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vendredi 2 septembre 2011

Rémy Pflimlin continue son travail de casse de France Télévisions

Lisez l'excellent article de Libération signé par Raphaël Garrigos & Isabelle Roberts intitulé: "de La poudre de Perlin Pflimlin".

Nous n'avions pas encore lu cet article au moment où nous écrivions notre dernier post intitulé:"Rémy Pflimlin pourrit l'ambiance avec l'audience...." mais ce dernier , vient comme la suite logique à l'article de Libé puisque c'est ce matin que Rémy Pflimlin devant quelques dizaines de collaborateurs, a parlé de Zéro pour les audiences catastrophiques.

Voici l'article:

"Télé . Le président de France Télévisions a présenté ses premières grilles, sans grand changement.

Ça nous a pris au mitan de la conférence de rentrée de France Télévisions tandis que son président Rémy Pflimlin détaillait sa stratégie ; d’un seul coup, on s’est gratté la tête : ça fait combien de temps au fait qu’il est à France Télévisions, Pflimlin ? Mille ans ?

Non, un. Un an. Mais c’est comme si mille ans de merdier velu stratifié du service public s’étaient abattus sur la tronche de Pflimlin. Comme si, depuis son audition devant le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) après que Nicolas Sarkozy l’eut désigné pour diriger France Télévisions, Pflimlin n’avait pas avancé d’un pouce, chaussé de bottes de béton. Du coup, malgré tout l’allant que le placide président de France Télévisions tente de mettre dans son discours, elle est légèrement plombée, l’ambiance.

D’abord, il y a les audiences, en capilotade, surtout sur France 3 désormais installée derrière M6 sur le podium des chaînes, et une flopée de nouveaux programmes qui ont connu des échecs cuisants à l’image de l’Etoffe des champions, sorte de télé-réalité de coaching avec Raymond Domenech qui a carrément été déprogrammée. Sur ce point, Pflimlin s’est voulu philosophe : «Il y a des programmes qui ont marché et d’autres qui n’ont pas marché. Cela fait partie de la vie de la télévision publique qui prend des risques et innove.» Mouais, on cherche encore l’innovation dans Qui vient camper ? sur France 3 qui voyait des vedettes de l’acabit de Christine Bravo et Philippe Candeloro partager la canadienne de malheureux vacanciers.

Zou. Pflimlin, lui, parle d’«année contrastée» et dit «assumer les échecs». Mais un autre a dû les assumer, les échecs : Pierre Sled. Placé aux programmes de France 3 en octobre par le DRH de l’Elysée, Sled s’est vu récompenser cet été de ses brillants états de service (dont le calamiteux Midi en France de Laurent Boyer, qui sera désormais diminué de moitié) : il est aujourd’hui chapeauté par un directeur de l’antenne et des programmes, Thierry Langlois. Reprise en main, France 3 verra sa grille se régionaliser singulièrement : 40 % de décrochages en plus, selon Pflimlin. Du côté des nouveaux programmes de la Trois, on attend avec un plaisir non feint Vendredi sur un plateau (première le 9 septembre à 23 heures), un talk-show animé par Cyril Viguier. Là encore, merci Sarkozy qui avait tenté en vain de le fourguer aux précédents dirigeants de France Télévisions. Et merci Rémy Pflimlin qui a cédé à celui qui l’a nommé. Autre nouveauté à défaut d’innovation, Frédéric Taddeï recycle son Ce soir (ou jamais) quotidien hebdomadaire - chaque mardi -, et le même Taddeï présentera une soirée cinéma chaque jeudi, tandis qu’une case documentaire consacrée à l’histoire récente (genre le Gang de Roubaix) fait son apparition (mais sans Taddeï, ça va, à force).

A France 2 aussi, on bouge un peu les meubles. Du lundi, Complément d’enquête glisse au jeudi, après Envoyé spécial pour une soirée thématique d’infos. Du coup, Mots croisés, à la programmation aléatoire, s’installe chaque semaine. Si Pflimlin conserve les documentaires de prime-time mis en place par son prédécesseur Patrick de Carolis (à venir, un Apocalypse Hitler par le duo Clarke-Costelle), il semble décidé à régler son compte aux fictions dites patrimoniales (encore qu’une Chartreuse de Parme se profile) pour développer de «nouvelles écritures» (dont on ne voit toujours pas la couleur).

parloter. Du côté de la culture où un coup de ménage a été fait (zou, Franz-Olivier Giesbert et Guillaume Durand), France 2 accueille Elizabeth Tchoungui pour Avant-premières (d’ores et déjà récipiendaire du Nobel du titre d’émission le plus pourri) et ce, le mercredi. Notons la logique : juste après le magazine culturel de Tchoungui, oh !, un autre magazine culturel, les Mots de minuit de Philippe Lefait… L’idée de Pflimlin pour la culture est la suivante : fini de parloter pendant des heures, il faut «donner envie» d’aller au musée, acheter des livres, etc. D’où la grosse nouveauté de France 5 : un magazine culturel quotidien chaque jour, à 20 heures.

Des grilles de programmes qui restent en travers de la gorge des salariés de France Télévisions. Le SNJ s’est notamment ému que le magazine Pièces à conviction fasse désormais appel en partie à des sociétés de production extérieures plutôt qu’à des journalistes maison comme c’était le cas auparavant. Autre grief, le nouveau magazine politique du dimanche midi verra un journaliste de la presse quotidienne régionale questionner le politique invité : «Les journalistes des rédactions en région ont l’impression d’être écartés» peste une journaliste. Autant dire que Rémy Pflimlin qui s’adressait aux salariés de France Télévisions ne les a guère galvanisés. Un journaliste soupire : «On est dans une espèce de parenthèse où les choses avancent très lentement.» Photo Sébastien Calvet

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