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mardi 8 juillet 2014

" Bygmalion/Filippetti : secret de l'instruction violé pour couvrir le cabinet ?" le site de l'univers du livre "Actualitte" pose clairement la question

Les bruits de départ d'Aurélie Filippetti après sa scandaleuse intervention au micro de France Culture en pleine instruction judiciaire menée dans le volet France Télévisions du dossier Bygmalion par le juge Van Ruymbeke, sont plus insistants que jamais.

Plus qu'un "couac" pour le Gouvernement, un véritable piétinement des propos clairs du Premier Ministre qui avait pourtant prévenu les "francs-tireurs"...!

Les réactions unanimement scandalisées, ne se sont pas fait attendre. Elles sont remontées directement à Matignon à la vitesse grand V après les prises de position insoutenables de la ministre de la Culture et de la Communication et son immixtion dans une enquête judiciaire, accusant les uns et dédouanant les autres.  

Ce qui est intolérable, c'est que non seulement ces propos sont indignes d'un toujours membre du Gouvernement mais plus consternant encore, c'est qu'ils sont partisans, totalement fallacieux et visant à l'évidence à influer sur le cours de la Justice...

Dans une formidable analyse "Bygmalion/Filippetti : secret de l'instruction violé pour couvrir le cabinet ?qui a le mérite de redonner le contexte, le site web des univers du livre "Actuallitté" enfonce le clou.  

"Mardi 8 juillet, l'affaire Bygmalion s'invite sans scrupules au ministère de la Culture.

Dans la tentaculaire « affaire Bygmalion », les services publics ont également pris un coup dans l'aile : France Télévisions, alors dirigée par Patrick de Carolis, aurait également réglé quelques factures à Bygmalion, sans qu'aucun appel d'offres, pourtant obligatoire, ne soit préalablement effectué.
 
La ministre de la Culture Aurélie Filippetti a invité à éviter « tout amalgame » entre la présidence de Carolis et celle de Pflimlin. Mais un peu de contexte ne fait pas de mal.
 
Le juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke a été désigné en charge de l'affaire, particulièrement médiatisée en raison des facturations de Jean-François Copé au nom de l'UMP : d'autant plus que Bastien Millot, créateur de Bygmalion et mis en examen, est l'un de ses proches. Jusqu'en 2008, Millot était également directeur délégué de la stratégie auprès de Patrick de Carolis, avant de quitter son poste pour créer la société spécialisée en communication. 
 
La signature de plusieurs contrats entre 2010 et 2013, pour des services de communication ou de réponse aux mails des téléspectateurs, a jeté des soupçons de favoritisme sur Patrick de Carolis, remplacé en 2010 par Rémy Pflimlin. Toutefois, la ministre garantit que les pratiques condamnables font partie de l'ère Sarkozy : « Depuis 2012, on a rétabli les conditions éthiques dans la passation des contrats de France Télévisions », assure-t-elle.
 
« On parle de la période Patrick de Carolis. Ces contrats ont été passés à cette époque-là. Quand Rémy Pflimlin est arrivé avec son équipe, il a mis fin et éteint progressivement les contrats Bygmalion. C'est ce qu'il a dit au juge », explique la ministre sur France Culture. 
 
Ce faisant, elle couvre en partie son directeur de cabinet Martin Ajdari : convoqué en 2010 par Rémy Pflimlin au poste de secrétaire général de France Télévision, il aurait aidé le N°1 à purger les comptes des soupçons de favoritisme. Reste la période 2010-2012...
 
Couvrir les collaborateurs au prix du secret de l'instruction ?
 
Cependant, comme le rappelait Le Parisien au moment de la nomination de Martin Ajdari au poste de directeur de cabinet d'Aurélie Filippetti, celui-ci a bien été entendu par le juge Van Ruymbeke le 6 décembre 2013, en qualité de témoin assisté. Il avait reconnu, lors de l'audition, avoir renouvelé les contrats sans mise en concurrence.
 
La nomination du 26 mai dernier au poste de directeur de cabinet faisait inévitablement lever quelques sourcils, notamment ceux du syndicat CGC de France Télévisions : « Personne ne conteste la présomption d'innocence dans cette affaire. Mais on peut s'interroger. Quel est le signal que l'on envoie aux Français sur la gestion d'une entreprise de service public lorsqu'on nomme un homme impliqué dans une telle affaire ? Cette affaire prend une tournure politique alors qu'elle était uniquement judiciaire jusque-là », soulignait Jean-Jacques Cordival, président de la fédération CGC des médias.
 
D'ailleurs, cette même fédération, partie civile dans la plainte déposée contre les dirigeants de France Télévisions, s'exprime vivement sur les propos de la ministre, sur France Culture.
 
En déclarant que les contrats concernaient la période Carolis, et surtout que « [c]'est ce qu'il [Rémy Pflimlin, NdR] a dit au juge dans le cadre de son audition comme témoin assisté » le 3 juillet dernier, la ministre aurait simplement violé le secret de l'instruction, toujours en cours.
 
La fédération pointe le fait que l'accès au dossier est réservé à l'avocat du prévenu qui, s'il n'est pas mis en examen, est tout de même « nommément visée par un réquisitoire introductif, [fait] l'objet d'une plainte, ou mise en cause, contre laquelle existent de simples indices ». (voir Wikipédia)
 
C'est une présomption d'innocence à double vitesse qui s'exercerait, selon que l'on parle de Carolis, ou de Pflimlin et Ajdari.
 
Le prix à payer pour un cabinet serein ?"
 
Les deux phrases ci-dessus, en guise de conclusion du site littéraire sont imparables.

- Lire également l'article du Nouvel Obs "Affaire Bygmalion : quand Filippetti ménage Pflimlin... et charge Carolis" qui fustige la ministre dans cette hallucinante intervention dont le blog CGC Média vous propose de découvrir un extrait (ci-après):

"L'affaire Bygmalion à France Télévisions s'est passée avant l'arrivée de Rémy Pflimlin", a déclaré la ministre de la Culture. L'actuel PDG de France Télévisions a été entendu la semaine dernière comme témoin assisté dans ce dossier.
 

 La ministre de la Culture Aurélie Filippetti  a appelé mardi à ne pas "stigmatiser" France Télévision et son équipe dirigeante "pour des faits imputables à l'équipe précédente" dans l'affaire Bygmalion, assurant que "depuis 2012, on a rétabli des conditions éthiques dans la passation des contrats".
 
"Je refuse absolument tout amalgame. L'affaire Bygmalion s'est passée avant l'arrivée de Rémy Pflimlin", l'actuel président, entendu la semaine dernière comme témoin assisté dans cette affaire de favoritisme présumé, a déclaré la ministre sur France Culture.

"On parle de la période Patrick de Carolis. Ces contrats ont été passés à cette époque-là. Quand Rémy Pflimlin est arrivé avec son équipe, il a mis fin et éteint progressivement les contrats Bygmalion. C'est ce qu'il a dit au juge", a-t-elle ajouté.

La ministre a insisté sur le fait que l'affaire Bygmalion "c'est l'héritage de la période Sarkozy". "Depuis 2012, on a rétabli les conditions éthiques dans la passation des contrats de France Télévisions", a-t-elle assuré, appelant à ne "pas stigmatiser aujourd'hui France Télévisions et l'équipe dirigeante pour des faits imputables à l'équipe précédente". Des propos qui pourraient faire réagir certains. La ministre compte en effet dans son équipe Martin Ajdari, ex-secrétaire général de France Télévisions nommé par Rémy Pflimlin aujourd'hui directeur de cabinet de la ministre. Il avait été lui aussi entendu comme témoin assisté dans ce dossier...."

Lire l'intégralité de l'article sur le site du magazine


 

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