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jeudi 28 juin 2012

Jean-Bernard Lévy quitte Vivendi !


Jean-Bernard Lévy quitte Vivendi !

Un Comité de groupe avait lieu ce jeudi 28 juin à Vivendi…Jean-Bernard Lévy toujours régulièrement présent n’y était pas. Les commentaires « off » sont bien évidemment allés bon train.

Il semble qu’un conseil de surveillance se réunisse en même temps pour acter le départ de l'actuel président du directoire de Vivendi.

Plus de détails sur le pourquoi et le comment des choses, notamment le fait que l'intérim soit assurée par Jean-François Dubos, aujourd'hui secrétaire général de Vivendi et proche du président du conseil de surveillance Jean-René Fourtou, seront normalement donnés vers 17h00.
Les membres du directoire de Vivendi qui se sont, semble-t-il, réunis le week-end dernier à Paris pour procéder à la revue stratégique des activités du groupe, pourraient bien revoir le périmètre du groupe que ean-Bernard Lévy souhaitait conserver.

En guise de conclusion, pour l'heure si tout ceci est confirmé, Vivendi l'un des grands groupes du paysage médiatique français se retrouverait de facto sans PDG.

Pflimlin consacre en CCE de France Télé sa connivence avec ses amis de l'alliance cgct/fo

Pflimlin consacre en CCE de France Télévisions sa connivence avec ses amis de l'alliance cgct/fo.

Si besoin était, la séance du CCE de France Télévisions a été l'occasion pour tout un chacun de vérifier une fois encore l'entente cordiale dont le triumvirat direction-cgt-fo fait preuve.

Mercredi 27 avait lieu une séance ordinaire du CCE dont le Secrétaire soutenu par le bureau avait refusé de signer l'ODJ ( Ordre Du Jour).

Le "tout puissant" ¨Pflimlin considérant ce refus de signer  du Secrétaire qui est portant celui qui fixe légalement l'ODJ comme sans importance, a décidé de réunir quand même l'instance avec un ODJ unilatéral.

La loi prévoit cadre clairement les points obligatoires qui peuvent être mis unilatéralement à l'ODJ par l'employeur....mais Pflimlin n'en a cure....Il fait ce qu'il veut fort du soutien indéfectible de l'alliance cgt/fo.

Au regard de cette cogestion permanente direction-cgt-fo qui règne à France Télévisions, le Secrétaire du CCE avec le plein et entier soutien des membres du Bureau a décidé de soumettre au vote des élus un résolution visant à "suspendre la séance du CCE dans l'atente du rapport définitif de l'expert mandaté sur les comptes 2011 en exigeant la tenue dans les plus brefs délais d'un CCE extraordinaire." 
Les élus du CCE ont ainsi voté cette résolution et interrompu légalement la séance du 27 06 2012 jusqu'à l'obtention des documents. il faut noter que les élus de l'alliance cgt/fo a refusé de voter la résolution pour soutenir Pflimlin et aller pleinement dans son sens.

L'instance étant souveraine, la séance a donc été légalement suspendue.

Pour la suite, il vaut mieux être assis plutôt que de risquer de tomber de sa chaise en découvrant ce qui s'est passé! Que pensez-vous qu'il soit advenu?!

L'alliance cgt/fo est resté avec la direction dans la salle et a continué la séance comme de rien n'était....

Il clair qu'en aucun cas, cette réunion ne peut et ne pourra être considéré par aucune juridiction comme la poursuite du CCE mais uniquement comme une réunion informelle entre amis.

Le Bureau du CCE  a d'ailleurs immédiatement communiqué sur son site intranet en publiant pour que chaque salarié soit parfaitement au courant le texte de la érsolution votée et la lettre explicative du CCE.

Les voici:

La lettre du Comité Central d’Entreprise
N° 1 – 27 juin 2012


Nous,

- membres du Bureau du Comité Central d’Entreprise (CCE) de France Télévisions,
- Président(e)s des Commissions obligatoires du CCE,
- Président(e)s des Commissions facultatives du CCE,
Tenons à témoigner à l’ensemble des salariés de France Télévisions notre reconnaissance et les remercions pour leur soutien.

En effet, à l’issue d’un long processus électoral commencé en 2010 et qui se sera achevé en novembre 2011, les membres du CCE ont procédé le 5 juin 2012, lors de la séance constitutive du CCE, à l’élection de l’ensemble du Bureau et des Présidences de commissions. Les élus, qui ont naturellement accepté les responsabilités que vous leur avez confiées, sont membres de la liste commune CFDT-SNJ-CGC.

La constitution du Bureau et l’élection des Président(e)s de Commissions est le résultat d’une double volonté de diversité et d’ouverture :

- diversité professionnelle : les élus sont issus des trois grands corps présents au sein de France Télévisions : ainsi tous les salariés de l’entreprise, journalistes, techniciens et administratifs, ont la garantie d’être représentés au sein de ces instances : leur métier, leur spécificités, leur savoir-faire et leurs interrogations seront pris en compte.

- Diversité géographique : sont ainsi représentées le siège, un pôle (Direction Territoriale Corse) de l’antenne France 3 et trois réseaux ultra marins (Nouvelle Calédonie, Polynésie, Saint-Pierre et Miquelon).

- Diversité et ouverture salariale et syndicale: Les trois organisations syndicales (toutes représentatives au niveau national, régional ou catégoriel) ont préalablement manifesté leur souhait de constituer un Bureau qui soit ouvert à l’ensemble des cinq organisations syndicales représentées par les élus du CCE.
Malgré cette volonté marquée d’ouverture, seules deux organisations syndicales sur cinq n’ont pas souhaité y être représentées ; le Bureau et les Président(e)s de Commissions rappellent que la participation à ces dernières demeure ouverte à tous : leur présence, vivement souhaitée, permettra que les conclusions des travaux des Commissions reflète au mieux l’intérêt des salariés et leurs préoccupations.

Petit rappel des actions précédemment menées :

Deux actions majeures menées en justice par la liste commune CFDT-SNJ-CGC ont permis de sauver les intérêts des salariés:
- 2007 : avant la constitution de l’Entreprise Commune, refus du transfert des 3 premiers chantiers (Etudes, Acquisitions et Jeunesse) sur les 8 prévus des filiales « diffuseurs » vers le holding FTV SA : Cette procédure fut gagnée en Cour d’Appel.

- 2010 : application d’un délai de prorogation de 3 ans de la Convention Collective à compter de la fusion absorption. Cette procédure fut également gagnée en Cour d’Appel.

Forts de leurs résultats, de leurs valeurs communes et, avant tout, soutenus par votre confiance, le Bureau et les Président(e)s de Commissions auront à cœur à l’avenir:

- de vous défendre et de vous représenter à tous niveaux,

- de conforter et d’amplifier les actions passées et de veiller à l’application de ces dernières,

- de mener des négociations constructives, et tout particulièrement au niveau de la convention collective qui doit s’achever en octobre 2012,

- de défendre l’Entreprise et tous ses collaborateurs dans un contexte économique tendu qui s’avère être de plus en plus difficile,

- d’être extrêmement attentifs sur la Gouvernance de l’Entreprise et la conséquence pour ses salariés des actes de gestion,

- de vous informer de l’évolution des divers chantiers en cours et à venir,

- d’optimiser les relations sociales, techniques ou organisationnelles dans la structure complexe de l’Entreprise Commune, et de veiller à leur évolution dans le sens de l’intérêt des salariés et de l’entreprise,

- faire en sorte que chacun retrouve par le dialogue et la négociation sa citoyenneté salariale, professionnelle, territoriale, identitaire et syndicale au sein de l’Entreprise Commune.

Sont donc à votre écoute l’ensemble des élus désignés lors la séance constitutive du 5 juin 2012 :

- Bureau ; Aldo Fogacci - Antoine Chuzeville - Patrice Christophe - Salim Larfa -Jacques Larose - Gilles Lecomte - José Solia

- Président(e)s de Commissions : Michel Boulanger-Marie Laurence Gressier-Heidi Yieng-Kow - Sébastien Letournel - Gilbert Barnabot – Boumédienne Abderrahmane

Ils tiennent aussi à remercier le secrétariat pour sa contribution dans la gestion quotidienne du CCE.

PS: Pas encore, au moment où nous écrivons, de communication de la direction... uniquement en soutien l'habituelle la propagande de la cgt!  C'est généralement la même rédaction, alors à quoi bon doublonner ?!

Pour être le plus complet possible la CFDT  a du reste répondu à cette propagande avec un tract pastichant le titre de la cgt: "Du jamais vu au CCE de France Télévisions" (ci-après)


Lisez le tract CFDT intitulé "Du jamais vu au CCE de France Télévisions"s


Du jamais vu au CCE de France Télévisions !

« Le CCE est la plus haute instance sociale de l’entreprise. Il est le seul lieu où l’employeur est tenu de rendre compte de la politique générale qu’il entend appliquer.

C’est dire l’importance de cette instance dans une période critique pour France Télévisions où l’inquiétude des salariés est extrême ».

Tel est le 1er paragraphe du tract publié par la CGT le 27 juin 2012 pour dénoncer la suspension du CCE à l’initiative de la majorité CFDT/SNJ/CGC. Alors que la CGT :

ü Se répand en lamentations sur l’absence de dialogue social, qu’il s’agisse de la situation économique et des perspectives d’activité de l’entreprise, ou de la négociation de l’accord collectif (temps de travail, qualification, etc…),

ü Alors que la CGT n’hésite pas à appeler à la grève les personnels de la Rédaction Nationale de France 3 pour dénoncer le rapprochement « à la trique » des deux rédactions nationales, oubliant un peu vite l’appui chaleureux qu’elle a apporté à Patrick DE CAROLIS, il y a 3 ans, sur cette question qui figurait expressément parmi les chantiers de synergie,

ü Alors que la CGT dénonce le mauvais fonctionnement des IRP et l’étranglement financier qu’elles subissent de la part de la Direction, faute de moyens humains et financiers adéquats,

La CGT ne trouve pas mieux à faire en début de séance du CCE que de pinailler sur de simples problèmes de forme par rapport au refus du bureau et de la majorité du CCE de ratifier l’ordre du jour, afin de rompre avec un dialogue social factice et d’amener la Direction à tenir un langage de vérité.

Dans un bel ensemble, Direction et CGT se passent la parole, à tour de rôle, pour dire que si l’ordre du jour avait été signé on aurait pu y inscrire un point sur la marche de l’entreprise qui aurait pu permettre d’évoquer la situation financière, la situation économique et budgétaire, le problème du financement, les perspectives d’activité, l’emploi, etc…

Dont acte ! Ce point figure régulièrement lors de chaque séance du Comité Central d’Entreprise. Sommes-nous plus avancés pour autant depuis 3 ans ? Les choses ont-elles évolué favorablement ? Nous laissons les salariés répondre d’eux-mêmes à cette question.

S’il s’agit simplement d’entendre le Président réciter un florilège de vœux pieux tout en se gardant bien d’évoquer les vraies questions tandis que le prédicateur en chef de la CGT nous débite les sermons auto-satisfaits et moralisateurs dont il a le brevet exclusif, tout cela est effectivement réussi. Nous ne doutons pas que les salariés ont donc perdu une occasion significative d’entendre la Direction annoncer la couleur.
Interprétant les raisons qui ont amené le bureau et la majorité du CCE à ne pas ratifier l’ordre du jour de la réunion du 27 juin, la CGT y voit comme seul prétexte le sous-problème de la domiciliation des locaux des syndicaux nationaux à France Télévisions, que la Direction veut dénoncer ce qui ne gênerait que la CGC alors que tous les syndicats sont concernés et que la CGT n’a pas été en reste pour dénoncer cette initiative ! A notre humble avis, ce point ne relève même pas du CCE. Qu’il ait, ou non, figuré à l’ordre du jour ne nous empêchait pas de dormir.

Non ! La triste réalité était que les comptes de l’entreprise n’avaient pas pu faire l’objet, dans les temps, d’un examen exhaustif de la part de l’expert mandaté par le CCE (et par la majorité CGT à l’époque !), cet expert n’ayant, de surcroît, pas eu la possibilité d’être présent en séance. Devant cette carence, les élus ont adopté à l’unanimité (15 voix sur 15, les 14 représentants CGT ayant décidé de ne pas participer au vote), une résolution (jointe en annexe) suspendant le CCE jusqu’à l’obtention d’un rapport complet de l’expert et demandant, dans le même temps, la tenue d’un CCE extraordinaire dans les plus brefs délais afin que le Président réponde aux questions fondamentales concernant l’avenir économique et
social de France Télévisions et, plus particulièrement, du secteur le plus menacé, France 3.

Cette demande de CCE extraordinaire répondait bien évidemment aux interrogations légitimes que nourrissent l’ensemble des salariés mais, puisqu’il faut aussi parler de la forme, au refus caractérisé manifesté par Rémy PFLIMLIN, d’évoquer au cours de la séance ces questions qu’il avait déclaré être dans l’impossibilité légale de faire figurer à l’ordre du jour, de manière unilatérale.

Nous apprenons, dans le même tract de la CGT publié le 27, que les élus de la CGT « ont imposé » à la Direction d’inscrire à l’ordre du jour un point sur la marche générale de l’entreprise, après que les 15 élus CFDT/SNJ/CGC aient quitté la séance. Cela prouverait-il que la Direction, au-delà du sens de la contradiction qui ne paraît pas être un de ses points forts, choisirait ses interlocuteurs et opèrerait une discrimination caractérisée en discutant avec certains, en privé, ce qu’elle a refusé d’évoquer avec l’ensemble des représentants des salariés ? Le procès-verbal rédigé par le secrétaire de séance qui aura été désigné par la CGT ne manquera pas de nous éclairer.

Pour ce qui nous concerne, la demande de CCE extraordinaire tient toujours et la Direction doit y répondre, sauf à commettre une entrave. Le bureau du CCE se réserve également le droit de saisir la justice par rapport à l’attitude discriminatoire manifestée par le Président mais aussi sur l’examen en séance des comptes alors que l’ensemble des informations n’avaient pas été fournies à l’expert et que celui-ci n’avait pas pu produire un rapport complet.

Quant au reste, nous laisserons les salariés seuls juges de la crédibilité d’un syndicat qui n’hésite pas à cautionner ce qu’il dénonce dans les couloirs en racontant des bobards aux personnels qu’il est censé représenter, à moins que la CGT n’ait été reprise par son démon de la cogestion et que des éléments nouveaux soient intervenus l’ayant amenée à faire volte-face.

Paris, le 28 juin 2012

mardi 26 juin 2012

Martin Ajdari, le "financier" de France Télévisions pris en flagrant délit…

Martin Ajdari, le "financier" de France Télévisions pris en flagrant délit…

Après l’interview qu’il donne au journal  « Le Monde », le 6 décembre 2011, intitulée : « France Télévisions : l' "entreprise unique" en ordre de marche fin 2012 », Martin Ajdari se retrouve aujourd’hui pris en flagrant délit de baratin.

Alors que les comptes de France Télévisions SA sont dans le rouge avec un résultat d’exploitation déficitaire de 42,3 M€ revenons sur ces propos hallucinants qu’il tenait au Monde.
Cette perte énorme que FTV a tenté de masquer en noyant FTV SA, autrement qualifié de "diffuseur",  dans une présentation de comptes consolidés, ne peut et ne doit en aucun être le reflet des comptes de FTV SA elle-même.

D’ailleurs, que serait le résultat de FTV si FTP avait été vendue comme prévu sachant que l'essentiel du résultat consolidé est apporté par FTP à hauteur de 16,6M€ et par d’autres activités (non détaillées, mais il doit s'agir des autres filiales) pour 20,3M€ ? On imagine mieux maintenant le désastre.
Voila, entre autres, ce qu’il déclarait : « Les investissements liés aux programmes de "flux" (émissions de plateau, émissions de divertissement, magazines) devraient baisser alors que le coût de la grille entre 2011 et 2015 subirait une hausse de 2,8 % principalement liée à une augmentation des investissements dans la création (audiovisuelle cinéma) ».
-                  C’est en 2011, une hausse constatée du coût de grille de 100M€ qui n’a eu comme tout le monde a pu s’en apercevoir, aucun impact bénéfique sur les audiences (c'est un doux euphémisme) !!
-                   
Quel constat d'échec pour Pflimlin, Ajdari et leurs équipes : 100M€ de consommés et des chutes d'audiences sans précédent, c’est surréaliste.
La semaine dernière (la 25ème) en fut encore la plus belle illustration :
-                  TF1 arrive 1ère avec 22,8 % d’audience,
-                  M6 est 2ème avec 13,6 % d’audience,
-                  France 2 prend donc la 3ème place derrière et 13,6 % d’audience,
-                  France 3 est 4ème avec 8,7%

S’agissant des « investissements », n’importe quel analyste, vous vérifiera que « le niveau de trésorerie fin 2011 ne sera pas suffisant pour financer les investissements 2012  et qu’il faudra par conséquent  que  FTV augmente son endettement financier. »

Mais de combien ??? Quel sera le montant de la facture ? Chacun a bien conscience à commencer par les Tutelles et donc le Gouvernement que c'est effectivement le moment idéal pour s'endetter et augmenter sa dépendance aux banques…particulièrement pour une entreprise d’Etat lorsque ce dernier cherche au moins 10 milliards d’euros pour son budget !

Que va bien pouvoir inventer le duo Ajdari/Pflimlin pour faire avaler la pilule ? L'endettement net progressant de 111M€ de 2010 à 2011 (décidément tout va très bien !),  il faudra encore rajouter à ces 111M€, l'endettement supplémentaire prévu pour 2012... Cela veut dire combien ?  100M€ de plus ? + 200M€ ? Au rythme des pertes d'exploitation et des pertes de recettes publicitaires, l'année 2012 risque bien d'être encore plus catastrophique que 2011 !

La baisse de trésorerie ne peut donc pas être que conjoncturelle… l'année 2012 ne pourra pas être financée avec la trésorerie actuelle, il faudra avoir recours à l'endettement. Quand cerise sur le gâteau, la valeur des écrans pubs pour France 3 a été amputé de moitié depuis le début de l’année 2012 et ceux de France 2 plus du 1/3, les 72 M€ de trésorerie restant ne seront pas suffisants pour couvrir cette chute catastrophique et éponger quelques 100M€ le cas échéant de manque en recettes publicitaires.

Quand de surcroît, la capacité d'autofinancement a fondu de 54,5M€ passant de 67,7 M€  en 2010 à seulement 13,2 M€ en 2011 - La capacité d'autofinancement d’une entreprise, c’est quand même un élément majeur de sa santé financière(mais là motus) -  Comment ne pas s’interroger sur la « présentation » des comptes, sur la détérioration de la situation financière avec de probables pertes masquées par des diminutions de provisions ?

Pas d'explication sur la baisse étrange des dépréciations qui passent de 63M€ en 2010 à 18M€ en 2011…Tout cela n’est pas très cohérent avec 2008 et 2009 où les dépréciations atteignaient 38 M€.

La baisse des dépréciations ne permettrait-elle pas d'amortir fallacieusement et artificiellement,  la hausse spectaculaire du coût de grille (+100M€) entre 2010 et 2011 ? Une façon de masquer les pertes, en quelque sorte !...

Que dire de la baisse des dotations aux provisions de 50M€ qui tient à l’évidence de l’équilibrisme et de certaines explications bidons qui ne veulent rein dire !!!! Particulièrement lorsqu’elles font allusion à l'évolution éditoriale des programmes alors qu'il y a rarement eu autant de plantages, de programmes arrêtés ou de dédits payés...Quelle pitoyable mascarade.

Toujours dans son interview au Monde, Martin Ajdari affirmait également que s’agissant de « L'organisation de France Télévisions en entreprise unique serait bien achevée fin 2012 et que le plan de départs volontaires, annoncé en 2009, pourrait toucher 650 postes à sa clôture, également fin 2012 »…Chacun peut vérifier aujourd’hui que cela est totalement faux en se fondant sur les déclarations du même Ajdari qui précisait : « Le plan de départs volontaires à la retraite, annoncé en 2009, a touché 471 postes. Actuellement, France Télévisions compte 10.292 salariés (CDI et CDD). Le plan d'objectifs et de moyens (COM) 2011-2015 signé fin novembre prévoit "une stabilisation" des effectifs. »

Ceci n’est qu’un énième exemple de baratin régulièrement distillé par la direction...Preuve à l’appui, dans certains documents - certes il faut chercher comme dans les clauses des contrats d’assurance écrit en fin de page et tout petit pour trouver -  figurent quelques infos sur les ETP (Equivalent Temps Plein)…le niveau d'ETP moyen est en hausse de 193 ETP de 2010 à 2011 (10.925 vs 10.732).

Martin Ajdari dans son intervention du 6.12.2011 (France Télévisions : l'entreprise unique en ordre de marche fin 2012), indiquait que le plan de départ avait touché 471 postes depuis 2009. Le nombre d'ETP aurait donc du baisser entre 2009 et 2011 de minimum 471 ETP. Or, les ETP ont augmentés de 193, ce qui veut donc dire qu'il y a eu 193+471= 664 recrutements entre 2009 et 2011.

Et encore, ceci n’est basé que sur des moyennes, la réalité est tout autre.  Le blog CGC  Média a indiqué qu’en juin 2012, le nombre de recrutements depuis l’arrivée du trio Pflimlin/Ajadari/Papet se situait autour de 800…. Que dira le trio mi-2012, si les ETP  arrivaient à  11.500? 
Or le COM 2011-2015 n'a jamais prévu de tels recrutements, mais au contraire une stabilisation des effectifs!

Martin Ajdari aurait pu tourner 7 fois la langue dans sa bouche avant de donner des conseils et s’exprimer dans la Presse parce qu’il y aura toujours quelqu’un pour lui renvoyer ce genre de déclaration à l’empoter pièce comme en boomerang….Et dire qu’il y a encore quelques semaines, certains le donnaient rejoignant un cabinet ministériel.

lundi 25 juin 2012

Quelles hypothèses retient Jean-Paul Cluzel pour le devenir de l’Audiovisuel extérieur ?!


Quelles hypothèses retient Jean-Paul Cluzel pour le devenir de l’Audiovisuel extérieur ?!

Dans les conclusions du rapport que Jean-Paul Cluzel, ancien directeur de Radio France internationale (RFI) et de Radio France, chargé d’une mission d’évaluation sur la fusion de France 24 et RFI au sein de l’Audiovisuel extérieur français (AEF),  devait remettre vendredi 22 juin au Gouvernement (*), deux hypothèses se dessineraient !

Premier  scénario: La fusion entre France 24 avec les radios RFI et Monte-Carlo Doualiya serait arrêtée. La partie radio serait rattachée à Radio France et France 24 se rapprocherait de France Télévisions.
Toutefois pour des problèmes de mètres carrés dans la maison ronde mais pour des raisons budgétaires et d’organisation des travaux de réhabilitation de la Maison de la Radio, le déménagement de RFI  pourrait se poursuivre à Issy-les-Moulineaux près des locaux de France 24,

Second  scénario: Mise en place d’une holding avec des filiales où France 24 et RFI auraient chacune leur autonomie éditoriale sans fusion entre les deux rédactions avec également leur cahier des charges et un budget garanti…Le déménagement à Issy-les-Moulineaux pourrait donc continuer.

(*) Le Gouvernement de François Hollande devrait dire quel scénario il retient ou sur lequel il s’appuie pour part de sa décision d’ici au 5 juillet 2012.

Pfimlin essuie une motion de défiance sur l’info mais adresse aux salariés un « Je sais pouvoir compter sur votre soutien »….Où a-t-il la tête ?

Pfimlin essuie une motion de défiance sur l’info mais adresse aux salariés un « Je sais pouvoir compter sur votre soutien »….Où a-t-il la tête ?

En fin de semaine dernière, la motion de défiance soumise aux votes face au « projet éditorial » développée par la direction de l’info recueillait 74 % des suffrages exprimés (120 bulletins sur 201 inscrits), soit un taux atteignant 80,6 % de participation. La société des journalistes a considéré "le résultat sans équivoque" et demander le départ de son directeur et la nomination d'un "nouveau directeur de l'information indépendant de France 2 avec un projet éditorial  ".

Rémy Pflimlin qui vient donc de fait, via Thierry Thuillier, de subir le désaveu d'une large majorité des journalistes de la rédaction nationale, ne trouve rien de mieux, ce lundi 25 mai, que d’adresser un mail interne « A tous les collaborateurs de France Télévisions », qu’il conclut ainsi : « Je sais pouvoir compter sur votre soutien »…. 

Essuyer une défiance et venir 48 heures plus tard expliquer aux salariés « qu’on sait pouvoir compter sur le soutien », soit de l’inconscience totale, soit une basse provoc. 

En tout cas c’est surréaliste. 

Ajouter dans le texte aux salariés « Jamais les équipes n’ont autant coopéré et travaillé ensemble tout en cultivant leur singularité éditoriales ….» ou encore « faire résolument évoluer nos propositions éditoriales, nos moyens et nos méthodes pour nous adapter à un paysage audiovisuel infiniment plus concurrentiel.. »,  c’est de la langue de bois dont Pflimlin a l’habitude qui ne convainc plus personne. 

S’agissant justement de « ses actions stratégiques du groupe en matière d’information et de politique éditoriale », il n’avait peut-être pas encore lu le tract CFDT de ce jour intitulé « Que nous mijote Pflimlin ? » (en bas de post) qui précise que « Sous couvert de pseudo synergies et d’une rénovation éditoriale qui n’a jamais vu le jour, ce processus n’a fait qu’accroître les dysfonctionnements en termes d’organisation, de financement et de technique », sinon Pflimlin aurait peut-être « retenu » sa vaine communication totalement décalée de la réalité. 

L’incroyable avec Pflimlin c’est qu’il fait comme s’il était bien aux manettes et comme si tout se passait comme il le souhaitait, alors que : 

-          les comptes de France Télévisions SA sont largement déficitaires de 42,3M€, 
-          la trésorerie est presque totalement siphonnée,   
-          les prévisions financières sont catastrophiques, 
-        les recettes publicitaires ne sont pas au rendez-vous (il pourrait manquer jusqu’à 100M€ en 2012), 
-          le COM n’est pas respecté, 
-     des charges qui ont explosé avec, entre autres, 800 recrutements depuis l’arrivée de cette équipe, 
-          une désorganisation sans nom, etc….

Là encore, il n’a avait pas lu ce qu’écrivait la CFDT : « Le nouveau bureau récemment élu [du CCE : CFDT, SNJ & CGC] a d’ailleurs refusé d’en signer l’ordre du jour, compte tenu de l’attitude de la Direction que nous venons de décrire [mépris et non respect de la représentation des salariés] et de son refus de répondre aux interrogations que les salariés se posent tandis que leur condition de travail et leur avenir professionnel se dégradent tous les jours. »

Pour info, voila le texte de Pflimlin aux salariés :

A tous les collaborateurs de France Télévisions,

L’information est la mission première et la plus fondamentale de l’audiovisuel public dans notre démocratie. C’est pourquoi je l’ai placée en tête des actions stratégiques du groupe lorsque j’en ai pris la présidence, tant sur nos chaînes que dans l’univers numérique.

Agir pour l’information de France Télévisions peut se résumer en quelques mots : faire résolument évoluer nos propositions éditoriales, nos moyens et nos méthodes pour nous adapter à un paysage audiovisuel infiniment plus concurrentiel, et surtout marqué par une évolution sensible des attentes de nos concitoyens et des médias qu’ils utilisent pour s’informer.

Jamais les équipes n’ont autant coopéré et travaillé ensemble tout en cultivant leur singularité éditoriales, comme en atteste, par exemple, l’implication et les réussites d’Outre-mer 1ère dans le dispositif déployé pour la Présidentielle. Les téléspectateurs et les internautes l’on reconnu. Ils ne nous avaient plus accordé une telle confiance depuis longtemps. Le succès des journaux de France 2, comme de ceux de France 3 dont les parts d’audience en régions sont les plus fortes du groupe, les succès de nos magazines et de nos soirées électorales, cette légitimité du service public dans sa mission d’information des Français, confortent la direction prise par les journalistes de France Télévisions, sous l’impulsion de Thierry Thuillier à qui je tiens à redire la confiance que je lui fais pour guider notre action dans ce domaine.

Cette évolution, avec l’ensemble des membres du comité exécutif, je la crois essentielle pour l’avenir de France Télévisions, je la crois juste pour l’avenir de chacun de nos journalistes, et je la retrouve dans les préoccupations de nombreuses autres organisations dédiées à l’information, de l’audiovisuel comme de la presse écrite. Elle n’est sans doute pas partagée par tous et il ne s’agit pas de nier les manifestations d’inquiétude de nos collaborateurs. Elles appellent bien évidemment des réponses et chacun doit trouver sa place dans l’évolution de nos rédactions. Faudrait-il pour autant y renoncer ?

Faudrait-il renoncer à proposer des projets qu’avec Thierry Thuillier et ses équipes, nous croyons être dans l’intérêt de tous ? Faudrait-il cesser de poursuivre les réformes entreprises depuis près de deux ans pour fluidifier notre organisation et mutualiser nos moyens au bénéfice de nos contenus ? Faudrait-il renoncer à nous moderniser, améliorer la fabrication et la diffusion de nos offres d’information ? Faudrait-il revenir en arrière, séparer nos démarches et nos structures, comme il est demandé par certains, et faire comme si nous n’étions pas tous salariés de la même maison ? Je ne le crois pas et je ne l’envisage pas.

J’ai la conviction, au contraire, qu’il faut poursuivre dans la voie tracée et accroître nos efforts de modernisation et de mise en convergence de nos moyens au service d’éditions  renforcées pour mieux répondre aux projets éditoriaux propres à chacune de nos chaînes et pour relever les défis liés à la mutation numérique qui est au cœur de notre projet d’entreprise.

Dans ce but, je demande à la direction de France 3 de réaffirmer, avec les équipes rédactionnelles, le positionnement attendu de l’information nationale dans la grille et dans l’offre éditoriale de la chaîne.

Dans cette perspective également, je souhaite que soit créé dès cette semaine un groupe projet, placé sous la direction de Thierry Thuillier et animé par Jérôme Cathala, avec le soutien actif des chaînes et des directions supports de France Télévisions. Ce groupe aura pour objectif de proposer d’ici la rentrée prochaine les évolutions à mettre en œuvre afin de permettre le meilleur positionnement des éditions de chacune des chaînes en confortant la place de l’information de France Télévisions.

La mutation numérique doit également nous conduire à définir la meilleure organisation des rédactions propre à répondre aux nouveaux enjeux et aux nouveaux usages de nos concitoyens.

Et nous ferons avec Thierry Thuillier, ses équipes et ce groupe projet, tout ce qui est en notre pouvoir pour expliquer et pour convaincre du bien-fondé de notre vision dans l’intérêt de chacun individuellement, et dans l’intérêt général de notre entreprise et du service public.

Je sais pouvoir compter sur votre soutien dans cette période décisive pour l’avenir de l’information de France Télévisions.

Rémy Pflimlin
Lundi 25 juin 2012"