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mercredi 5 juin 2013

Ils l’ont assez dit au Parti Socialiste que la nomination de Pflimlin par Sarkozy était scandaleuse et inquiétante pour l’avenir. Comment dire le contraire maintenant ?

Ils l’ont assez dit au Parti Socialiste que la nomination de Pflimlin par Sarkozy était scandaleuse et inquiétante pour l’avenir. Comment dire le contraire maintenant ?

Chacun se souvient de la broncha qu’avait soulevée la désignation directement par Nicolas Sarkozy  de Pflimlin qui laissait Presstalis en situation de quasi faillite, à l’été 2010.

Chacun a pu lire récemment d’ailleurs dans "Le Nouvel Obs" ce que l’ex Président de la République avait déclaré "lors d'un déjeuner avec une demi-douzaine de créateurs "Je suis d'accord avec vous, je me suis bien planté en le choisissant".

Personne n’a oublié la charge de Pflimlin à l’occasion d'un déplacement à Strasbourg le 23 septembre 2010, lors d'un "club de la presse", qui interrogé sur le traitement de l'affaire Woerth-Bettencourt, flinguait Médiapart en remettant en cause le travail de ses journalistes :  "L'affaire peut sortir, et probablement de façon plus sérieuse, moins émotionnelle, moins manipulatrice et moins publicitaire que sur Mediapart, sur les médias comme les nôtres, mais probablement aussi de façon plus respectueuse par rapport à des éthiques." 

Des propos dénoncés unanimement par tous à l’époque et jugés "inquiétants pour l'avenir"A commencer par l’un des deux fondateurs du très sérieux Médiapart, Edwy Plenel qui estimait  que "les déclarations de Rémy Pflimlin montrent que la procédure de nomination par le président de la République a eu des conséquences sur sa liberté, sur son intelligence, sur sa compétence".

Il y a eu également, les prises de positions de très nombreux parlementaires contre la nomination de Pflimlin par Sarkozy, l’undes plus virulents ayant été le député de Paris Patrick Bloche qui le 5 juillet2010 déclarait « Le Parti socialiste ne peut, à cette occasion, que réaffirmer sa volonté de revenir sur les conditions de nomination des trois présidents de l’audiovisuel public, afin d’assurer leur indépendance à l’égard du pouvoir exécutif qui est le fondement même du pluralisme et de la liberté d’expression. »

Patrick Bloche d’enfoncer alors le clou « Il pèsera sur toutes les orientations et tous les choix à venir du nouveau président de France Télévisions, le doute lié à sa nomination directe par le Président de la République. On imagine ainsi difficilement Rémy Pflimlin qualifier publiquement de « stupide » l’interventionnisme du Président de la République sur la grille des programmes de France Télévisions, comme l’avait fait son prédécesseur. Il est vrai que Patrick de Carolis tirait sa légitimité d’une nomination par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel. »… Ce qui n’est pas le cas de Pflimlin !!!

Venir prétendre aujourd’hui que le maintien de Pflimlin serait gage « d’indépendance » ne serait bien évidemment pas crédible, mettrait en porte-à-faux François Hollande aujourd’hui Président mais  qui promettait en tant que candidat d’y mettre un terme et plus grave, serait la marque d’une reculade sans nom de l’exécutif qui ferait, le cas échéant, le contraire de ce qui a été dit.

Quel électeur, quel téléspectateur, quel contribuable français qui vient de voir augmenter cette année sa redevance télé de 6€ alors que France Télévisions supprime quasiment « un programme par jour », comprendrait cette prime à la médiocrité !!!! Tous ils se souviennent du slogan du Président de la République repris par le Premier Ministre « le redressement dans la Justice ». 

Qu’est-ce que c’est alors que cette histoire de « couper ou pas des têtes » ?! Il n’est pas question de cela et puis tout le monde s’en fout du sort de celui qui a failli. Cela fera quelques lignes dans les journaux un jour voir deux…et puis ce sera tout.

Demandez aux salariés virés de leur boîte, foutus abusivement dehors sous de fallacieux motifs et qui se retrouvent au chômage, ce qu’ils en pensent de ces pseudos considérations de maintenir tel ou tel responsable sous des arguments d’un autre âge qui voudraient qu’il ne serait « politiquement pas correct » de couper telle ou telle tête !!!!!   Foutaise.

C’est avec de telles foutaises qu’on coule une entreprise… Avec de tels « principes »  France Télévisions qui est aujourd’hui au ras des pâquerettes risque de finir très vite dans l’ornière si personne n’intervient le plus rapidement possible.

Aller raconter de façon très alambiquée que « ne pas toucher au mandat » de celui que le Parti Socialiste aujourd’hui au pouvoir, a copieusement vilipendé dès sa nomination, « serait une preuve d’indépendance qu’on respecterait en gardant donc celui qui est déjà là mais qui deviendrait donc hors la loi puisque ne tenant pas sa légitimité du CSA », cela ne tient pas la route une seule seconde.

Alors Monsieur Bloche, Madame Martinel, Mesdames, Messieurs les députés et sénateurs, ne laissez pas cette mascarade continuer plus avant et déposez le cet amendement dont vous parlez tous et que le Gouvernement n’a pas mis explicitement dans son texte qui indique que « la loi s’appliquera dès qu’elle sera votée et passée par le Congrès [ce qui est la moindre des choses] pour que cesse immédiatement le mandat tout responsable de l’Audiovisuel qui n’aura pas été nommé par le CSA au risque de faire de lui un hors la loi ».



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