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samedi 5 juillet 2014

La volonté des administrateurs de France télé de se constituer partie civile dans l'affaire Bygmalion est incompatible avec le maintien de Pflimlin

Une dépêche AFP du 4 juillet , indiquait que dans "l'affaire Bygmalion: France Télévisions voulait se constituer partie civile"
 
L'AFP d'indiquer "France Télévisions va se constituer partie civile dans l'affaire Bygmalion et l'annoncera à son Conseil d'administration le 10 juillet", a-t-on expliqué à France Télévisions."
 
"A-t-on expliqué à France Télévisions"..."On" l'a expliqué, "On" l'a confirmé...mais qui est ce "On" ? "On" marche sur la tête !
 
Hallucinant, invraisemblable, il n'y a probablement pas assez de mots pour cette incroyable annonce. Pflimlin placé sous statut de témoin assisté par le juge Renaud van Ruymbeke, n'espère tout de même pas avec une ficelle aussi grosse, passer pour une victime ? Non, pas sérieusement ?  
 
"Constitution de partie civile logique mais très tardive", a réagi auprès de l'AFP Maître Pierre-Olivier Lambert, l'avocat du syndicat des médias SNPCA-CGC, qui a déclenché l'affaire en portant plainte, en ajoutant tout de même une phrase qui a judiciairement toute son importance "La vraie question, c'est que va faire le président de France Télévisions, qui est témoin assisté et donc en situation possible de conflit d'intérêts?".
 
C'est évident....
 
Une explication simple s'impose .
 
1) Le Conseil d'Administration de chaque société est son organe de décision. C'est dit.
 
2)  Le Conseil d'Administration de France Télévisions qui pour avoir accès au dossier (il semble bien que les administrateurs aient découvert tous ces contrats dont parle la presse unanime comme l'Express (*) du 4/07/14), propose le 10 juillet prochain, d'adopter une "résolution" lui permettant de se constituer partie civile dans l'affaire Bygmalion instruite par le juge Renaud Van Ruymbeke, peut donc en théorie agir de la sorte !
 
3) Seulement voila, le président du Conseil d'Administration qui est seul en qualité de représentant  légal de l'entreprise à porter cette constitution de partie civile, est lui-même visé par la plainte puisque déjà placé sous statut de témoin assisté par le juge dans le cadre d'un volet de l'instruction.
 
4) Personne n'imagine qu'un juge puisse juger recevable la constitution de partie civile de celui qu'il vient de placer sous statut de témoin assisté, statut intermédiaire entre celui de simple témoin et celui de mis en examen....la question du "conflit d'intérêt" comme le souligne pertinemment  Maître Lambert, se posant le plus logiquement qui soit.
 
5) En l'espèce, la constitution de partie civile reviendrait à exclure du Conseil d'Administration de France Télévisions celui qui est dans une telle situation...on ne peut évidemment pas être visé par une procédure judiciaire et se constituer partie civile dans la même procédure contre soi-même !!!! C'est élémentaire, mon cher Watson. 
 
6) Le Conseil d'Administration de France Télévisions en adoptant une telle mesure, exclut de fait Pflimlin de cette constitution de partie civile....du coup, il y a là un méga hic. Le représentant légal de France Télé c'est Pflimlin, le président du conseil qui ne peut se constituer contre lui-même !!!!! Pflimlin ne peut donc pas rester membre du Conseil d'Administration...il en est de facto démissionné.
 
7) Et là, autre "big problème"....le conseil ne peut élire un autre président car c'est le CSA qui légalement procède à cette désignation et non le Conseil qui coopterait un de ses membres... Pflimlin ne peut donc plus rester Président de France Télévisions avec une telle démarche.
 
(*)

 

Pourquoi Rémy Pflimlin a été entendu par Renaud Van Ruymbeke

 
Par , publié le
 
L'actuel président de France Télévisions a été entendu comme témoin assisté dans le volet de l'affaire Bygmalion qui touche le service public. C'est l'occasion de faire un point.  
 
Rémy Pflimlin a été entendu par le juge Renaud van Ruymbeke dans l'affaire Bygmalion.
 

Dans l'ombre du volet politique de l'affaire Bygmalion, l'enquête sur les contrats passés entre France Télévisions et la société avance. Rémy Pflimlin a rendu une visite au juge Renaud Van Ruymbeke jeudi. 

Entendu en tant que témoin assisté, l'actuel président de France Télévisions récolte les miettes de son prédécesseur Patrick de Carolis, mis en examen pour "favoritisme". L'ancien présentateur des Racines et des ailes aurait avantagé la société Bygmalion, dirigée alors par Bastien Millot, également mis en examen pour "recel de favoritisme". Selon Le Point, il aurait reçu près de 120 000 euros de rétrocommissions ce dont il se défend. 
 
Héritage de contrats juteux
 
Le problème? Rémy Pflimlin, en poste depuis 2010, a continué à faire appel à Bygmalion et a signé plusieurs contrats juteux. Les contrats en question sont de différentes natures.
 
Ainsi la société de Bastien Millot, sous les présidences de Patrick de Carolis et Rémy Pflimlin, aurait été chargée des missions suivantes: 

-Gérer le courrier des téléspectateurs. France Télévisions a dépensé 165 000 euros entre 2008 et 2010 et 180 000 euros entre 2011 et 2013.
 
- Mesurer l'e-reputation, afin de jauger l'image de la télévision publique sur les réseaux sociaux: 194 060 euros sous la présidence de Carolis et 150 000 euros sous celle de Pflimlin.
 
- Réaliser une image d'étude du groupe.
 
- Réaliser un accompagnement stratégique. Cette prestation est assurée à partir de 2010 par BM Consulting (BM pour Bastien Millot) avec qui Martin Ajdari a signé un contrat le 1er octobre. L'ancien secrétaire général du groupe, qui a été entendu par le juge van Ruymbeke, a depuis pris la poudre d'escampette pour la direction du cabinet d'Aurélie Filippetti.
 
- Mettre à jour le site internet et mettre en place d'un dispositif de veille en 2008.
 
- Rédiger du discours du président en 2009, préparer un dossier et des éléments de langage en 2009 et 2010.
 
- France Télévisions Publicité aurait également facturé des contrats à hauteur de 490.360€ de 2009 à 2010 et 468.832€ jusqu'en 2013.

Dans cette affaire, les protagonistes de cette association entre Bygmalion et France Télévisions se renvoient la balle de la responsabilité. Un orage judiciaire menace de faire exploser le groupe public, tout comme l'UMP


 
 

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