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lundi 6 avril 2015

Désastreux, catastrophique, calamiteux...il n'y a pas de mot assez fort pour décrire le piètre bilan de Pflimlin qui n'en a pas fini avec la Justice.

Dans un article publié le 27 mars 2015 sur "Le Plus " de l'Obs : "France Télévisions : Pfimlin, Quillot, Michelin... Portrait de mon président idéal ", Francis Guthleben Consultant médias, dresse effectivement un portait sans complaisance de  celui qu nommait Nicolas Sarkozy à l’été 2010 au moment où il quittait  Presstalis (ex NMPP) en faillite.
 
Il n’y a plus de mots pour qualifier le « bilan » de Pflimlin. Désastreux, catastrophique, calamiteux, etc…Tous ces mots ainsi que les chiffres et analyses de l’article, depuis à peu près 3 ans, le blog CGC Média les a tous utilisés.
 
Le rédacteur de l’article indique d’ailleurs « Si avec un tel bilan, le Conseil supérieur de l’audiovisuel décide d’accorder sa confiance à Rémy Pflimlin, il fait purement et simplement la démonstration de sa propre incompétence ».
 
Dans une conclusion façon campagne publicitaire pour une banque « Je rêve d’une banque…bien sûr je rêve » qui passe en ce moment sur tous les écrans, Francis Guthleben écrit « Je rêve d’un président qui aura pleinement conscience qu’il est dépositaire de l’argent des Français, via la redevance, et qu’il se doit de l’utiliser avec intelligence et parcimonie…Je rêve d’un président de France Télévisions qui s’engagera sur cette voie avec conviction, énergie, sans se soucier de sa propre personne, de son propre avenir. Il ne serait là que pour être au service d’une cause noble…Je rêve d’un président qui proposera une télévision de service soulevant chaque citoyen de ce pays du sol pour lui dire: "Regarde là-bas, derrière ton horizon premier, il y a autre chose à voir, à explorer, à aimer."…Celui-là, je suis prêt à le soutenir, à l’encourager, à l’aider…Mais peut-être que je rêve… »
 
Il est clair qu’après les rapports successifs dénonçant les dérives de Pflimlin depuis 2010, entre autres le rapport Schwartz,  le dernier rapport du CSA, les rapports parlementaires 2013 « Stéphane Travert », 2012 et 2011« Martine Martinel », etc…imaginer prolonger Pflimlin placé pour l’instant sous statut de témoin assisté par le juge Van Ruymbeke dans le seul volet Bygmalion de France Télévisions ….il en reste tant d’autres dans la plainte déposée par le SNPCA-CGC, à commencer par les nombreux contrats passés avec  Carolis ses sociétés, n’est tout simplement pas possible.
 
Pflimlin trouverait le moyen de chanter que tant que la Justice ne s’est pas prononcé définitivement (c’est-à-dire : Première Instance, Appel, Cassation…4 ou 5 ans au bas mot), seul le CSA pourrait le « révoquer » !!!! Invraisemblable.
 
Francis Guthleben a bien raison. Pflimlin ne peut sérieusement pas penser qu’après 5 ans de chienlit et de pétaudière à France Télévisions, il pourrait repartir !!!! Comment d’ailleurs Pflimlin a-t-il pu candidater ?? Lui qui répondait lors du dernier COMEX, à la question d’un des participants « Maintenant que vous êtes candidat, pouvez-vous nous parler de vos orientations stratégiques » : NON !!!!!  
 
Le blog CGC Média vous propose de découvrir l’intégralité de l’article précité :
 
"LE PLUS. Le dépôt des candidatures pour la présidence de France Télévisions s’est achevé jeudi 26 mars. Entre les annonces officielles et les rumeurs, huit hommes et femmes convoiteraient le poste, ce que le Conseil supérieur de l’audiovisuel refuse de confirmer ou d’infirmer avant le 1er avril. Portrait du président parfait avec Francis Guthleben, auteur du livre "Scandales à France Télévisions".
 
Pour éviter toute ambiguïté, je ne parlerai nominativement que d’un candidat : Rémy Pflimlin, l’actuel président de France Télévisions. Il veut rempiler pour cinq ans.
 
Ni les six suicides depuis le début de sa présidence, ni les six tentatives de suicide dans le même temps, ni les rapports accablants du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la commission interministérielle Schwartz sur le bilan de son mandat, ni le fait qu’il a été désigné par le président Nicolas Sarkozy en 2010, n’ont réussi à le dissuader de tenter d’obtenir une prolongation de ses fonctions. Il y a là quelque chose d’indécent. D’autant que la lecture de quelques chiffres suffit à situer l’ampleur du désastre.
 
Les dépenses de personnel de France Télévisions ont progressé de 23 % en valeur pendant son mandat.
 
Depuis 2007, le coût de France 2 a augmenté de 19 % et celui de France 3 est à la hausse de 47 %. Seule France 5 a su faire preuve de rigueur avec une baisse des coûts de 4%.
 
Dernière valse de chiffres et nous en resterons là : le coût du point d’audience de France Télévisions a augmenté de 38 % entre 2007 et 2013. Celui de France 3 a, à lui seul, augmenté de 63 %.
 
Dans le même temps, le coût du point d'audience de M6 a baissé de 6 %, et celui de TF1 a baissé de 2 %. Toutes ces données sont issues du rapport Schwartz.
 
Si avec un tel bilan, le Conseil supérieur de l’audiovisuel décide d’accorder sa confiance à Rémy Pflimlin, il fait purement et simplement la démonstration de sa propre incompétence.
 
Une présidence pour quelle télé ?
 
La deuxième remarque préliminaire porte sur les piliers mêmes de la télévision publique. Le petit monde politico-médiatique s’agite sur le choix du futur président de France Télévisions alors que des questions essentielles n’ont pas été tranchées.
 
Le cahier des charges de France Télévisions n’a pas été réexaminé alors que cela s’impose à la lumière de la multitude de chaînes de télévision, de l’avènement des réseaux sociaux et de la situation financière catastrophique du groupe.
 
Personne ne s’est davantage prononcé sur le périmètre de la télévision publique. 
 
Et quid des missions fondamentales ? Si, hier, France Télévisions devait informer, cultiver, distraire, demain ne devrait-elle pas cesser de divertir – ce que font toutes les autres chaînes du PAF – pour bien plus offrir de l’éducation intelligente, attrayante, interactive sur les grands enjeux de société ? 
 
Qui mieux que France Télévisions pourrait par exemple proposer de l’éducation aux médias et du bon usage du numérique, à l’image de ce que fait l’émission "Médias le mag", mais dans une forme largement développée. Que faire aussi de France 3 dont l’audience ne cesse de baisser ? Que faire des antennes régionales qui sont un gouffre financier ? Que faire des vingt rédactions locales qui ne sont pas accessibles à 40 % des foyers de leur territoire.
 
À la lumière de ce qu’on fait subir en ce moment à Mathieu Gallet, président de Radio France, il faut se demander aussi qui a véritablement autorité sur le président de France Télévisions.
 
Mathieu Gallet a été nommé par le CSA, son autorité de tutelle naturelle, mais il a été convoqué ces derniers jours par la ministre de la Culture, elle qui lui demande de revoir sa copie pour la réforme de Radio France. À ce rythme, il ne tiendra pas bien longtemps…
 
Ainsi, la réalité est la suivante : huit hommes et femmes veulent prendre la barre du navire France Télévisions sans vraiment savoir quelle est la puissance de leur engin, quelle est la direction qu’ils doivent prendre et à qui ils doivent rendre des comptes. La situation est ubuesque.
 
Un président qui n'aurait pas peur des réformes !
 
Ceci dit, je rêve d’un président de France Télévisions qui saura redonner confiance aux 10.000 salariés pour l’essentiel remplis de bonne volonté, mais désorientés par l’armée mexicaine qui les dirige et qui s’entre-déchire et perdus par les projets successifs et contradictoires.
 
Je rêve d’un président de France Télévisions qui saura dire "non" aux syndicats de France Télévisions qui si souvent font la loi. Un des faits d’armes de ces professionnels de la revendication sociale est de s’opposer depuis 2008 à la fusion des rédactions de France 2 et de France 3 au motif d’un prétendu pluralisme alors que le fond de la question est le refus de se réformer et la peur de perdre quelques privilèges.
 
Je rêve d’un président de France Télévisions qui saura dire "ça suffit" aux producteurs privés qui ont fini par prendre la télévision publique pour leur vache à lait ;  que les services juridiques et financiers de France Télévisions passent à la loupe les budgets de programmes coproduits ; qu’ils chassent des tableaux financiers les techniciens fantômes, les créations musicales inexistantes, les "imprévus" fantaisistes ; qu’ils prennent langue avec le CNC pour vérifier que les génériques des documentaires n’existent pas sous différentes versions pour maquiller des procédés douteux ; que France Télévisions réclame systématiquement le versement des sommes dues lorsque les films sont revendus et que les sociétés privées gardent pour elles la totalité des recettes.
 
Un président qui innoverait
 
Je rêve d’un président de France Télévisions qui favorisera beaucoup plus qu’aujourd’hui les contenus culturels. Grâce à Nicolas Sarkozy, la dictature de l’audimat et des recettes publicitaires n’existe plus après 20 heures. Alors, que le nouveau président de France Télévisions ose ; qu’il innove ; qu’il rénove les formes et les formats ; qu’il mette à l’antenne toutes les cultures ; qu’il se serve des formidables possibilités du numérique pour que la culture intéresse tout le monde.
 
Le site Open Culture a mis en ligne récemment 700 films cultes de l’histoire du cinéma. J’aurais aimé que France Télévisions le fasse. Ubisoft a lancé un jeu sur la Première Guerre mondiale. J’aurais aimé que France Télévisions en ait l’idée. Canal Plus a lancé en premier le "multicam" sur tablettes pour les matchs de football. J’aurais aimé que France Télévisions y songe pour ses retransmissions théâtrales.
 
Le service public doit apporter de l'humain
 
Je rêve aussi d’un président de France Télévisions qui conduirait l’information du service public vers de nouveaux territoires. Pour l’actualité immédiate, on est largement servi par les radios, les chaînes d’info en continu et les réseaux sociaux. Pour les grands événements, TF1 offre sa puissance et sa réactivité. Alors que la télévision publique apporte du sens, de la valeur, de l’humain. Qu’elle propose un autre rapport au temps. Qu’elle décrypte, qu’elle analyse, quelle livre des vraies plus-values.
 
La couverture du crash de l’A320 dans les Alpes de Haute-Provence en a apporté une illustration parfaite. Les rédactions de France 2 et de France 3 ont diffusé dans leurs journaux de la mi-journée et du soir des images et des commentaires que l’on avait déjà vus et entendus cent fois auparavant.
 
Au lieu de cela, la télévision publique aurait pu répondre dans la longueur, dans la profondeur, avec intelligence à ces questions-là : qu’est-ce que c’est être victime d’un accident d’avion ? Comment vit-on après la perte d’un proche dans un accident d’avion ? Quelle est l’histoire mouvementée de l’A320 ? Qu’est-ce que la gestion de crise ?
 
En un mot comme en cent, que les journalistes de la télévision publique soient des médiateurs, des acteurs de liens sociaux et humains, au lieu d’être des rapporteurs.
 
Un président qui ne se soucierait pas de sa propre personne
 
Je rêve d’un président qui saura tenir tête aux pressions politiques de tous bords, qui ne baissera pas l’échine pour satisfaire un élu, qui refusera d’intégrer dans ses effectifs les déchus des cabinets ministériels en leur aménageant des placards dorés.
 
Je rêve d’un président qui aura pleinement conscience qu’il est dépositaire de l’argent des Français, via la redevance, et qu’il se doit de l’utiliser avec intelligence et parcimonie.
 
Je rêve d’un président de France Télévisions qui s’engagera sur cette voie avec conviction, énergie, sans se soucier de sa propre personne, de son propre avenir. Il ne serait là que pour être au service d’une cause noble.
 
Je rêve d’un président qui proposera une télévision de service soulevant chaque citoyen de ce pays du sol pour lui dire :"Regarde là-bas, derrière ton horizon premier, il y a autre chose à voir, à explorer, à aimer."
 
Celui-là, je suis prêt à le soutenir, à l’encourager, à l’aider… Mais peut-être que je rêve…"

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