Contactez-nous!

Par téléphone au 06.14.06.44.36 ou par mail en Cliquant Ici!

mercredi 19 mars 2014

Après Elkabbach, d’autres voix s’élèvent en plus du blog CGC Média pour demander la démission de Pflimlin et son équipe.

Rienà part peut-être reprendre les propos tenus par Pflimlin, entre autres, àThomas Sotto sur Europe 1 le 27 janvier dernier avant les J.O. d’hiver : « L’émission pour tous, la quotidienne de Laurent Ruquier sur France 2, est une émission qui a bien démarré, qui a un concept nouveau, avec notamment l'interaction avec le public, et Laurent est un grand professionnel, en qui j'ai toute confiance …ça va marcher [...]. On est une maison dans laquelle on laisse aux émissions le temps de s'installer. Regardez Plus belle la vie qui a été critiquée pendant six mois et qui est devenue un grand succès. Regardez Midi en France... Donc nous allons évidemment laisser à Laurent Ruquier le temps de s'installer.»
Niveau crédibilité, c’est impressionnant !  
Tout comme du reste s’agissant du remplaçant de Vilamitjana à la  direction des programmes de France 2, Thierry Thuillier qui pour « imposer sa marque » arrêtait le « JITVB » de Sophia Aram pour tout miser sur le tandem Ruquier/Barma ; On allait voir ce qu’on allait voir…ben on a vu !
Quant à l’analyse à laquelle se livre le journaliste qui avant de tenter d’apporter des éléments de réponse, commence tout d’abord par une série d’interrogations toutes aussi légitimes les unes que les autres : «  Après Sophia Aram, Laurent Ruquier est éjecté de l'avant vingt heures de France 2 avec "L'Émission pour tous". Deux échecs d'audience majeurs en six mois sur la chaîne publique : les dirigeants sont-ils en train de couler France télévisions ? Que peuvent le CSA et le gouvernement ? », elle est sans appel.
Le blog CGC Média vous propos de la découvrir ci-après: 
« La logique industrielle a transformé "L'Émission pour tous" en démission pour tous. Laurent Ruquier sur France 2 en acces, c'est fini. La chaîne publique jette l'éponge. De même qu'il existe désormais en politique l'expression "faire une Leonarda", il existera en télévision "faire une Sophia Aram". 
Dans un cas, on transforme en plomb médiatique de l'or politique, dans l'autre, on métamorphose en catastrophe industrielle un animateur à succès, qu'il soit valeur en devenir ou professionnel confirmé. 
Le directeur des programmes de France 2, Thierry Thuillier, avait tout misé sur le tandem Laurent Ruquier/Catherine Barma. Il les avait contraint à bricoler en quelques semaines une émission sans concept, fourre-tout, incohérente et sans identité, le tout en s'attaquant au marché embouteillé des talk-shows de l'avant 20 heures qui, au surplus, ne mobilise que 30% des téléspectateurs de la case. Cette Académie des neuf de l'actualité, desservie par une erreur d'analyse majeure quant au rapport des forces en présence, ne pouvait pas s'imposer. 
L'échec était prévisible, il était même prévu. 
Le « All in » de Thierry Thuillier et France 2, coup de poker reposait sur un bluff, soutenu par une paire de deux. Face au brelan de Caunes/Aphatie/Trapenard sur Canal + et surtout face au full par les as Verdez et Lemoine d'Hanouna sur D8, c'était trop peu. 
Cette démission pour tous va inévitablement lancer le nécessaire débat sur l'état des lieux à France télévisions. 
À ce niveau d'exigence, comment peut-on commettre deux erreurs de programmation majeures en moins de six mois, sur la case stratégique de la chaîne France 2, celle qui est censée assurer le maximum de rentrées publicitaires, d'autant que les mauvaises audiences se cumulent sur France dès 16h30 ? 
Comment s'étonner alors qu'in fine, en bout de chaîne d'audience, le 20h de David Pujadas (déjà handicapé par un présentateur qui ne correspond plus aux attentes des Français, anxiogène et clivant, incarnation de ces élites arrogantes que les téléspectateurs ne supportent plus) en soit durement affecté ?
Beaucoup d'argent perdu car ces deux échecs ont un prix. Ils participent à la chute globale des recettes de publicitaires. Ce manque à gagner s'ajoute, par exemple, à celui engendré par le problème France 4, la chaîne des "nouvelles écritures" censée révolutionner la télévision de l'avenir et chère au numéro deux du groupe Bruno Patino.
Pour 2013, France 4 avait rapporté 10,43 millions d'euros de publicité. En 2014, la prévision serait de … 6,3 millions... Et 4 millions de perdus, encore... Qui s'additionneraient au reste...
Pour cette année 2014, France télévisions vise un objectif de 320 millions d'euros de recettes enfantées par la réclame. Cet objectif peut-il être tenu compte tenu des multiples erreurs de la présidence Pfimlin ? [la réponse est négative, cent fois, mille fois négative…FTV sera loin des 300M€. Le blog CGC Média publiera les chiffres cala miteux de mars 2014, ndlr]
La victoire modeste. Les responsables de France Télévisions en sont réduits, parfois, à tenter de faire passer des vessies pour des lanternes, en ayant recours à des artifices de communication.
En février de cette année, selon encore certains observateurs qui en ont fait part à l'auteur de ces lignes, les recettes publicitaires attendues au préalable auraient été volontairement sous-estimées, le prévisionnel 2014 correspondant au résultat 2013 (moins 5 millions par rapport aux projections officielles). Mais en 2013, il n'y avait pas de JO de Sotchi. En clair, la quinzaine sportive a permis à France télévisions de clamer victoire alors qu'en fait il ne s'agit que d'un petit tour de prestidigitation et de communication.
La vérité, c'est que si France télévisions affichait une part d'audience globale de 30% en 2013, la tendance 2014 (hors les J.O d'hiver) c'est de pencher pour un décrochage de 3 points... Or, à ce niveau, trois points, c'est un gouffre...
La Coupe du quoi ?
Et le pire est peut être à venir. En juin, TF1 diffusera la Coupe du monde de football, avec l'équipe de France redevenue attractive.
Les meilleurs spécialistes du secteur savent que M6 s'est déjà préparée à ce choc d'audience, anticipant son affaire, préparant ses munitions. À France télé, selon eux, c'est morne plaine. Rien ne se passe. Rien ne se prépare. En fin d'année, les plus optimistes de ces observateurs prévoient un manque à gagner de 10% (30 millions) et les plus pessimistes de 15% (45 millions). Ce n'est pas rien...
Car les ressources publicitaires du groupe sont en chute constante. En 2013, prévues à 340 millions, elles dépasseraient à peine les 320 millions. Le service public n'en finit pas de payer la lubie Sarkozy interdisant la publicité sur ses antennes après 20 heures.
Et que dire de la stratégie numérique de France Télévisions, qui coûte 90 millions d'euros par an avec des trafics faiblards et des recettes publicitaires plus que décevantes (0,5% des ressources totales) ?
Ces errements économiques sont le fruit d'une gestion des antennes, surtout de ce joyau de la télévision publique qu'est France 2, menée par des amateurs confirmés, des improvisateurs dangereux et des prestidigitateurs occasionnels. C'est que l'enjeu de ces accidents industriels qui s'accumulent est gigantesque. C'est tout le service public de la télévision qui s'enfonce dans l’œil d'un cyclone qui risque de tout emporter.
L'arbre Ruquier qui cache la forêt France TV
Des milliers d'emplois en jeu. Un patrimoine industriel en déshérence. Une ligne éditoriale sans projet. Une animation des antennes inexistantes. Des animateurs qui prennent en otage la direction de France Télé. L'argent public jeté par les fenêtres à grands coups de millions d'euros. Ce moment où l'on se demande si le CSA ne devrait pas se pencher sur la question essentielle de ce coup de barre permanent qu'est devenue la présidence Pflimlin : la compétence.
L'arbre Ruquier qui tombe, c'est la forêt France télévisions qui ne peut plus se cacher: cinq hauts dirigeants qui ne travaillent pas ensemble. Cent cadres dirigeants qui attendent qu'il se passe quelque chose. Huit cents cadres abandonnés à eux mêmes. Des milliers de salariés en souffrance. Et le CSA et le gouvernement socialiste qui, un jour, seront bien obligés de faire quelque chose. S'il est encore temps.
"Faire une Leonarda", ça se paye cash en politique, mais "faire une Sophia Aram" ne se paye pas à la télévision publique. Pour combien de temps encore ? »

Aucun commentaire: