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mercredi 18 juillet 2012

De Benamou à Kessler : Cinq ans d’écart et toujours rien de bien normal !


De Benamou à Kessler : Cinq ans d’écart et toujours rien de bien normal ! 

L’audiovisuel extérieur de la France porterait-il malheur à l'Élysée 

L’article du « Canard » intitulé « Une drôle de télé grandit sous l’aile de l'Élysée » qui révèle en sous titre « qu’une chaine privée TVous [dont l’un des principaux sponsors est Matthieu Pigasse de la banque Lazard, également coactionnaire du Monde] va carburer aux programmes publics [payés donc avec l’argent des contribuables] avec la bénédiction du conseiller audiovisuel de François Hollande, qui avait participé à sa création », jette un énorme pavé dans la marre. (voir la demi-page en fin de blog)


L’histoire hoquète… Benamou versus Kessler: les Présidents changent mais il semble visiblement que certains imaginent pouvoir continuer à reproduire « certaines mœurs » à l’identique !!

Georges Marc Benamou est nommé le 18 mai 2007 conseiller pour la Culture et l’Audiovisuel auprès du Président de la République Nicolas Sarkozy. Il s’empresse de marcher sur la tête de Christine Albanel alors Ministre de la Culture et de la Communication. A sa décharge, Sarkozy  donne le ton en reléguant son Premier Ministre au rang de « collaborateur ».

Il  semble alors normal que les conseillers se sentent pousser des ailes et se prennent pour des ministres. Or donc, notre bon Georges Marc Benamou lance, à partir de l'Élysée, une réforme de l’Audiovisuel extérieur de la France qui ne tient, notamment, pas compte de la spécificité de TV5 et provoque une guerre diplomatique avec les partenaires francophones de la chaîne

Premier faux pas dramatique qui va conduire à une escalade d’affrontements entre le conseiller de l'Élysée et la Ministre. Les deux en sortent affaiblis. Benamou doit quitter ses fonctions peu de temps après. Quant à la Ministre elle tiendra deux ans avant d’être remplacée par Frédéric Mitterrand. L’image de Sarkozy est, une fois de plus, écornée. Le ridicule en politique blesse mais ne tue pas.

Le 16 mai 2012, David Kessler est nommé conseiller pour la Culture et l’Audiovisuel auprès du Président de la République François Hollande. Un Président normal dont on attend que les conseillers se comportent normalement. 

Que nenni, le nouveau conseiller comme son prédécesseur Benamou se serait-il pris pour la Ministre ?! Mission est confiée sur l’Audiovisuel Extérieur de la France à Jean Paul Cluzel qui l’a jadis nommé, lui-même, à France Culture. Embrassons-nous, Folleville, l’amitié est un lien sacré ! Puis, avec un autre ami, Pascal Houzelot Président de Pink TV « Un ami de quinze ans de David Kessler,  passé boire un café alors qu’Il était en visite à l’Élysée»… un curieux plan germe qui consiste à diffuser des programmes de France 24 (chaîne Publique payée donc par le contribuable) sur TVous (Chaîne privée) dont l’ami Houzelot est aussi le Président.

Comme si cela ne suffisait pas - la suite prend ici une saveur toute particulière -  on apprend que l’actionnaire de TVous est le banquier strausskhanien Mathieu Pigasse…cet heureux homme d’affaires est aussi le propriétaire des "Inrockuptibles" dont David Kessler était le directeur avant de rejoindre l’Elysée,  il y a 2 mois à peine.

Des sommets  sont atteints dans la confusion des rôles et des intérêts, si on sait que c’est ce même David Kessler qui est allé convaincre le CSA aux côté de son meilleur ami Houzelot, de confier cette fréquence au sémillant Matthieu Pigasse. 

La Morale faute d’autorité plus tangible ne peut que s’en indigner surtout après l’interview télévisée de François Hollande, samedi 14 juillet, qui annonçait la « la création d’une commission sur la moralisation et la rénovation de la vie politique », destinée à se pencher sur « le cumul des mandats, les modes de scrutin, le financement des campagnes électorales et surtout les conflits d’intérêts »!

L’aventure picaresque pourrait porter à rire s’il n’y avait derrière ces agissements des milliers de salariés en attente de réponses sérieuses mais également des français contribuables qui ont clairement exprimé le 6 mai dernier leur volonté de changement.

On peut comprendre que « l’ambiguïté du système tutélaire qui écartèle l’AEF entre le MAE et le Ministère de la Culture , qui l’arrime à l’un ou à l’autre ministère au gré d’intérêts divers et variés » laisse une faille dans laquelle ce genre de mauvais scénario de série B peut prendre racine mais la crainte de voir, à présent, se propager ce genre de "tripatouillage" à France Télévisions est désormais largement justifiée.

Madame la Ministre de la Culture et de la Communication, INTERVENEZ. 



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