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vendredi 1 avril 2011

France Télévisions semble avoir de grandes difficultés à respecter le Code du travail et les dispositions légales.

Voici le courrier que le SNPCA-CGC a adressé ce 1er avril 2011 à l'Inspecteur du travail de Paris 15ème:

Paris, le 1er avril 2011

Objet : Non respect de l’obligation de consultation des CHSCT et déménagements sauvages.

Monsieur l’Inspecteur,

Certes, nous sommes le 1er avril mais il ne s’agit pas d’un poisson. Nous sommes saisis depuis plusieurs semaines de salariés de différents services, particulièrement de la DRH mais aussi du « Financier » et de la « Communication » d’informations données par leurs responsables de service de ce que les déménagements à France Télévisions ont repris.

Plusieurs salariés ont déjà fait leurs cartons et changé de bureau, d’autres sont invités à les faire pour être transférés dans l’immeuble Valin dans les jours qui viennent. A moins que l’immeuble en question qui n’est toujours pas aux normes, le soit devenu, nous ne voyons pas comment la direction pourrait le plus illégalement qui soit s’affranchir de l’obligation légale de consulter le CHSCT en la matière et procéder, une fois encore, au mépris des instances de représentation du personnel.

Les délégués du personnel ainsi que les représentants des salariés au Comité d’Entreprise du Siège de France Télévisions ayant été élus le 1er mars 2011, l’élection des membres du CHSCT qui en découle n’est pas encore intervenue.

L’accord atypique qui a fait l’objet d’un point quasi unique au C.E. du 30 mars 2011 qui fixe le nombre des CHST relevant des établissements dépendant du Siège et qui en fixe également le nombre respectif de membres titulaires et suppléants, n’est pas encore signé.

Les CHSCT dépendant donc du pôle Siège ne sont donc encore juridiquement pas composés et la direction en profite pour faire des annonces en séminaire, dans différents secteurs et dans les services, afin de « surfer » sur cette situation de pseudo « carence » et organiser des déménagements sauvages le plus discrètement possible…enfin le croit-elle !

Il est pourtant clair que l’information et la consultation du CHSCT sont obligatoires. L’article L.4612-8 du code du travail prévoit bien que « le CHSCT soit consulté avant toute décision d’aménagement important modifiant les conditions de santé et de sécurité ou les conditions de travail… », et un déménagement induit nécessairement des modifications importantes des conditions de travail.

Nous sommes donc, une fois encore contraints de vous saisir officiellement pour que vous stoppiez ce type de déménagements que devraient subir, sans pouvoir rien dire, certains salariés venant un peu plus augmenter les risques psychosociaux et que vous interveniez pour rappeler à France Télévisions ses obligations comme vous l’aviez déjà fait dans votre courrier du 21 décembre 2010.

Nous portons également à votre connaissance, notre intention de poursuivre en entrave France Télévisions qui n’a pas, non plus, jugé bon de convoquer en mars 2011 la réunion obligatoire des délégués du personnel.

L'employeur a pourtant, là aussi, obligation légale de convoquer les délégués du personnel au moins une fois par mois. La loi n'instituant aucune dérogation au principe de la réunion mensuelle, l'inobservation de cette obligation ne peut être justifiée, hors le cas de force majeure, que si elle a pour cause le refus ou la défection du délégué lui-même, Ce défaut volontaire d'organisation mensuelle de ces réunions est bien constitutif du délit d’entrave.

Vous l’aurez compris, Monsieur l’Inspecteur, France Télévisions semble avoir de grandes difficultés à respecter le Code du travail et les dispositions légales.

Nous restons bien entendu à votre disposition pour tout renseignement complémentaire dont vous auriez besoin.

Dans l’attente de vous lire ou de vous entendre, nous vous prions d’agréer, Monsieur l’Inspecteur, au nom de notre organisation syndicale, l’expression de nos salutations distinguées.

jeudi 31 mars 2011

Le PDG de Canal + embarrasse l’État en se foutant pas mal des institutions représentatives du personnel.

Vendredi dernier, 25 mars 2011, les salariés de Canal + comme le restant des français, apprenaient en même temps en lisant « Le Figaro » et « Les échos » que Canal lançait une nouvelle chaîne en clair : CANAL 20.

Les représentants et élus du personnel ont été stupéfaits d’apprendre ce projet de lancement d’une chaîne en clair par CANAL+ par la Presse alors que la veille se tenait un Comité d’Entreprise ordinaire où à aucun moment le sujet n'a été abordé.

En bafouant ainsi les principes de droit et tout d’abord le respect du Code du travail, particulièrement l’article L2323-2 qui stipule que « Les décisions de l'employeur sont précédées de la consultation du comité d'entreprise, sauf, en application de l'article L. 2323-25, avant le lancement d'une offre publique d'acquisition, et des articles L2323-6 , L 2323 –1, L 2242 15, du même code du travail qui encadrent l’information et la consultation obligatoire du comité d’entreprise », le PCG de Canal + s’est de facto placé « hors la loi » .

Les décisions de l’employeur et sa stratégie doivent être légalement précédées d’une consultation (ce qui n’est à l’évidence pas le cas); le Comité d’entreprise extraordinaire convoqué a posteriori le 1ier avril [ce n’est pas un poisson !] ne saurait éteindre le contentieux que chacun est fondé à engager pour viol manifeste par la direction de Canal + des règles sociales et du Code du travail

Cette affaire sans aucun précédent, dénote un déni voire un mépris des instances représentatives du personnel et vient contredire les « messages » portés par Bertrand Meheut lorsqu’il « prône » soi-disant la cohésion des salariés.

De leur côté, Matignon et l'Élysée n’en finissent pas de pester suite à cette récente surenchère médiatique; après Canal+ annonçant sa "chaîne bonus" gratuite, M6 par la voix de son Président Nicolas de Tavernost et président du directoire du groupe M6, met en avant, lui, pas une mais deux chaînes gratuites.

L'État a de quoi fulminer, depuis plusieurs mois, l'Élysée, Matignon et le Ministère de la Culture essaient de convaincre la Commission de Bruxelles de renoncer à la procédure d'infraction à l'encontre des "chaînes bonus", attribuées aux opérateurs historiques par une loi de 2007. (La France ayant été mise en demeure d'abroger l'octroi législatif de ces nouveaux canaux sur la TNT).

Bertrand Méheut a donc décidé de faire avec la Commission de Bruxelles comme avec les IRP, comme si elles n'existaient pas.

Quant à l’argumentaire de Bertrand Méheut qui indique à qui veut l’entendre que « Le marché de la publicité télévisée est extensible et qu'il existe des marges de progression »…« Que Canal 20 qui s’adressera à un public plutôt CSP + (*) permettra d’engranger de nouvelles recettes », il est on ne peut plus simpliste et ne laisse plus aucune latitude de manœuvre au Gouvernement.

(*) [ CSP+ ou PCS+ selon la nouvelle nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles, sigle de marketing qui désigne les catégories socioprofessionnelles favorisées, dans le monde occidental des années 2000. Les CSP+ regroupent les chefs d’entreprises, les artisans et commerçants, les cadres, les professions intellectuelles supérieures et les professions intermédiaires]

Affaire de conflit d’intérêts à France Télévisions qui interpelle l’Élysée.

Murielle Charles-Beretti, femme du pédégé de la boîte de conseil en management Altédia Pierre Beretti qui travaille depuis près de 3 ans pour France Télévisions...voila, il y a quelques semaines ce que révélait le Canard enchaîné. Depuis cette révélation, l'affaire qui n'est pas sans poser de questions, prend une nouvelle dimension.

Le 5 juillet 2010, le Président de la République choisissait Rémy Pflimlin à la tête de France Télévisions, nommé officiellement en conseil des ministres le 21 juillet pour prise de fonction le 22 août 2010.

Le Président de la République qui réaffirmait publiquement, encore récemment « l’obligation d’exemplarité de l’État » et indiquait « vouloir réprimer les conflits d'intérêts pouvant impliquer membres du gouvernement et de leur cabinet mais aussi des responsables d'entreprises et établissements publics », le rappelait donc pour l’occasion à Rémy Pflimlin ces principes valant particulièrement pour France Télé Service Public parmi d’autres.

Chacun a encore en mémoire les déboires d'Eric Woerth ex ministre écarté lors du dernier remaniement, empêtré dans « l’affaire Bettencourt» avec notamment l'activité salariée de sa femme !

Le président de France Télévisions, Rémy Pflimlin, avait alors donné toutes les assurances d’exemplarité en la matière avant d’indiquer qu’il « se donnait jusqu'à fin janvier (2011) pour arrêter son plan stratégique » (plan que personne n’a vu venir pas plus en janvier, qu’en février ou en mars).

Pourtant, en janvier 2011 Rémy Pflimlin sur les conseils de celui qui se présente comme le numéro 2, Patrice Papet son directeur général adjoint chargé des ressources humaines, il remercie René Siacci qu’il avait pourtant nommé comme directeur des relations sociales 3 mois plus tôt et nomme à sa place Murielle Charles-Beretti directrice déléguée au dialogue social et aux relations sociales.

C’est l’intitulé à France Télévisions mais lorsque des délégués interrogent Murielle Charles-Beretti qui n’arrive jamais à l’heure à une réunion sans au minimum 30 à 40 minutes de retard (vu tout ce qu'elle a à faire! ... en tout cas, sûrement pas traiter les courriers auxquels elle en répond jamais), l’intéressée précise que son périmètre est beaucoup plus vaste…elle s'occupe de tout....elle serait même l’alter ego de Patrice Papet qui a proposé son embauche !

Particulièrement curieux. De surcroît, lorsqu’on apprend que seulement quelques semaines auparavant Murielle Charles-Beretti était nommée directrice des ressources humaines Groupe d’Ingenico où elle était depuis 2009. C’est Ingenico qui a dû se retrouver tout bête de la voir partir peu après sa nomination! Incompréhensible.

Finalement non, le Canard enchaîné donnait une information clé à la compréhension de cette affaire : " la directrice déléguée au dialogue social de France Télés, Murielle Charles, est la femme du pédégé de la boîte de conseil en management Altédia Pierre Beretti (*), choisie voilà deux ans par France Télévisions pour œuvrer à la restructuration du groupe public".

La définition du conflit d’intérêt est pourtant claire : « Un conflit d'intérêts naît d'une situation dans laquelle un agent public a un intérêt personnel de nature à influer ou paraître influer sur l'exercice impartial et objectif de ses fonctions officielles. L'intérêt personnel de l'agent public englobe tout avantage pour lui-même ou elle-même ou en faveur de sa famille, de parents, d'amis ou de personnes proches, ou de personnes ou organisations avec lesquelles il ou elle a eu des relations d'affaires ou politiques. Il englobe également toute obligation financière ou civile à laquelle l'agent public est assujetti. »

( Conseil de l'Europe, Recommandation n° R (2000)10 du Comité des ministres sur les codes de conduite pour les agents publics, 11 mai 2000)

La direction a tout fait pour ne pas ébruiter l’affaire et minimiser la chose. Peine perdue.

Les organisations syndicales SNJ, CFDT et SNPCA-CGC qui demandent depuis environ 2 ans dans différentes instances à connaître de façon la plus exhaustive qui soit :

- la liste des multiples cabinets Conseils
- leurs missions
-
et le montant des factures payées sur les 3 dernières années,

s’aperçoivent que leurs demandes étaient finalement légitimes et que la direction en refusant systématiquement de répondre avait donc beaucoup à cacher !

La direction très embarrassée n'a tenté qu'un soutien a minima avec le refrain habituel, les questions posées sur Murielle Charles-Beretti constitueraient des attaques ad Hominem !!!

Vain artifice qui ne trompe personne. Ah, si le Canard enchaîné n’avait pas précisé que celle embauchée à France Télévisions et présentée sous le nom de Murielle Charles, était la femme du pédégé de la boîte de conseil en management Altédia Pierre Beretti et s’appelait en réalité Murielle Charles-Beretti !!! Le conflit d'intérêts naît d'une situation dans laquelle un responsable a un intérêt personnel de nature à influer ou paraître influer sur l'exercice impartial et objectif de ses fonctions officielles. L'intérêt personnel de ce responsable englobe tout avantage pour lui-même ou elle-même ou en faveur de sa famille.

Comment la direction compte expliquer que la femme de celui dont la société spécialiste en plan sociaux [ entre autres Nortel mais surtout récemment les CONTIS (Continental)] qui travaille depuis près de 3 ans pour France Télévisions, de par ses fonctions « directrice de relations sociales », ne puisse être suspectée d'avoir un intérêt personnel de nature à influer ou paraître influer sur l'exercice impartial de sa charge ?????.

Comment imaginer que celui qui dirige Altédia cabinet conseil qui travaille, entre autres, depuis près de 3 ans pour France Télévisions et qui est supposé y faire des préconisations [au prix où elles sont payées !] n’a pas préconisé à sa femme, au titre de la notion de conflit d’intérêts, de ne pas prendre le poste de « directrice des relations sociales » dans la société "donneur d’ordre" ????

Murielle Charles-Beretti qui n’a que le mot « plan social » à la bouche depuis son arrivée - qui l'a missionné pour le mettre ainsi en avant...Papet, Pflimlin, plus haut ? - n’a pas fait montre de grande compétence en matière de relations sociales [c’est le moins qu’on puisse dire] puisqu’en janvier 2011, les organisations syndicales de France Télévisions (CFDT, CFTC, CGC, FO, SNJ, SNJ-CGT, SNRT-CGT) avaient dénoncé «La régression sociale à France Télévisions comme étant une volonté des directions successives» et décidé de suspendre toutes les négociations dans l’entreprise jusqu’à ce qu’elles soient reçues par le PDG Rémy Pflimlin.

La question du conflit d’intérêts est bien posée et les principes rappelés par le Chef de L’État et préalablement posés sont bien foulés au pied.

Le départ de Murielle Charles-Beretti est donc rendu inéluctable…Mais que personne ne s’y trompe, son départ n’éteindra pas l’affaire et dans le cadre du droit d’alerte toujours en cours à France Télévisions voté par le CCE, la direction devra remettre la liste exhaustive des multiples cabinets Conseils, de leurs missions et surtout du montant vertigineux des factures payées sur les 3 dernières années.

mercredi 30 mars 2011

Murielle Charles-Beretti piétine allègrement le dialogue social…le SNPCA-CGC porte plainte en entrave, au Pénal, contre France Télévisions.

Murielle Charles-Beretti piétine allègrement le dialogue social…le SNPCA-CGC porte plainte en entrave, au Pénal, contre France Télévisions.

L'employeur a l'obligation légale de convoquer les délégués du personnel au moins une fois par mois. La loi n'instituant aucune dérogation au principe de la réunion mensuelle, l'inobservation de cette obligation ne peut être justifiée, hors le cas de force majeure, que si elle a pour cause le refus ou la défection du délégué lui-même. Le défaut volontaire d'organisation mensuelle de ces réunions est constitutif du délit d’entrave.

Les délégués du personnels ont été élus le 1er mars 2011 (il ya donc quasiment 1 mois) et depuis RIEN. La direction n’en a cure comme du reste elle n’a cure du dialogue social à France Télévisions. Les délégués du personnel ne savent toujours pas quels sont leurs interlocuteurs.

Le SNPCA-CGC a eu beau relancer Murielle Charles-Beretti directrice déléguée au « dialogue social de France Télés », femme de Pierre Beretti pédégé de la boîte de conseil en management Altédia, pour la réunion obligatoire de mars, peine perdue.

Voila encore ce que l’un des délégués centraux écrivait à Murielle Charles-Beretti ce 24 mars 2011 (3 semaines après l’élection) : « Bonjour, Pourrions-nous connaître nos interlocuteurs concernant les questions pour les réunions des délégués du personnel pour les sites de:

- maison de FTV

- Issy les Moulineaux

- Malakoff

- Ecully

Merci d'avance, car nous avons de nombreuses questions et la réunion mensuelle (de mars) devrait se tenir très prochainement. »

Aucune réponse évidemment…Mercredi 30 mars, les délégués reçoivent un mail du « Président de la réunion des DP » [non, ce n’est pas un blague…ce genre d’appellation est, aujourd’hui, à France Télévisions monnaie courante !] les convoquent à la réunion d’avril qui se tiendra le 8 avril 2011 à 9h30.

Le SNPCA-CGC va donc porter plainte au Pénal, en entrave, contre France Télévisions qui n’en est plus à un manquement près. Et Murielle Charles-Beretti ne répond toujours pas; Elle préfère sûrement se répandre dans les séminaires devant quelques 1.500 participants du Siège, des régions, des DOM et des TOM pour affirmer le plus illégalement qui soit que la CGG n’est plus représentative à France Télé et ce alors que le processus électoral n’est absolument pas terminé. (cela fera bien évidemment l’objet d’une autre procédure)

Décidemment, Murielle Charles-Beretti à part interpeller certains syndicats sur le plan social de France Télévisions (en violant au passage les principes constitutionnels d’égalité de traitement) n’a, à l’évidence, que faire du dialogue social.

Une question de taille se pose : pourquoi et comment l’a-t-on nommée là ????

mardi 29 mars 2011

Procédure judiciaire en perspective...Le SNPCA-CGC étudie l'angle d'attaque judiciaire approprié.

Le SNPCA-CGC a mandaté ce 29 mars 2011 son avocat afin qu'il étudie l'angle d'attaque judiciaire approprié après la présentation de "slides" accompagnés de propos discriminatoires tenues à l'encontre du syndicat à cette occasion par la directrice déléguée aux relations sociales de France Télévisions, au CNIT La Défense, dans le cadre d'un séminaire managérial "haut en couleurs" (sans jeu de mots.)

Dès son arrivée il y plusieurs mois, cette dernière, avait déjà tenu des propos indignes du poste qu'elle occupe en posant la question suivante à la délégation SNPCA-CGC : "Pensez-vous toujours être là après les élections ?"...avant de lui demander ensuite "quelle était la position du syndicat sur un plan social à France Télévisions"

Soit dit en passant, celle dont le mari est le patron de la société Conseil "Altédia" [justement et notamment conseillère en matière de plans sociaux] chargée de "conseiller" France télévisions [et à ce sujet, il va y avoir dans les semaines qui viennent fort à dire!], avait également posé la question à des syndicalistes de la délégation CFDT à qui elle n'avait pourtant pas demandé sa position sur un plan social: "Avez-vous été avant dans un autre syndicat ?".

Trop c'est trop.

Fête des couleurs au CNIT pour France Télévisions….

Dimanche 27 mars, nous vous avions donné le « gros » du programme des « festivités » organisées très chèrement au CNIT par France Télévisions sur 2 jours, les 28 et 29 mars 2011.

Patrice Papet DG délégué en charge de la DRH à France Télévisions avait calé avec tous ses amis et en particulier Murielle Charles-Beretti directrice déléguée au dialogue social de France Télés, ce voyage au Pays des Merveilles. Avant de rejoindre ce pays joyeux et enchanté, chaque participant s’était vu remettre un bracelet de couleur , rose, bleu, marron, etc…[on ne va pas vous passer toutes les couleurs en revue]. Pourquoi ? Pour la fête des couleurs et les ateliers prévus le lendemain. Ateliers macramé, métal repoussé, tricot, cuisine, bijoux "fantaisie", peinture ???? Va savoir ! Enfin, chaque couleur avait son atelier…Génial, non ?!

L’animation de l’atelier « perles » avait été laissé à Patrice Papet qui au 1er jour de réjouissances n’en n’a pas raté une. Dans son One-Man show Patrice Papet a enchaîné les « non annonces » comme nous l’avions indiqué dans notre précédent post.

Sur fond de « nous sommes les meilleurs…tout va pour le mieux…il ne faut pas nous laisser affaiblir par la concurrence, etc…. », il a ensuite poursuivi avec quelques calembours habituels qui n’ont fait rire personne, à part lui peut-être : « la réorganisation est en marche », « les déménagements vont se poursuivre », « l’organigramme avec le nom de chaque salariés c’est pour juin » et clou du spectacle « il existe des plannings …ces plannings doivent être respectés ».

Chacun pouvait penser à un tonnerre d’applaudissements. Non, ça a été le bide. Quasiment pas d’applaudissements pour les présentations des chaînes, l’applaudimètre étant pour celle de RFO quasiment à plat.

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’une majorité de participants est sorti de là, consternée. Ils sont très nombreux à ne pas avoir voulu vivre un deuxième jour et surtout à ne pas avoir souhaité participer aux ateliers « folkloriques ».

Ce voyage aux pays des merveilles où le directeur général adjoint chargé des ressources humaines avait convié les « managers » nous a fait penser à un tract du SNJ, il y a environ un an le 15 février 2010, intitulé : « Patrice Papet au Pays des Merveilles » ( Nous ne résistons pas à vous convier à la lecture de ce tract qui se termine ainsi : « Le voyage de Patrice Papet aura donc permis d’apprendre cela. Il est temps aujourd’hui de quitter le Pays des Merveilles, pour revenir dans le monde réel. A la table des négociations, les syndicats attendent depuis quatre mois un projet clair. »

A France Télévisions, c’est depuis 7 mois qu’ils attendent et qu’ils ne voient rien venir et surtout pas un quelconque « projet ».

Chassez le naturel, il revient au galop.

dimanche 27 mars 2011

France Télévisions continue de jeter l’argent par les fenêtres et, après le Ritz, loue le CNIT pour une séance d’hypnose collective...Le programme...

Deux jours (28 et 29 mars 2011) au CNIT pour le nouveau séminaire « managérial » que France Télévisions. Ce seront, une fois encore, des centaines de milliers d’euros qui partiront une nouvelle fois en fumée et ce, pour que la direction de France Télévisions continue à mentir comme nous allons le prouver tout au long des quelques lignes qui suivent.2°) Patrice Papet va ensuite annoncer que « les déménagements reprennent et qu’à ce titre les services DRH, la Communication interne et la Communication externe vont prochainement intégrer le nouveau bâtiment Valin ».

Rappelons que la gabegie avait atteint des sommets, le 1er février 2011, lorsque France Télévisions organisait son précédent « show » dans le prestigieux et luxueux hôtel de la place Vendôme : le Ritz, avec dîner de gala sur place..

Tout d’abord et pour éviter l’effet de surprise nous allons vous révéler, en exclusivité et preuve à l’appui, le programme avec les nouveaux mensonges que France Télé s’apprête à fourguer à son « management » pour l’occasion.

Demandez le programme de la plus indigne mais également d’une des mascarades les plus chères où l’argent des contribuables part en fumée pour une vaine tentative de mystification et d’hypnose collective :

- Un car avec 6 caméras (au départ c’était 7),

- Un réalisateur,

- Un décor payé à une boîte extérieure (celle d’un ex de France 2) alors qu’en interne le service est en sous-emploi,

- Une sono d’enfer avec micros « salle » pour que des « comparses» choisis avant coup et répartis dans la salle puissent poser les questions qui ont été écrites et concoctées à l’avance….

Voilà donc ce que l’équipe dirigeante qui est en place depuis maintenant près de 7 mois, va annoncer.

1°) Patrice Papet DG délégué en charge de la DRH à France Télévisions qui qualifiait, le 11 janvier 2011, lors d’une interview à « Télé 2 semaines », la situation sur place de « pagaille», va annoncer que le «fonctionnogramme » va être arrêté…. non, sans rire, c’est la ixième fois !

Il va ajouter qu’« un organigramme avec en face de chaque poste, le nom du salarié concerné sera donné avant l’été en juin 2011. » [D’abord c’était décembre 2010, puis janvier, ensuite février et finalement mars…bobards !]

Son nez devrait donc pour l’occasion grandir démesurément. Voila ce qu’il déclarait, en janvier 2011, à « Télé 2 semaines »: « La pagaille, on est en train d’en sortir…Nous n’avons jamais nié qu’il y avait un problème lié aux pertes des repères des salariés ainsi qu’un véritable flou organisationnel…mais d’ici la fin du mois de mars 2011, la direction va produire un organigramme par secteurs où seulement 300 personnes sur 11.500 seront concernées avec 2 urgences : « réorganiser l’information et redonner des repères avec un projet d’entreprise renforçant l’identité des chaînes » !

CQFD.

Ce que ne dira pas Patrice Papet, c’est justement que le bâtiment où sont stockés pour l’heure les matériels de retour des équipes envoyées au Japon dont certaines valises font, apparemment apparaître des traces de radioactivité sur des roulettes, n’est pas au normes, qu’il existe de très nombreux problèmes de sols, de climatisation, entre autres qui sont loin d’être réglés.

Ni Patrice Papet, ni Murielle Charles-Beretti n’ont l’intention de parler des nouveaux CHSCT dont l’élection n’a pas encore eu lieu (il n’y a même pas d’accord) ou des procédures en cours, à commencer par le droit d’alerte voté par le CCE qui est toujours pendant.

3°) Murielle Charles-Beretti " la directrice déléguée au dialogue social de France Télés, Murielle Charles, qui est la femme de Pierre Beretti pédégé de la boîte de conseil en management Altédia (voir l’article du Canard enchaîné), choisie voilà deux ans par France Télévisions pour œuvrer à la restructuration du groupe public" et Patrice Papet devraient de concert, annoncer également que « dans les jours…les semaines qui viennent, ça y est le contrat unique est mis en place ».

Il n’est pas inutile de rappeler à l’ensemble des salariés de France 2, France 3, France 4, France 5, FTVI, RFO….qu’ils n’ont en aucun cas à signer un tel contrat. Leur contrat d’origine a été transféré par France Télévisions sans qu’ils aient à le modifier et continue de produire tous ses effets

4°) Murielle Charles-Beretti et Patrice Papet devraient de concert, continuer les « révélations » : «Avant octobre 2011, le volet conventionnel collectif pour les PTA sera signé… ».

Quel mépris des instances de représentation des salariés et plus largement des salariés mais surtout quel mépris du management à qui la direction de France Télévisions s’apprête donc à balancer ces soi-disant « scoops ».

Murielle Charles-Beretti ne devrait pas faire état de la question qu’elle a posée à plusieurs syndicats (pas tous) lorsqu’elle les a reçus à son arrivée: « Quelle est votre position sur un plan social à France Télévisions ?».

Enfin, pour que cela fasse plus « crédible », il faut le redire, des « comparses » choisis à l’avance seront répartis dans la salle et poseront des questions concoctées préalablement

pour aller dans le sens de la direction.

C’est vieux comme le monde….tout le monde connait le truc où certains « hypnotiseurs » peu recommandables ont tendance à avoir dans la salle des complices !!!!

Tout ceci est pitoyable, minable, ignoble, etc…il n’y a pas assez d’adjectifs pour qualifier cette mascarade sur fond de gabegie financière systématique. Tous ceux qui pensent qu’ils pourront berner longtemps les salariés, les instances, les pouvoirs publics et donc l’Etat…se trompent lourdement et paieront plus vite qu’ils ne le croient, le prix de cet enfumage permanent.