Morandini et qui ce matin raillait copieusement le groupe et ses animateurs, en expliquant entre autres que "France Télé ne mettrait pas tout l'argent de la redevance dans ses plateaux...."

C'est à l'occasion de la présentation d'un livre qualifié d'explosif sur la radio que et mettant en lumière les "petits sectrets" intitulé "France Télévisions off the record" ("L'histoire secrète d'une télé sous influence") que Bastien Millot, un temps très court conseiller régional UMP de Picardie (Il aurait démissionné du parti du président peu après son élection afin que "ses chroniques sur Europe 1 ne puissent être imputées sur le temps de la majorité"!) a balancé sur les animateurs.

Homme de confiance de Carolis (dixit l'intéressé), l'un des membres de sa garde rapprochée (au même titre que Camille Pascal, secrétaire général ou Damien Cuier, directeur général en charge des finances et des ressources humaines qui lui aussi travaillait pour Jean-François Copé ), l'ancien dircom de Patrick de Carolis va donc pouvoir grâce à la télé publique dont il est en congé, augementer considérablement le chiffre d'affaire de sa société.

Et dire que l'auteur du livre précité dénonçait ce matin, les millions dépensés par France Télévisions pour des sociétés extérieures....Bastien Millot n'a pas du se sentir concerné!

PS: A ce sujet, lisez l'article du magazine de presse "Le Point": "De Patrick de Carolis à Rémy Pflimlin, un homme réussit à faire la passe de deux. Il s’agit de Bastien Millot le patron de Bygmalion, société spécialisé dans le lobbying, proche de Jean-François Copé.

Bastien Millot avait permis à Patrick de Carolis de tisser des liens avec l’UMP à l’Assemblée Nationale face aux offensives de TF1 sur le pactole de la pub, Rémy Pflimlin a compris tout l’intérêt de reconduire les relations contractuelles entre France Télévisions et Bygmalion."

lundi 27 septembre 2010

France 3 Alsace en grève pour dénoncer la dégradation du climat social né de la réorganisation Carolis

Vendredi 24 septembre 2010, la chaîne régionale France 3 Alsace n'a pas diffusé ses programmes en raison d'une grève des personnels qui dénoncent la dégradation du climat social depuis une réforme de l'organisation interne de la chaîne début 2010.

Ce conflit est survenu alors même que le successeur de Carolis, Rémy Pflimlin, était en visite cette semaine à Strasbourg dans la région dont il est originaire.

Cette grève d'une journée (qui n'est qu'une preuve supplémentaire du ras-le-bol général) a touché aussi bien les journalistes que les techniciens ou encore les personnels administratifs. Cette très forte mobilisation est la traduction du stress permanent dans lequel baignent au quotidien les collaborateurs sur place mais plus largement partout à France Télévisions.

"Les personnels ne demandent pas la lune et pas non plus des augmentations de salaire; ils en ont assez d'une gestion quotidienne où l'aspect humain ne compte plus", indiquait à l'AFP un représentant du SNJ.

"Toutes les semaines, des gens craquent nerveusement, fondent en larmes dans les couloirs", ajoutait-il dénonçant entre autres " l'impossibilité pour les salariés d'organiser leur vie personnelle, faute de connaître suffisamment à l'avance leur emploi du temps".

Selon les grévistes, les problèmes sont nés de l’organisation interne par "pôles" géographiques, voulue par Carolis et mise en place à France 3 au début de l'année après que la CGT, seul syndicat à avoir rendu son avis au CCE de décembre 2009, ait ainsi permis à cette vaste pétaudière de s’installer.

La CGT qui ne manque pas d’air, en affirmant dans une de ses récentes propagandes que si les salariés sont en souffrance, qu’ils craquent nerveusement en plus d’être totalement démotivés jusqu’à commettre l’irréparable…c’est à cause de certains syndicats (ils visent là l’alliance CFDT, CGC et SNJ) qui entretiennent un tel climat et maintiennent le personnel dans la peur.

Il faut quand même oser alors que 3 rapports, celui de la médecine du travail, celui du cabinat Sextant pour France 3 siège ainsi que celui du cabinet Cédaet pour les CHSCT, vont dans le même sens et mettent en avant ces problèmes que soulèvent les salariés et pour lesquels ceux de FRANCE 3 Alsace étaient en grève.

Quant à la réorganisation carolisienne "confuse et mal préparée" à laquelle s’opposent une immense majorité de salarié, ils l’ont voté à la CGT ....pas étonnant qu’ils essaient vainement de rejeter leur faute sur les autres.
Il convient d’ailleurs pour éventer la supercherie de citer ici une phrase tirée d’un écrit cégétiste (qui fait actuellement l’objet d’une plainte au pénal) où il est écrit noir sur blanc pour donner le change : «Dans un contexte ultra compliqué (restructuration bordélique, inquiétudes dans tous les secteurs, manœuvres de déstabilisation permanentes, rivalités syndicales exacerbées), nous sommes parvenus à asseoir notre vision alternative de l'entreprise… »

A ce stade, il n’est pas inutile de rappeler que c’est ce même Rémy Pflimlin, qui jugeait la nouvelle organisation interne du groupe décidée avant son arrivée à la tête de l'entreprise et pour laquelle, il avait indiqué vouloir "la regarder de près et en faire un diagnostic …".

Il est grand temps qu'il diagnostique et mette un terme à cette hyper centralisation illégale, ridicule, absurde, incohérente, dangereuse et suicidaire qu'il a lui même désavouée en nommant à son arrivée des "représentants pour chacune des chaînes" et qu'il dise enfin dans les semaines qui viennent quelle sera sa stratégie pour le groupe.

Remy Pflimlin indique au JDD qu'il aurait été mal compris !

Suite aux propos tenus par Rémy Pflimlin contre Médiapart (cité dans sa déclaration) et contre ses journalistes et la réponse d'Edwy Plenel qui ne s'est pas faite attendre, le JDD qui met également en avant l'inquiétude des salariés de France Télévisions impliqués bien malgré eux dans ce dérrapage "incontrôlé", a publié l'article suivant:

"Jeudi, le nouveau patron de France Télévisions a vivement critiqué le travail du site d'information Mediapart, notamment sur l'affaire Bettencourt, évoquant une "dérive à la Big Brother".
En réponse, Edwy Plenel s'inquiète de l'indépendance du service public, dont le patron a été nommé par Nicolas Sarkozy. Le ton monte entre Rémy Pflimlin et Edwy Plenel.

Tout a commencé jeudi, lors d'une rencontre au Club de la presse de Strasbourg. Le tout nouveau président de France Télévisions, qui effectuait là l'une de ses premières sorties en public, s'en est pris de manière virulente à Mediapart.

A la question de savoir si France 2 ou France 3 auraient pu révéler, comme l'a fait à plusieurs reprises le site d'Edwy Plenel, des exclusivités sur l'affaire Woerth-Bettencourt, Rémy Pflimlin a répondu par une diatribe à l'égard du journal en ligne. Cela "peut sortir, et probablement de façon plus sérieuse, moins émotionnelle, moins manipulatrice et moins publicitaire que sur Mediapart, sur des médias comme les nôtres, mais probablement aussi de façon plus respectueuse par rapport à des éthiques", a déclaré le successeur de Patrick de Carolis.

Mais, outre Mediapart, le patron de France Télévisions a plus largement dénoncé "les dérives" d'Internet, visant ainsi l'ensemble des médias travaillant sur la Toile. Avant d'ajouter que, au vu de la responsabilité si "importante" du service public, les chaînes du groupe ne peuvent pas "se permettre de sortir des infos qui sont démenties le lendemain (…). On ne peut pas se permettre de manipuler impunément".

Pour Rémy Pflimlin, l'attitude de Mediapart illustre une "dérive à la Big Brother". Un terme qu'il explique en quelques mots: "Plus gros je sortirai sur le net, plus ça sera repris, plus je pourrai dire 'Regardez comme je suis bien indépendant"…

La réponse de Mediapart ne s'est pas fait attendre. Et ce, sous plusieurs formes. Contacté par Le Post , Edwy Plenel estime que les propos de Rémy Pflimlin sont "sans aucun fondement", mais aussi "insultants pour tous les journalistes web".
Et l'ancien directeur de la rédaction du Monde n'hésite pas à mettre en relation les récentes déclarations du PDG de France Télévisions avec l'influence de Nicolas Sarkozy sur le travail du service public. Cela "montre que la procédure de nomination par le président de la République a des conséquences sur sa liberté, sur son intelligence, sur sa compétence", assure Edwy Plenel, ajoutant: "C'est une caricature de ce que j'appelle le journalisme de gouvernement".

Une critique également reprise dans un communiqué, émis jeudi, par la société des journalistes (SDJ) de Mediapart, qui souhaite "bon courage" à ses collègues de France Télévisions.
Pour défendre le travail d'investigation réalisé par le journal en ligne, la SDJ n'hésite pas non plus à rappeler que les informations révélées dans le cadre de l'affaire Bettencourt avaient été "validées" par la justice qui, à deux reprises en juillet dernier, a estimé que cela relevait de "la légitime information du public".
Et de préciser également que France 2, notamment, s'était appuyé sur le travail de Mediapart, pas plus tard que lundi dernier, en donnant la parole, dans son émission Complément d'enquête, à la comptable Claire Thibout. "Visiblement, Rémy Pflimlin ne regarde pas ses chaînes. France 2 a rendu un hommage à Mediapart en faisant cet entretien. Une façon de valider nos infos", a confié Edwy Plenel au Post.

Inquiétude à France Télévisions.
Dans un billet, intitulé "Rémy Pflimlin, ses âneries sur le Web et ses injures à Mediapart" et publié jeudi sur son blog, le journaliste et co-fondateur du site Laurent Mauduit, s'interroge sur les propos tenus par le patron de France Télévisions qui, selon lui, devraient en premier lieu inquiéter les journalistes des chaînes du service public.
Ces derniers "sont de la sorte invités à ne pas trop faire d'investigation; à ne conduire leur métier que de manière policée ou apaisée", estime Laurent Mauduit, pour qui "c'est cela le fond de l'affaire".
Et justement, le secrétaire général du SNJ-CGT de France Télévisions, Jean-François Téaldi, a dénoncé des propos "scandaleux". "Rémy Pflimlin vient de franchir pour la première fois la ligne blanche", a-t-il déclaré au Post, ajoutant "s'inquiéter pour l'avenir" du service public et pour son indépendance. "
Nous espérons bien pouvoir faire notre métier sans avoir à rendre de comptes, surtout dans la perspective de 2012", a précisé Jean-François Téaldi. Joint par Laurent Mauduit, il a également indiqué que Rémy Pflimlin semblait "prendre la roue des Tontons flingueurs de l'UMP qui se déchaînent contre les journalistes qui sortent les affaires embarrassantes pour l'Elysée ou les milieux d'affaires".
Quant au principal intéressé, le président de France Télévisions, il a assuré, contacté par le journaliste de Mediapart, que ses propos avaient été mal compris. "Visiblement embarrassé" d'après Laurent Mauduit, Rémy Pflimlin lui a indiqué qu'il n'avait pas voulu s'attaquer au journal en ligne, mais seulement fixer la "ligne déontologique" du service public… "

dimanche 26 septembre 2010

Les propos de Rémy Pflimlin contre les journalistes de Médiapart posent bien des questions.

Les propos de Rémy Pflimlin contre les journalistes de Médiapart posent bien des questions.

Il n’aura pas fallu longtemps – à peine un mois – pour que France Télévisions soit à nouveau dans « l’œil du cyclone ».
Cette fois-ci ce sont les propos que Rémy Pflimlin a tenus contre les journalistes de Médiapart qui mettent le feu aux poudres.

Rémy Pflimlin à l’occasion d'un déplacement à Strasbourg ce 23 septembre, lors d'un "club de la presse", interrogé sur le traitement de l'affaire Woerth-Bettencourt, a cru devoir mettre en cause le travail des journalistes de Médiapart "L'affaire peut sortir, et probablement de façon plus sérieuse, moins émotionnelle, moins manipulatrice et moins publicitaire que sur Mediapart, sur les médias comme les nôtres, mais probablement aussi de façon plus respectueuse par rapport à des éthiques."

Rémy Pflimlin faisait notamment allusion aux propos de Claire Thibout, ex-comptable de Liliane Bettencourt repris par Médiapart ainsi qu'à la couverture du dossier pour lequel la justice leur a donné raison.

Alors que l’actuel président de France Télévisions, avait mis en avant pour son audition devant le CSA, l’exemplarité du service public avec des programmes et une information de qualité sur tous les supports (y compris le Net dont il disait pourtant sa méfiance au regard des rumeurs qu'il charrie assez souvent) a donc choisi de charger les journalistes su site Web en qualifiant la façon dont ils travaillent de « pas sérieuse, émotionnelle, manipulatrice et publicitaire » !

Et Rémy Pflimlin d’ajouter "On ne peut pas se permettre de sortir des infos qui sontdémenties le lendemain"… cela est bien évident. Mais faut-il rappeler à l’auteur de ces propos, le lynchage médiatique dont Dominique Baudis avait été victime ou encore la diffusion de la cassette Mery, se sont déroulés à l’époque où il était directeur général de France 3 donc membre de du comité de direction sous Tessier.

Comment Edwy Plenel décrit comme participant à "une dérive à la BigBrother" pouvait-il ne pas réagir comme il l’a fait au regard de ces déclarations intempestives ?

Le SNPCA-CGC ne peut que déplorer ce type de déclarations et dire qu’en aucun cas, il n’implique les femmes et les hommes du groupe France Télévisions.

Rémy Pflimlin devra bien, évidemment s’en expliquer au prochain comité central d'entreprise de France Télévisions. Tout comme Rémy Pflimlin devra confirmer que les nominations auxquelles il procède depuis quelques semaines, à commencer par le rattachement direct du directeur de l'information, Thierry Thuillier, au président de France Télévisions ou encore les nominations des divers "responsables " de chaînes, ont de facto consacré la caducité de la précédente « organisation carolisienne ».

Le SNPCA-CGC qui a demandé voila 15 jours à être reçu par le nouveau pdg et ce toujours sans succès, souhaite que l’entreprise reparte sur de nouvelles bases…que le stress, la souffrance au travail que plusieurs expertises ont soulignés, la démotivation maximale, la perte de repères, la non prise ne compte des « cultures d’entreprises » (les chaînes) que le personnel subit au quotidien, s’arrêtent.

Le temps des clarifications est venu...Le SNPCA-CGC ne veut pas voir continuer l'impréparation, le passage en force, le banissement du dialogue, l'opacité, le mépris, la raillerie permanente, etc... développés à outrance par l'ancienne équipe, se poursuivre au détriment des salariés et de la télé publique.

Sinon pourquoi avoir changé de pdg ?