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dimanche 31 mai 2015

Le SNPCA-CGC après Bygmalion saisit de nouveau la Justice en milieu de semaine.


Samedi soir dans l'émission "Salut les terriens" sur Canal +, Thierry Ardisson reçoit Laurent Mauduit, le cofondateur avec Edwy Plenel de "Médiapart" qui vient de relayer dans un récent article le voire les recours judiciaires que déposera cette semaine le SNPCA-CGC.
 
Le blog CGC Média qui a regardé l'émission, en a retranscrit une grande partie afin de la remettre à ses avocats qui après l'affaire Bygmalion ont été mandaté pour ce nouveau dossier.
 
L'émission commence par l'édito de Blako au sujet des affaires qui depuis ces dernières semaines ont mis le CSA sur la sellette.
 
Extraits:
 
Thierry Ardisson:
"Depuis avril les affaires se succèdent dans l'audiovisuel public. Il y a eu l'affaire Mathieu Gallet à Radio France, l'affaire Agnès  Saal à l'INA, il y a désormais l'affaire Delphine Ernotte a France Télévisions.

Concernant Mathieu Gallet, il y a une polémique sur le prix de la rénovation de son bureau mais surtout sur les émoluments de son conseiller en communication Denis Pingaud à qui il donné 90.000 euros; ce même Dénis Pingaud qui travaille aussi pour Delphine Ernotte.

 
Alors , en fait le système c'est qu'on paie ces conseillers avec l'argent public quand on a un boulot et quand on n'en a plus et qu'on en cherche un, le même conseiller vous "aide gratuitement en trouver un"!?



 
Laurent Mauduit:
"L'édito de Blako (sujet d'avant interview, ndlr) est formidable. Ce qu'il décrit - moi j'appelle ça par commodité d'expression "le capitalisme de la barbichette"... je te tiens, tu me tiens, et on se rend des services mutuels - et ce qu'on voit dans les petites infographies de l'édito, c'est que c'est en fait, c'est un petit monde, un "entrelacs".
La cour de récréation parisienne étant toute petite, ce sont toujours les mêmes acteurs qu'on voit en permanence. Dans le cas de Mathieu Gallet, il y a les deux scandales; il y a d'une part ce système d'entente que vous décrivez et puis il y a aussi le scandale lui-même. Certes les devis ne sont pas signés par lui mais il arrive avec une ambition qui est de faire un plan social à Radio France donc du coup, on comprend bien le traumatisme social que représente le fait qu'il n'y ait pas d'exemplarité publique. C'est un syndrome très français.
 
Thierry Ardisson:
"On continue avec Agnès Saal avec 41.000 € de taxis...faut déjà le faire pour arriver. Enfin, elle a été aidée par son fils! Sur les 41.000€ il y a 7000 pour son fils - En fait ce sont des courses le même jour, à la même heure - En fait elle avait un chauffeur et une voiture de fonction et 41.000€ de taxis. Un scandale énorme.
 
Elle a été obligée de démissionner et tout de suite, elle est recasée au ministère de la Culture par Fleur Pellerin!"

Laurent Mauduit:
"L'exemplarité de la sanction, c'est sa publicité. Il y a une juridiction pour ça. C'est la cour de discipline budgétaire. Or on ne sait  jamais ce qui s'y passe. Les sanctions sont confidentielles et si par hasard, un comptable public est condamné, il y a une tradition française qui est très peu connue, c'est que le ministre des finances passe l'éponge"!
 
Thierry Ardisson:
"Alors,  on passe à Delphine Ernotte; là vous avez fait un papier dans Médiapart: 45.000 signes. La question qui se pose, c'est comment quelqu'un qui n'a aucune compétence télévisuelle a pu être élue à se poste! Pourquoi?



Laurent Mauduit:
"Sidérant parce que c'est le plus grand groupe de télévision publique en Europe. Elle connaît rien, elle connaît les tuyaux, elle connaît d'Orange. C'est une cascade d'irrégularités totalement stupéfiantes que j'ai découvert au fil de mon enquête.

D'abord on se dit, tiens la procédure est mieux que sous Sarkozy puisque sous Sarkozy il nommait ses obligés ou ses fidèles. Là il y avait une autorité le CSA mais il a déclare le huis clos. C'est secret, on connaît pas le nom des candidats, on ne connaît pas les programmes. Les citoyens n'ont pas le droit de savoir ce qu'on veut faire de leur télévision, de leur argent.
 
Ensuite, David Kessler qui était l'ancien conseiller médias de François Hollande qui quand il était à l'Élysée a contribué à la nomination de l'Olivier Schrameck à la tête du CSA et qui à peine sorti de l'Élysée, l'été dernier, se met au service de Delphine Ernotte pour l'aider à candidater au CSA et la décision va être prise notamment par Monsieur Schrameck. On est en plein conflit d'intérêts...
Puis, il y a une autre irrégularité que je pointe qui est quand même stupéfiante, c'est qu'un membre du CSA, en l'occurrence une ancienne consœur du "Point" Sylvie Pierre- Brossolette qui entend que Didier Quillot, un autre des candidats a rencontré un grand patron, François Pinault parce qu'il se dit tiens François Pinault est censé être ami avec François Hollande donc Ce serait bien d'aller le voir. Donc Didier Quillot va voir  François Pinault. Sylvie Pierre-Brossolette l'apprend et appelle son ancien patron François Pinault, en lui disant "ça serait bien que tu reçoives aussi Delphine Ernotte".
Ça c'est une rupture de l'obligation d'équité...d'où l'aboutissement que vous disiez, quelqu'un qui n'y connaît rien pour diriger le plus grand groupe audiovisuel public"
 

 
 
Thierry Ardisson finit par l'affaire de la revente par Pascal Houzelot pour près de 90 millions d'euros "Numéro 23".

Thierry Ardisson:
"Alors ce Houzelot se voit attribuer GRATUITEMENT par le CSA une fréquence 23.
 
Il dit vous allez voir, je vais faire une chaîne de la diversité un truc vraiment top. Et un jour il revend 90 millions d'euros une chaîne qu'il a eu gratuitement. "


Laurent Mauduit:
"C'est scandaleux parce que parmi ceux qui prennent la parole pour plaider sa cause devant le CSA, il y a David Kessler. On est dans cette oligarchie très française où une petite camarilla de gens toujours les mêmes qui s'arrangent entre eux-mêmes.

En conclusion "L'économie - vous savez, je suis journaliste économique et financier - je me dis, qu'en économie, je me dis qu'un gouvernement peut échouer parce que c'est dur l'économie, c'est planétaire...mais échouer sur des questions démocratiques, je trouve ça scandaleux parce que la Démocratie, il suffit de le vouloir pour la refondre,la revivifier."

Thierry Ardisson:
"Alors, il y a un papier dans le canard cette semaine qui met en lumière une amitié entre ce Houzelot qui va toucher près de 90 millions d'euros et Schrameck le patron du CSA - c'est le Canard enchaîné - les proches de Schrameck lui ont dit, arrête de voir Houzelot  parce que ça va finir par se voir...."

Laurent Mauduit:
"Vous savez, il y a eu beaucoup de déjeuners et dîners mondains, le soir notamment chez lui - de gauche et de droite - on passe chez lui parce que c'est devenu l'un des petits oligarques du système: le capitalisme de l'entre soi"...















 

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