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mercredi 3 avril 2013

David Kessler retrouve son copain Pascal Houzelot venu se « plaindre » de l’Audiovisuel Public, à la table de l'Élysée.


Incroyable mais vrai. Hier, mardi 2 avril, François Hollande a donc reçu à l'Élysée (dans un climat assez particulier) Nicolas de Tavernost (M6) en tête de cortège, suivi de Christopher Baldelli (RTL Group), Alain Weill (NextRadioTV), Denis Olivennes (Lagardère Active), Jean-Paul Baudecroux (NRJ Groupe), François Morinière (L'Équipe) et Pascal Houzelot (Numéro 23)…
 
Souvenez-vous, Pascal Houzelot c’est le promoteur avec David Kessler de «TVous » rebaptisée depuis « Numéro 23 » (cf l’article du « Canard enchaîné » intitulé : « Une drôle de télé grandit sous l’aile de l'Élysée » un peu plus loin dans le post) une des six nouvelles chaînes de la TNT pour laquelle  ils sont allés tous deux, allé faire la promotion devant le CSA.



«Pascal [Houzelot] je le connais depuis quinze ans…», répondait David Kessler conseiller culture et communication de François Hollande,  aux questions du journaliste du « Canard enchaîné » (publié le 18 juillet 2012) qui l’interrogeait sur ses allers et venues à l’Élysée, en laissant entendre qu’à sa dernière rencontre au Château « il était venu voir quelqu'un d'autre à l’Élysée et était passé "amicalement" boire un café.» (l’article ne dit d’ailleurs pas qui, à part David Kessler, Pascal Houzelot allait voir !)


Y-a-t-il eu « café amical » hier entre David Kessler et Pascal Houzelot qui se connaissent donc depuis 15 ans, avant le tour de table en présence du Président de la République et de la Ministre de la Culture et de la Communication ?

Qu’allait donc demander, entre autres, Pascal Houzelot au Chef de l’État et à la Ministre ?

Que le téléspectateur-contribuable qui vient financer le service public de l'audiovisuel notamment avec une augmentation de 6€ de la redevance cette année, continue de compenser les mesures décidées par Nicolas Sarkozy, à savoir la compensation de l’arrêt de la pub après 20h sur France Télé.

Mieux…Qu’en 2016, l’État étende la fin de publicité sur France Télévisions après 20 heures à l'ensemble des programmes et donc que ce téléspectateur-contribuable la compense en déboursant toujours plus.

Ils ont d’ailleurs redit en cœur que « sinon, c’est  tout l'équilibre du paysage audiovisuel français qui serait aujourd'hui menacé ».

Mais un seul a visiblement trouvé la solution : Pascal Houzelot qui vient comme l’avait déjà révélé le « Canard enchaîné » du 18 juillet 2012 dans son article « Une drôle de télé grandit sous l’aile de l'Élysée » qui débute ainsi « Qui a pensé que le montage « TVous/France 24/France Télévisions »  passerait comme une lettre à la poste ? » et se poursuit par un sous titre plus que parlant « La chaine privée TVous [Pascal Houzelot donc] va carburer aux programmes publics avec la bénédiction du conseiller audiovisuel de François Hollande, qui avait participé à sa création », de récidiver.


En effet, depuis « TVous » ne s’appelle plus « TVous » sur la TNT mais « Numéro 23 » mais Pascal Houzelot, l’ami de 15 ans de David Kessler, est toujours le patron. A ce titre, il vient de signer avec France 24, un contrat qui lui permet de diffuser un peu plus de 3 heures de programmes de France 24 et donc de les commercialiser sur les écrans de « Numéro 23 » !!!! (c’est encore un scoop « Le Canard » qui le sort)
 
Un contrat (initialement avec « TVous ») 


dont David Kessler avait dit au "Canard" ne pas s’occuper (du dossier) mais avait pourtant déclaré "l’avoir dit à Remy Pflimlin, le pédégé de France Télévisions et ses collègues de Matignon et de la Rue de Valois" ],

et dont le cabinet d'Aurélie Filippetti dans un étonnant rebondissement, avait indiqué "chez la ministre, on indique que la DGMIC Direction générale des médias et des industries culturelles s'est opposée, « il y a déjà un mois », au rapprochement entre TVous et France 24. ",

qui refait donc parler de lui
 
Il fallait y penser :

- Reprendre sur une chaîne privée des images du Service Public totalement payées par le contribuable,

- Récupérer les recettes publicitaires que leur rediffusion sur « Numéro 23 » engendreront quitte à en reverser à France 24 une petite partie ?

- et ensuite aller râler à l'Élysée pour la suppression totale de la pub sur les chaînes publiques et la compensation du manque à gagner par les contribuables…c’est du gratiné !!!!!


Quelle idée inouïe !!!! Balayés les propos de Nicolas de Tavernost qui avait pour sa part déjà, lancé à la Presse avant cette rencontre « l’État ne peut pas à la fois dire : allez-y les gars, on lance des chaînes, il faut de la diversité dans les chaînes commerciales, il faut de nouveaux acteurs et des acteurs historiques. Et d'un seul coup, tirer le tapis en disant : écoutez, c'est dommage, mais la publicité qui devait financer toutes ces chaînes, on la remet sur le secteur public. Cela ne nous semble pas cohérent ».

C’est quand même incroyable d’ailleurs. Avec de tels propos, on pourrait croire que l’État a quasiment poussé ces sociétés commerciales audiovisuelles – presque contre leur gré - à se positionner sur les nouvelles chaînes de la TNT !

C’est un peu comme si un français lambda venait expliquer qu’il avait acheté une voiture  l’État l’y aurai quasiment poussé en expliquant tous les jours aux infos que le marché automobile allait mal, …et qu’ensuite « il tirerait d'un seul coup le tapis, en augmentant  l’essence ainsi que les frais inhérents au véhicule ».

Ben voyons !!!! Et donc aux français de payer même ceux qui n’ont pas de voiture.

Le blog CGC a gardé les propos les plus croustillants pour la fin : « On nous a demandé d’y aller mais le marché publicitaire est-il capable de supporter une telle offre de programmes, avec un public de plus en plus segmenté pour une offre TNT de 18 chaînes privées en 2012, auxquelles s'ajoutent 7 chaînes publiques ? »

Réponse des intéressés dans la foulée « En 2012, le marché publicitaire, tous médias confondus, a enregistré un recul de 3,5%. Si la télévision continue à capter l'essentiel des recettes publicitaires, avec 3,337 milliards d'euros en 2012, elle accuse elle aussi un recul de 4,5%. La situation est également délicate pour la radio, qui bien qu'écoutée par plus de 43 millions de personnes chaque jour, reste le parent pauvre de la publicité, avec seulement 739 millions d'euros de recettes en 2012, en recul de 1,2% (source Irep). » Vite un Kleenex.  

C’est un peu fort de café, tout de même...et c'est le téléspectateur-contribuable qui devrait passer au tiroir-caisse ! Non mais ça ne va pas!

Le Président de la République si les participants à la petite réunion s’accordent à dire qu’"ils ont l'impression d'avoir été entendus", n’a fait aucune annonce. Il s’est contenté de redire "qu'il remettrait les choses à plat si la taxe Télécom qui finance le service public aujourd'hui était remise en cause par Bruxelles.  En dehors de cette hypothèse, il a clairement exclu un rétablissement de la publicité après 20 heures".
 
Chacun sait aujourd’hui que l’État a provisionné sur ses comptes la somme de 1,3 milliard d’euros, justement en fonction de cette hypothèse qui risque fort de devenir réalité, Bruxelles ayant déjà fait savoir qu’elle devrait demander le remboursement de cette taxe pas du goût de la Commission Européenne qui rapporte près de 400 millions d'euros par an à France Télévisions !

Et comme dit la chanson "Avoir un bon copain, Voilà c'qui y a d'meilleur au monde"

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