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vendredi 3 octobre 2014

Pflimlin le plus gros salaire de l'audiovisuel public

La semaine dernière, "Rémy Pflimlin, patron le mieux payé de l'audiovisuel public"

Voici les chiffres que révèle le site d'info:



Pflimlin en veut au tandem allié cgt/fo d’avoir fait trop de zèle en annonçant le retour de la pub sur les antennes de France 3 après 20h.

Pflimlin se souviendra sûrement longtemps du 30 septembre dernier comme il se souvient probablement encore du 3 juillet.
Il ne suffisait pas que la cgt se félicitant du retour de la pub en région après 20h, fasse en séance du CCE par la bouche de Marc Chauvelot, une déclaration taclant ad hominem Fleur Pellerin la ministre de la Culture, Martine Martinel la députée chargée du rapport parlementaire des sociétés audiovisuelles dans le cadre de la loi de finance et Olivier Schrameck le président du CSA…il fallait que fo l’allié de la cgt et de la direction balance un communiqué du même tonneau.
C’est d'ailleurs lors de ce CCE du 30 septembre lorsque l’un des membres de la direction qui venait de découvrir que l’information avait fuité et lançait à la cantonade  en s’emportant « on vous avait demandé de ne pas l’ébruiter » qu’Éric Vial de fo à qui personne ne demandait rien, déclarait devant une trentaine de présents, sans même laisser finir le directeur énervé « je ne permets personne dire que c’est moi ou mon syndicat qui en serait à l’origine » !

« Le Monde » (*) nous en apporte aujourd’hui la confirmation dans son article « Couac autour d’un test réintroduisant la pub après 20h sur France 3 » en écrivant « Le titre du communiqué de presse publié, mardi 30 septembre, par fo France Télévisions avait de quoi frapper les esprits. Surtout au lendemain des déclarations du président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) excluant une levée de  l'interdiction imposée à l’audiovisuel public en 2009 de diffuser de la réclame en soirée.
Pour le syndicat favorable à cette initiative (fo) le message entendu en comité central d'entreprise mardi est pourtant clair : "Monsieur Pflimlin a expliqué aux représentants des salariés vouloir mettre en place un créneau publicitaires de quatre minutes à 20h10 sur chaque antenne régionale de France 3 "  écrit fo qui souligne que la loi de 2009 qui interdit la publicité après 20h00 à France télévisions ne vise que la réclame nationale mais exclut « les programmes régionaux ou locaux.»
« Le Monde » poursuit « Dans son texte:  "fo désigne d’ailleurs directement l’ennemi « fo France télévision est  choqué des récentes déclarations de la ministre de la Culture Fleur Pellerin et du président du CSA Olivier Schrameck. Ils s'obstinent à considérer que France télévisions ne peut être financé que par la redevance ou la dotation d'État. »
Après la cgt qui tapait quasiment sur les mêmes que fo – quoi de plus naturel, entre amis ?! – « la direction de France Télé prise de court par le communiqué de fo (dixit le quotidien) peut bien vouloir faire profil bas », une source gouvernementale a sifflé la fin des désirs de Pflimlin, en jugeant « la communication venant de France Télévisons inopportune ».
Et revoilà Pflimlin qui s’apprête à laisser très vite maintenant à son successeur une entreprise exsangue et en quasi faillite, renvoyé dans ses cordes une fois encore.
Au fait c’est comment déjà le proverbe ? On n’est jamais trahis que par les siens !
(*)

jeudi 2 octobre 2014

"Taisez-vous Pflimlin"...l'annonce du retour de la pub après 20h sur France 3 lui éclate à la figure.

Chacun se souvient de la formule "Taisez-vous Elkabbach".
Maintenant c'est "Taisez-vous Pflimlin"...c'est bien ce que la communication élyséenne lui renvoie aujourd'hui après l'annonce que Pflimlin  a faite devant les élus du CCE du retour de la pub en régions après 20h.
Selon les informations d’Europe 1, l’Elysée qui n'a apprécié cette tentative de contournement a déjà tranché : la publicité ne fera pas son retour sur les écrans publics en soirée "la Présidence estime même que le débat est déjà clos".

Ce n'est pas la première fois que  Pflimlin se voit renvoyer dans les cordes mais là c'est par l'Élysée. 
Cette fois-ci, même  avec la déclaration de Marc Chauvelot de la cgt qui en séance du CCE taclait ad hominem sur ses soi-disant "opposants" Fleur Pellerin la ministre de la Culture, Martine Martinel la députée chargée du rapport parlementaire des sociétés audiovisuelles dans le cadre de la loi de finance et Olivier Schrameck le président du CSA, il est  totalement discrédité sinon carbonisé Pflimlin par ailleurs toujours témoin assisté dans le cadre de l'instruction judiciaire que mène Renaud Van Ruymbeke suite à la plainte du SNPCA-CGC bien au-delà du volet France Télévisions de l'affaire Bygmalion.
Pflimlin n'a plus guère d'autre choix après ce et énième nouveau camouflet: Démissionner.

France Ô: la chaîne low-cost de France Télévisions !?


Contrairement à d'autres entreprises qui assument leurs choix économiques en se lançant dans le "bas coût", France Télévisions réussit un tour de passe-passe extraordinaire: transformer une de ses entités en une chaîne low-cost.... mais sans le dire et surtout, sans l'assumer !

Car si France Ô est devenue bien malgré elle, la "Transavia" du service de l’audiovisuel public mais elle n'a reçu du "commandant de bord" contrairement à Transavia, ni moyens, ni véritable stratégie !!!

Pire : la direction du groupe fait mesurer l'audience de sa chaîne du canal 19 de la TNT et s'étonne de ses faibles audiences... Sans doute histoire de justifier sa fermeture...dans quelques mois (la fameuse interview de Lacroix sur France Inter "si  la ressource budgétaire qui nous est promise pour l’instant en 2015 venait encore à diminuer et bien, nous aurions  une discussion avec notre actionnaire pour savoir ce qu'on fait de notre périmètre d’activité de nos missions !

Sauf Messieurs Pflimlin, Lacroix et consort qu’on ne peut comparer que ce qui est comparable !
Comment mesurer France Ô à hauteur de ce que sont ses chaines sœurs France 2 et France 3 quand la chaine nationale dédiée aux outre-mer bénéficie d’un budget équivalent au10ème de France 2 ?!?...
Pourquoi pas comparer une trottinette et une voiture !!!!!

Jamais les salariés du siège n’oseraient accepter travailler dans les mêmes conditions que celles exercées au sein de l'établissement de Malakoff : des personnels multitâches et peu nombreux en plateau à France Ô, là où il y a plusieurs professionnels parfois trois ou quatre aux fonctions spécifiques à France 2 et France 3...

Des émissions faites de bric et de broc lorsque France 2 obtient des moyens sans commune mesure....et tant mieux pour France 2 !!!

Qu’on se le dise clairement : FRANCE Ô NE SE RÊVE PAS EN FRANCE 2 !!!

Rappelez-nous, Rémy Pflimlin qui avez été nommé à l'été 2010 par Nicolas Sarkozy (vous qui êtes encore à France Télé...  n'est-ce pas ?!?): quel est le budget de France Ô et quel est celui de France 2...?!? Dites-le donc aux salariés...osez les informer !

Oh, rassurez-vous, les salariés de Malakoff n'ont surtout pas la prétention de péter plus haut que leur postérieur et de demander le même budget que France 2 ! Non !!!

Ce qu’ils attendent simplement, c'est le respect des engagements jamais, à savoir bénéficier des moyens nécessaires pour remplir la mission qui est la leur:
servir les outre-mer,
servir le 6ème DOM,
offrir aux télespectateurs de l’hexagone une autre vision de le France que celle portée par le reste du groupe,
apporter la contribution des Outre-mer à la vie culturelle, sociale, politique, stratégique de ce Pays....

Les salariés de France Ô tiennent juste à être respectés et soutenus dans l’accomplissement de leur travail et que la direction de France Télévisions  (s'il y en a encore aujourd'hui !!!) leur donne les moyens - juste ce qu'il faut  - pour que cette chaîne puisse atteindre des audiences plus conformes à celles des chaînes de la TNT qui cohabitent avec les plus grosses dites "prémium".



mercredi 1 octobre 2014

La lettre secrète qui prouve que France Télévisions en situation de quasi faillite, n'atterrira pas ailleurs que dans le mur.

Le 2 juillet dernier, le blog CGC Média dans un article particulièrement étayé sur l'état  catastrophique dans lequel se trouve France Télévisions, détaillait point par point  depuis l'été 2010 où Nicolas Sarkozy y nommait Pflimlin, comment l'entreprise à l'instar de Presstalis est en situation de quasi faillite.

Dire que Pflimlin qui lançait hier en C.C.E: "Je ne laisserai pas une entreprise en déficit"  expliquait il y a peu encore aux parlementaires "L'atterrissage est proche "

La note secrète destinée en interne au Comité exécutif et aux directeurs opérationnels qui s'en prend de fait à l’État et aux Tutelles "cadre budgétaire contraint" prouve avec un début on ne peut plus clair que cela est "de nature à mettre en risque notre atterrissage prévisionnel"

France Télévisions dont les pertes cumulées, en 2013 (voire déjà fin 2012)  représentaient  - 135M€ et qui selon toute vraisemblance dépassera la moité du capital de l'entreprise (347M€) entrainant donc mécaniquement donc une faillite, est loin, très loin de de l’atterrissage mais risque fort une sortie de piste avant la fin de l'année si l'équipe toujours en place continue son enfumage au quotidien.

Dernier exemple en date:  Pflimlin indiquait au élus du CEE, hier, le retour de la pub après 20h sur les antennes régionales de France 3...au motif que la loi de mars 2009 ne l'interdisait pas; ce qui permettrait de faire rentrer une dizaine de millions dans les caisses de  France Télé (balivernes)! 

Mais si depuis mars 2009 cela était possible pourquoi ne pas l'avoir fait toutes ces années, notamment depuis aout 2010 à l'arrivée de Pflimlin? 

En plein plan de licenciement collectif - combien d'emplois sur les 340 postes supprimés, auraient pu être sauvé avec un tel apport financier ? - c'est particulièrement cynique voire dégueulasse, n'ayons pas peur des mots.




Décidément Mickey a la cote à France Télé...Méga fiesta en vue au 2ème parc Disney privatisé pour l'occasion

Décidément Mickey a la cote à France Télé...."Le Canard enchaîné" de ce mercredi 1er octobre 2014 indique que France Télévisions en situation de quasi faillite, a décidé de "privatiser discrètement pour la mi-octobre le parc Walt Disney Studios de Marne-la-Vallée pour une soirée VIP qui doit réunir plus de 210 convives...Prix de la fiesta: 250.000€ soit 1.190€ par tête de pipe"





Millot, Alvès et Attal après 48h de grade à vue vont être présenté à un juge.

Aprés 48 heures de garde à vue, 3 cadres de Bygmalion, les deux cofondateurs de Bygmalion, Guy Alvès et Bastien Millot ainsi que du comptableFranck Attal l'ex-patron de la filiale événementielle « Event and Cie » interpellés tôt lundi matin à leur domicile, vont être présenté à l'un des juge dans l’instruction judiciaire pour faux et usage de faux, abus de confiance et tentative d’escroquerie confiée aux juges Serge Tournaire, Roger Le Loire et Renaud van Ruymbeke.
 
Seul le comptable qui avait également été gardé à vue ne serait pas présenté au juge. Pendant ces 48 heures, outre plusieurs perquisitions, une confrontation  a semble-t-il été organisée entre Guy Alvès et Bastien Millot.
 
Ce n'est qu'une première étape évidemment dans l'instruction judiciaire corolaire à celle visant France Télévisions et ses dirigeants suite à la plainte déposée par le SNPCA-CFE-CGC, menée par Renaud van Ruymbeke qui par ailleurs a déjà prononcé.

4 mises en examen:
 
Carolis
Millot,
Bygmalion
et Camille Pascal
 
et déjà placé pour l'heure,

3 personnes sous statut de témoin assisté:
 
Pflimlin,
Ajdari,
Damien Cuier 
 

 

mardi 30 septembre 2014

Les gardes à vue de Millot, Alvès, Fay et Attal se poursuivent dans "l'affaire" Bygmalion



Les gardes à vue des deux cofondateurs de Bygmalion, Guy Alvès et Bastien Millot ainsi que du comptable Matthieu Fay et de Franck Attal l'ex-patron de la filiale événementielle « Event and Cie » interpellés tôt lundi matin à leur domicile et placés en garde à vue pour être interrogés à l'office anti-corruption de la police judiciaire à Nanterre, ont été ont été prolongées mardi matin dans l’instruction judiciaire pour faux et usage de faux, abus de confiance et tentative d’escroquerie confiée aux juges Serge Tournaire, Roger Le Loire et Renaud van Ruymbeke.

Des perquisitions ont également eu lieu.

Leur garde à vue peut durer jusqu'à 48 heures avant une éventuelle présentation aux juges d’instructions du pôle financier; entre autres Renaud van Ruymbeke qui par ailleurs a déjà prononcé 4 mises en examen et placé 3 personnes sous statut de témoin assisté dont Pflimlin dans le volet France Télévisions du dossier, suite à la plainte déposée par le SNPCA-CFE-CGC

Les indéfectibles soutiens cégétistes de Pflimlin taclent en « petit comité » Fleur Pellerin, Martine Martinel et Olivier Schrameck.

Il devait boire du petit lait Pflimlin ce mardi matin, dernier jour de septembre, en entendant Marc Chauvelot de la cgt faire sa déclaration en séance du CCE taclant ad hominem Fleur Pellerin la ministre de la Culture, Martine Martinel la députée chargée du rapport parlementaire des sociétés audiovisuelles dans le cadre de la loi de finance et Olivier Schrameck le président du CSA.

Tout pour défendre Pflimlin qui, monté en boucle, ne passe pas une apparition sans répéter « je vais bien, tout va bien ».

 A en croire le cégétiste, ils sont tous à mettre dans le même panier et responsables de la débâcle financière dans laquelle se trouve France Télévisions depuis la nomination de Pflimlin en août 2010 par Nicolas Sarkozy. (Chacun a encore du reste en tête les images du premier ayant peine à suivre le second dans le long couloir qui mène au studio pour ce show d’une quarantaine de minutes organisé lors du JT de France 2 dimanche dernier).

C’est d’abord contre Martine Martinel que le cégétiste s’est lâché…elle ferait le jeu de TF1 en « s’opposant » au retour de la pub après 20h sur la télé publique ! Le blog CGC Média a eu beau chercher d’où cela venait, de quelle récente déclaration le « prédicateur rouge » tirait cette hargne…rien ! Il n’y a bien évidemment aucun écrit qui aille dans ce sens.

Quant à oser accuser la députée de rouler pour « La Une » alors même que TF1 vient d’annoncer un plan de licenciements collectifs portant sur 148 postes: 58 à LCI même, 81 à TF1 (de salariés détachés à LCI) et 9 à e-TF1, c’est tout simplement minable et cynique.

Olivier Schrameck n’a pas été en reste non plus, suite à ses dernières déclarations jugeant « Le retour de la publicité sur France Télévisions en soirée "inconséquent" » alors que le CSA a pris en compte l'équilibre complexe des marchés publicitaires le 29 juillet pour refuser à  LCI la chaîne info (groupe TF1) mais aussi à la chaîne culturelle Paris Première (M6) et à la chaîne documentaire Planète+ (Canal+) de passer en TNT gratuite.

Qu’est-ce que c’est que ce CSA avec son président qui met des bâtons dans les roues au pauvre Pflimlin lorsqu’il demande le retour de la pub après 20h, se dit sûrement le représentant de la cgt au CCE de France Télé ?!?!

Quant à Fleur Pellerin  la ministre de la Culture et de la Communication, elle en a pris aussi pour son grade… 

Qu’est-ce que c’est que cette ministre qui n’a ne va pas immédiatement dans le sens de Pflimlin en honorant ses demandes ? 


C’est maintenant qu’il en avait besoin de ces pépettes Pflimlin pas en 2015 lorsqu’il sera remplacé !!!!  
Le même Pflimlin qui vient encore une fois de déclarer « Je ne quitterai pas France Télé en situation de déficit », ne pourra donc pas respecter cette vaine promesse même avec les efforts de ses indéfectibles alliés de la cgt.

lundi 29 septembre 2014

Bygmalion : quatre gardes à vue dont Bastien Millot déjà mis en examen par Renaud Van Ruymbeke dans le volet France Télévisions des contrats passés sous Carolis et Pflimlin.


Bygmalion : quatre gardes à vue dont Bastien Millot déjà mis en examen par Renaud Van Ruymbeke dans le volet  France Télévisions des contrats passés sous Carolis et Pflimlin.


Les deux fondateurs de Bygmalion, Guy Alvès et Bastien Millot, Matthieu Fay le comptable ainsi que Franck Attal, l'ex-patron d'«Event & Cie » sa filiale événementielle.

Ils ont semble-t-il été interpellés ce lundi matin à leur domicile et placés en garde à vue à l'office anti-corruption de la police judiciaire à Nanterre (Hauts-de-Seine). 

De nouvelles perquisitions sont en cours. Nul doute que les documents issus de « Event & Cie » filiale de Bygmalion dont le chiffre d’affaire de plusieurs millions (selon l'avocat de Bygmalion), intéresseront au plus haut point dans les divers volets du dossier

Les quatre gardes à vue de ce matininterviennent dans le volet politique de l’affaire autour de fausses factures (selon les propos tenus par Maître Maisonneuve, avocat de la société) dont la partie France Télévisions a déjà vu, pour l’heure, 4 mises en examen et trois témoins assistés suite à la plainte beaucoup plus large d’ailleurs déposée par le SNPCA-CFE-CGC pour entre autres « favoritisme et prise illégale d’intérêts ».
 
Dans cette affaire aux multiples développements, une information judiciaire pour faux et usage de faux, abus de confiance et tentative d'escroquerie a été confiée aux juges financiers Renaud van Ruymbeke qui instruit donc déjà le volet France Télévisions ainsi que Serge Tournaire et Roger Le Loire.

Pflimlin/Patino/Razon ont tout fait pour liquider France 4 « punk et transgressive » (dixit le groupe) dont l'audience depuis le départ de Sandrine Roustan est en chute libre. (*)

Pflimlin/Patino/Razon ont tout fait pour liquider France 4 « punk et transgressive » (dixit le groupe) dont l'audience depuis le départ de Sandrine Roustan est en chute libre. (*)

Le 19 février 2014, le blog CGC Média publiait un post intitulé "La télé trash du binôme Patino/Razon voulue par la ministre Aurélie Filippetti sur fond de "Gogole World Bordello". Il était question comme le titre l’indique clairement de la dérive trash de la chaîne dite chaîne « Jeunesse » et de ce que beaucoup qualifient aujourd’hui de « crétinisation du jeune public ».

L’article débutait ainsi « Lors de sa dernière conférence de Presse, Patino le numéro deux de Pflimlin, avait annoncé juste avant de virer Sandrine Roustan des programmes de France 4, qu’il allait réinventer la télé !

Les débuts de cette "nouvelle chaîne jeunesse", c’était pour janvier 2014….on allait voir ce qu’on allait voir ! … on n'a toujours RIEN vu ; ou plutôt si : du trash, en veux-tu, en voilà. »

Le blog CGC Média y dénonçait la soi-disant programmation au nom de code donné par Boris Razon directeur éditorial de la chaine et par ailleurs toujours directeur transmédia du groupe mais aussi proche de Patino : le "Gogol World Bordello", ou "le cri de ralliement, celui de la nouvelle offre de la chaîne jeunesse en soirée, celui d'une génération lassée du style trop policé de la télévision, de ses plateaux ordonnés, de son humour digeste et du spectacle scénarisé du monde".

Razon ajoutait « ce nouveau programme, devra raconter chaque soir "avec jubilation le monde nouveau et déglingué dans lequel ils vivent avec un esprit "libre, frondeur, peu respectueux de la parole des institutions et des médiateurs.....un monde en crise, à la fois morale et politique, et en profonde mutation après les errements d'un modèle libéral peu respectueux des individus et de leur environnement ".
 

Le 31 mars, France 4 a lancé sa nouvelle formule. Six mois après, le bilan n'est guère brillant: chute de l'audience de -20% et chute des recettes publicitaires de -48%.

Au second trimestre, la part d'audience est tombée de 1,9% à 1,5%. Dans le même temps, les recettes publicitaires brutes ont chuté de moitié, selon la pige effectuée par Kantar (¤ voir tableau publié par BFM BUSINESS).

Revers prévisible

Ces difficultés ne sont pas surprenantes car la nouvelle formule a fait plusieurs paris.
Premier pari: cibler deux publics différents sur le même canal et avec la même marque. Précisément, la chaîne vise les enfants en journée, puis les jeunes adultes en soirée.

Un tel choix est assez rare dans l'histoire de la télévision. On se souvient de la cohabitation sur un même canal d'Arte et de la Cinquième, ou de Canal J et Jimmy. Mais dans ces cas-là, deux marques différentes étaient utilisées, ce qui permettait de bien identifier chacun des demi-programmes... 


Surtout, une telle rupture plombe assez logiquement l'audience. Traditionnellement, une chaîne cherche plutôt à augmenter son audience au cours de la journée en additionnant successivement plusieurs publics.

Du coup, à force d’essayer de courir deux lièvres à la fois, on rentre bredouille de la chasse…Autrement dit, le « repositionnement de France 4 en, soi-disant laboratoire bicéphale est un véritable fiasco…seuls marchent à peu près, les programmations que Sandrine Roustan avait décidées et qui n’ont pas été arrêtées histoire de ne pas torpiller encore plus la chaîne qu’elle ne l’est déjà.

"Punk et transgressif"

Comme si cela ne suffisait pas, les programmes du soir ont fait simultanément un second pari: proposer des programmes d'avant-garde, appelés aussi "nouvelles écritures" dans le jargon du service public. La chaîne revendique "un ton original, libre, voire irrévérencieux", en "n'hésitant pas à choquer parfois". Le ton se voulait même "punk et transgressif", selon un document interne définissant le projet. 

Mais moult de ces programmes ont fait des bides spectaculaires. A commencer par « Tokyo reverse » [voir l’article du blog CGC Média à ce sujet] qui inaugurait la nouvelle formule, diffusé de 20h45 à 6 heures du matin, qui a réuni 21.000 spectateurs en moyenne, soit 0,2% d'audience, selon Mediametrie. 

Autre bide: Droit devant, un jeu dans les rues de Montpellier diffusé en première partie de soirée en mai, qui a convaincu à peine 211.000 spectateurs (0,9%). Et surtout, Studio 4.0, diffusé tous les jours à 20h15, qui proposait des vidéos venues du net, mais qui n'a attiré que 46.000 curieux (0,2%).

"Mes pires expériences sexuelles"

"Les dirigeants de France 4 commettent une erreur que font souvent des novices en télévision: faire des programmes qui satisfont leur goût personnel, et pas celui d'un large public", relève un salarié.

Et encore, France 4 (qui dispose d'un budget d'environ 40 millions d'euros) a mis à la poubelle des projets encore plus avant-gardistes, comme World bordello gogol, une quotidienne qui devait être diffusée de 20h15 à 21h50 avec au menu: un esprit "libre, frondeur, peu respectueux de la parole des institutions et des médiateurs", dénonçant "les errements d'un modèle libéral peu respectueux des individus..." Et de citer comme exemple de thème: "le râteau sexuel, récit personnel et complexé des pires expériences sexuelles".

« Le râteau » - que le terme est bien choisi – il est pour Pflimlin avec ses choix qui décrédibilisent totalement la télé publique et les déclinaisons « antenne » du groupe.

L’équipe que Pflimlin a mise en place est complètement discréditée comme il l’est lui-même.

Il n’y qu’à reprendre pour s’en convaincre les propos que Patino a tenus lors d'un point presse le 9 juillet dernier que relaie BFM : "Le tassement de l'audience de France 4 résulte d'un effet mécanique quand vous changez de positionnement, mais l'audience se reconstitue ensuite. On devrait très vite retrouver le niveau antérieur" et de prétendre que "l'audience progressait sur certaines cibles avec précisément, la part d'audience sur les 4-10 ans qui a triplé en journée en un an, pour atteindre 6,6% lors des premières semaines de juin et l'audience sur les 15-34 ans qui atteint 2,4% en moyenne, avec une augmentation de +10% en prime time entre le 1er et le 2ème trimestre 2014."

Ben voyons !!!!!! Même un enfant de cm2 pourra vous dire que ça ne colle pas…La concordance des temps fait défaut au trio Pflimlin/Patino/Razon comme le public tout confondu (petits et plus grands) fait défaut depuis mars 2014 à la chaîne « punk, transgressive et trash» de la télé publique payée avec l’argent du contribuable.

  tableau publié par BFM BUSINESS).

Les chiffres clés

Audience (part d'audience sur les 4 ans et plus)
2009: 1,1%
2010: 1,6%
2011: 2%
2012: 2,1%
2013: 1,8%
1er trimestre 2014: 1,7% (=)
2e trimestre 2014: 1,5% (-0,4 point)
3e trimestre 2014: 1,7% (-0,1 point)


Recettes publicitaires brutes (en millions d'euros)
2010: 19,9
2011: 24,2
2012: 29,2
2013: 27
1er trimestre 2014: 4,6 (-32%)
2e trimestre 2014: 3,9 (-48%)


Recettes publicitaires nettes (en millions d'euros)
2010: 10,6
2011: 12,1
2012: 13
2013: 12


Source: Mediametrie, Kantar, France Télévisions