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mardi 22 octobre 2013

L’heure de la sortie pour Patino : exfiltration en vue !

Lundi 21 octobre à 0h21 le blog GCG Média publiait un article intitulé « La nomination de Thuillier aux programmes ne sauvera pas Pflimlin ! » renvoyant à celui du 18 indiquant que le responsable de la Rédac Thierry Thuillier devait être nommé par Pflimlin pour remplacer à la tête des programmes de France 2  Vilamitjana qui selon nos informations, resterait salarié de France Télévisions !!!!
 
Et oui, il est comme ça Pflimlin, il vire mais il n’arrive pas à se détacher vraiment. C’est toujours plus facile du reste lorsqu’il s’agit de l’argent du contribuable.
 
Invraisemblable…
La Presse qui depuis hier s’est largement exprimée sur cette nomination et sur sa pertinence, a peut-être occulté un ou deux aspects non négligeables d’un scénario écrit en filigranes.
 
La démission de Patino était entendue après celle de Vilamitjana, ce dernier expliquant d’ailleurs dans les diners en ville ne pas vouloir porter seul la responsabilité du dernier échec – le plus flagrant – celui de JITVB.
Seulement voilà, démissionner dans un tel contexte alors que la Presse a fait de vous avec Martin Ajadari votre collègue des finances à France Télé, l’un des deux successeurs que le CSA devrait désigner pour prendre la place de Jean-Luc Hees à la tête de Radio France, ça fait un peu désordre !

En revanche, dans quelques semaines – en espérant que la fièvre soit retombée – partir en expliquant qu’il n’est pas possible de travailler avec le nouveau venu et reprendre sa liberté pour voler vers d’autres cieux….ce n’est pas la même chose !

A France Télévisons, les éléments de langage du jour sont :

- Les salariés sont plutôt content que ce soit Thuillier

- Certains syndicats pensent d’ailleurs à lever le préavis de grève du 7 novembre prochain. 

Quant à savoir si la solution trouvée est viable, là encore le blog CGC Média vous propose de découvrir in extenso (pour la 2ème fois en quelques jours) l’article de Bruno Roger-Petit chroniqueur au Nouvel Obs qui pose la question en forme de réponse : "Thierry Thuillier nommé pour sauver France 2 après l'affaire Aram : mission impossible ?"



L'onde de choc attendue est au rendez-vous. L'effet domino généré par l'échec de l'émission de Sophia Aram vient de faire sa première victime, le directeur des programmes de France 2, Philippe Vilamitjana, éjecté au profit de Thierry Thuillier.


Thierry Thuillier pourra-t-il sauver France 2 ?


La question est cruciale, car la chaîne publique, ce "joyau" comme le disait autrefois Jean-Pierre Elkabbach, président de France télévisions, est en grave péril. Audience en chute libre, rentrées publicitaires en panne, dépenses engagées en dépit du bon sens, image en berne, programmes ringards, inadaptation aux mutations du monde.

Et cette suspicion enfin, dont il est impossible de se départir à l'égard d'une équipe, dont Thierry Thuillier fait partie intégrante depuis le début, qui a été nommée par le seul Nicolas Sarkozy, alors président de la République omnipotent, sur les conseils de Claude Guéant, secrétaire général de l’Élysée, sans que la question de la compétence du président Pflimlin et de son équipe ne soit jamais questionnée, discutée, interpellée.

Le péché originel est là, toujours présent. Cette équipe fait-elle encore et toujours la télé de Sarkozy ?


Un journaliste plus qu'un homme de programmes


Quelles que soient les qualités de Thierry Thuillier, une poigne de fer qui jamais ne se relâche sur ses équipes, une détermination farouche qui confine à l'obstination, l'affirmation d'une capacité de travail sans limite qui est aussi l'expression d'une revendication sociale propre aux produits de la méritocratie républicaine, la tâche qui lui est assignée relève de la mission impossible.


Car pour apprécier la capacité du nouvel élu de Rémy Pfimlin à réussir, il faut aussi, par delà l'environnement économique, médiatique, social, culturel et politique mentionné ci-dessus, prendre en considération le facteur humain. Les institutions ne sont rien d'autre que ce que les hommes en font.


De ce point de vue, si l'on veut évaluer les marges de manœuvre de Thierry Thuillier, il est utile de dresser un tableau du paysage institutionnel, donc humain, dans lequel il va être appelé à évoluer.


Commençons par le personnage lui-même. Thuillier n'est pas un homme de programmes. C'est un journaliste. Est-il de la trempe d'un Pierre Desgraupes ou d'un Hervé Bourges ?

Pour ce que l'on en connait, l'homme pense, agit et vit journalisme 24h sur 24. Il est de ceux qui font la télévision mais qui, paradoxalement, ne la regardent jamais, faute de temps.


Quelles sont les conceptions de Thierry Thuillier en matière de magazines culturels ? Quelle idée se fait-il des évolutions de la fiction française en état de mort clinique ? Quelle révolution pour les émissions de variétés ?


Quelle sera sa réaction quand sa rigueur morale se confrontera à une certaine réalité de la télévision publique : les prés carrés, les rentes de situation, les amitiés des uns et des autres qui l'emportent sur les compétences, les talents, les projets et qui débouchent sur des catastrophes industrielles où se perd l'argent du contribuable ?


Un étrange attelage à la tête de la chaîne 


Selon les premières informations qui circulent, rapportées par des plumes avisées des choses de la télévision, la nomination de Thierry Thuillier ne fait pas que des heureux.


Question : comment Bruno Patino, censé être le numéro deux du groupe France télévisions, peut-il apprécier la nomination d'un Thierry Thuillier façon homme fort chargé de redresser la barre de France 2, surtout si ce même Thuillier conserve la direction de l'information de France 2 et France 3 ?



Pour le moins, c'est un bien étrange attelage que le président Pfimlin, qui en est à sa quatrième expérimentation en trois ans à la tête de France 2, vient de mettre en place. Depuis trois ans, au gré des circonstances, les deux hommes ont alterné les périodes d'alliance objective et de guerre plus ou moins froide. La rumeur leur a souvent prêté des ambitions communes, donc concurrentes. Ainsi installés l'un et l'autre aujourd'hui, dans des positions qui ne peuvent que générer de l'antagonisme, l'affrontement peut-il être évité ?

La résolution de l'équation Patino/Thuillier est déterminante. Surtout dans un contexte où le président du CSA, Olivier Schrameck, a (semble-t-il) décidé de garder un œil de plus en plus alerte sur l'évolution des événements au sein de France télévisions, notamment sur le tandem Patino/Thuillier. Une inclination qui fait suite aux entretiens qu'il a pu avoir avec les intéressés (le trio Pflimlin, Patino, Thuillier) lors de son accession à la tête du CSA.

Selon certaines sources, le président du CSA aurait été assez étonné de voir Bruno Patino l'entretenir davantage d'internet, d'écrans connectés, de tablettes, de Twitter que des choses de la télévision elle-même. Le président du CSA douterait donc de la compétence des intéressés au regard de l'instrument dont ils sont en charge.


Il y a urgence


Derrière le CSA se profile l'État-actionnaire, éternellement placé dans une situation ambiguë par rapport à la télévision publique. Or, il se trouve que l’État actionnaire est aujourd'hui incarné par un gouvernement socialiste, qui doit faire avec une direction de France télévisions née "sarkozyste". Pour le moment, les apparences sont préservées. depuis que l'affaire de l'émission de Sophia Aram a déclenché la tempête, Aurélie Filippetti se tient à distance.


La ministre de la Culture a pourtant reçu la semaine dernière le président Pflimlin, un peu à la peine, compte tenu du contexte, et lui aurait conseillé de faire "le dos rond".


Précision : l'un des conseillers d'Aurélie Filippetti, Kim Pham, a occupé de 2007 à 2012 la fonction de directeur général adjoint chargé de la gestion et de l’organisation de... France télévisions. D'où une question, encore. Que pourra bien murmurer à l'oreille de la ministre, au sujet de Thierry Thuillier, celui qui fut un collègue de travail de Thuillier Thierry?


Dans un tel contexte, institutionnel et humain, à hauts risques, la tache du nouveau patron de France 2 parait bien compliquée. Il y a pourtant urgence. Un syndicat de l'audiovisuel a mis en ligne sur son blog une note que la direction des études de France télévisions (sans que soit indiqué qui en est l'auteur ni qui en est le commanditaire) aurait, si l'on en croit ce syndicat, été transmise au président Pflimlin. 


Cette note dresse le tableau des incohérences qui minent aujourd'hui l'image et l'audience de France 2 et se termine ainsi :

"Il faut faire un audit de la programmation de France 2 pour relever tous les points problématiques : il y a des spécialistes en interne, comme en externe.


Il faut challenger la programmation de France 2 et la forcer à faire des propositions d’aménagements à court et moyen terme. Ou la réorganiser.


Les fautes professionnelles commises ne peuvent pas rester sans suite, car une partie de la dérive de France 2 est liée à ces erreurs. Et si France 2 coule, tout le groupe coule."


Rien ne prédisposait Thierry Thuillier à se retrouver, par la force des choses, face à un tel défi. "Si France 2 coule, tout le groupe coule". La responsabilité du nouveau directeur des programmes de France 2 est immense, voire écrasante. Mission impossible ou mission impossible ? "

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