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vendredi 21 octobre 2011

Mauvaise série B sur France Télévisions en pleine tempête judiciaire.

Il fallait être petite souris pour découvrir la scène surréaliste de mauvaise série B qui s’est jouée, hier soir, sur le trottoir du Siège de France Télévisions.

Il est environ 20h30, la nuit d’octobre est tombée, il fait froid dehors 6 ou 7 degrés guère plus. Une silhouette longiligne attend dans la pénombre, près d’un arbre qui perd ses feuilles, dans le petit passage qui relie l’hôpital Georges Pompidou au Siège de France Télévisions. L’homme est vêtu d’un long pardessus, le col relevé peut-être à cause du froid mais plus vraisemblablement pour qu’on ne le reconnaisse pas, qu’on ne l’aperçoive pas au moment même où Rémy Pflimlin organise, au rez-de-chaussée de la maison commune, un pot « champagne et petits-fours » en petit comité suite au mariage britannique de Kate et du prince William.

Vers 20h30, il est donc rejoint par le directeur du magazine « Des racines et des ailes » Patrick Charles. L’homme en pardessus avance…il fait quelques pas et finalement un filet de lumière découvre son visage…mais bon sang c’est bien sûr, c’est Patrick de Carolis.

Les deux hommes vont à pied faire un très grand tour de « pâté de maison » (une vingtaine de minutes) et deviser en marchant. Qu’avait donc à dire l’ex Président de France Télévisions de si important pour fixer un rendez-vous dehors par une température quasiment hivernale au lieu de se retrouver dans un bureau chauffé et plus accueillant, n’ayant à l’évidence comme but que de ne pas être vu ?

En pleine tempête judiciaire mais surtout dans le cadre l’enquête préliminaire que le Parquet a ouvert après une plainte du syndicat SNPCA-CGC pour favoritisme et prise illégale d’intérêt visant des contrats conclus par France Télévisions avec des cabinets de consultants et que Camille Pascal ex Secrétaire Général de France Télévisions qualifie invraisemblablement de « TERRORISME JUDICIAIRE » [le Parquet a dû apprécier !] cela fait très scénario de mauvaise série B.

Dans un tel climat, le parquet appréciera probablement aussi les déclarations de Patrick de Carolis qui expliquait dans un article de « Télé 2 semaines » : "Je reprends la direction artistique des Racines et des ailes, l'émission que j'ai créée car mon nom est associé au magazine. Je m'occuperais de la ligne éditoriale avec Patrick Charles et Isabelle Richard, mais je ne présenterais pas l'émission. Je ne voudrais pas déloger Louis Laforge que j'ai moi-même placé"» ! [ce dernier devrait également apprécier !]

« Conseiller éditorial pour "Des racines et des ailes" » selon les propres dires de Carolis… « directeur artistique » des « Racines et des ailes » recruté avec un CDD signé Rémy Pflimlin qui court au moins jusqu’à fin décembre et avec lequel il dispose d’un bureau et d’une annexe de France Télé qui abrite l’équipe de l’émission ».

Et encore, « Depuis son départ de la présidence du groupe public, PDG d’une société de productions qu’il a créé : ANAPROD, qui lui laisse les mains libres pour y développer des documentaires, des magazines et des fictions destinés à d'autres chaînes…notamment M6 avec qui il avouait "être déjà en pourparlers avec pour d'autres concepts d'émissions"».

Petit problème, gros problème faudrait-il dire, tous ces statuts sont incompatibles, notamment en raison des dispositions légales en matière de collaboration mais surtout en raison des articles 17 et 18 de l’accord d’entreprise France Télévisions que Carolis connaît parfaitement et qui ont force de loi qui imposent:

Article 17 - Exclusivité de collaboration

« L’exclusivité de collaboration a pour but de garantir à l’entreprise et aux salariés l’exécution effective et loyale des contrats de travail ainsi que de contribuer à la solidarité générale par un meilleur partage du travail. A cet effet, la collaboration des salariés relevant du présent texte est exclusive.

L’exclusivité de collaboration consiste en l’interdiction pour chaque salarié d’exercer une activité lucrative, salariée ou non, hors de l’entreprise qui l’emploie.

Il est dérogé à ce principe lorsque l’employeur a accordé un congé non rémunéré pour convenance personnelle à un salarié qui l’a expressément demandé pour exercer une activité lucrative, salariée ou non.

Les activités d’enseignement, de formation, d’éducation et d’expertise peuvent être autorisées sur demande écrite préalable. En cas d’accord, il appartient au salarié de prendre toutes dispositions pour que cela ne nuise pas à l’exécution de son contrat de travail.

Ne sont pas visées par l’exclusivité de collaboration les activités d’auteurs d’œuvres littéraires, scientifiques ou artistiques. »

Article 18 - Intérêts croisés

« Il est interdit à tout salarié de posséder soi-même ou par personne interposée, dans une entreprise en relation d’affaires avec France Télévision S.A. ou les sociétés du groupe (ou susceptible de l’être en raison de son activité), des intérêts de nature à compromettre son indépendance, ainsi que d’être lié par contrat avec une telle entreprise, quelles que soient la forme et la nature juridiques de ce contrat. Tous les renseignements utiles sont fournis à l’employeur, par les salariés, pour permettre la vérification du respect de cette disposition. »

C’est peut-être cela qu’on appelle la cuisine audiovisuelle ?!

Imaginez un peu, vous le directeur d'un restaurant qui vous emploie comme Chef de Cuisine, et qui découvre que vous êtes l'éleveur de la viande que le restaurant commande et en même temps producteur des légumes que vous servez et donc que vous vous achetez à vous-même !!!!

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