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lundi 20 juillet 2015

L'ex-Orange préconise aux quelques 10.000 salariés de France Télévisions: LA BANANE.

Une telle méconnaissance de la situation de malaise que traverse l'entreprise  mais aussi un tel déni de la souffrance, de l'angoisse et du burn-out que vivent quotidiennement depuis près d'une dizaine d'années les salariés de France Télévisions, n’est digne ni de leur respect, ni de la fonction.

Le blog CGC Média publiait avant hier le compte-rendu qu'a largement diffusé la SDJ de France 2 après la rencontre en fin de semaine dernière avec celle qu’un CSA déchiré sortait de son chapeau le 23 avril dernier accompagnée de son politique directeur de cabinet Stéphane Sitbon-Gomez. (* compte-rendu intégral en bas de post)

Sur le climat social et le profond malaise qui règne à France Télé, elle a fait cette ahurissante déclaration totalement déconnectée de la réalité: " On fait de la télé, c’est génial. C’est une maison magnifique, on devrait avoir la banane ".





Il y était en l'occurrence question du rapport sans appel de 156 pages décrivant la catastrophique situation qui est devenue l'invraisemblable quotidien que quelques 11.000 femmes et hommes subissent en permanence depuis l'été 2010 et que l'Express.fr  avait rendu public moins d’une semaine après sa remise par le cabinet Émergences, le 31 mars 2014, à la coordination des CHSCT de FTV.

Le journaliste qui débutait ainsi son papier "Non, ce n’est pas l’affaire judiciaire instruite par le juge Van Ruymbeke qui fiche le bourdon aux salariés de France Télévisions, avec ses premières mises en examen qui ont plutôt fait marrer dans les couloirs de la télé publique. Les causes profondes remontent à la réorganisation du groupe et à la complexité de sa mise en œuvre, après la loi de 2009 sur l’entreprise commune.

En plein plan de départs volontaires, accepté et signé fin avril par les syndicats, le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) du groupe a voulu faire le point sur l’état des troupes. Eh bien, le résultat n’est pas joli joli !", écrivait entre autres "Il y a « unanimité des agents de  France Télévisions sur la mauvaise ambiance  qui règne partout dans l’entreprise ». Avec un danger: « le manque de maîtrise globale du projet » de départs volontaires et « l’approximation des mesures d’accompagnement » risquent de conduire directement à «l’émergence de risques psycho-sociaux»...Des salariés souffrant de graves problèmes de santé, des AVC et des tentatives de suicide sont déjà régulièrement recensés, et cela risque d’empirer, à en croire le rapport..."

Avant de conclure  "Y a-t-il un médecin à France Télévisions?"
 
Celle qu’Olivier Schrameck, Sylvie Pierre-Brossolette, Nathalie Sonnac et Nicolas Curien ont sorti de leur chapeau, le 23 avril dernier, n'a donc rien trouvé d'autre que:

Vous êtes bien sur France Télé...comme, si vous en doutiez !!!!!!!!

La banane, enfin c'est clair messieurs Pflimlin et Patino !
 

(* compte-rendu intégral de la SDJ)

"La SDJ a rencontré ce jour la future présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte-Cunci, ainsi que son directeur de cabinet Stéphane Sitbon-Gomez, lors d’un premier entretien qui a duré une heure, et qui s’est déroulé de façon très cordiale.
Nous avons rappelé le rôle de la société des journalistes comme vigie de l’indépendance de  la rédaction. Delphine Ernotte nous a posé beaucoup de questions sur la SDJ  et sa mission.


L’indépendance 

Nous avons évoqué à titre d’exemple l’interview de Bachar el Assad, qui a suscité beaucoup de controverses.  Là-dessus sa réponse est très claire : elle n’a aucune opposition de principe à ce type d’interview, au contraire, mais elle aurait souhaité plus de décryptage pour la compréhension du sujet « je ne suis pas là pour lutter contre l’indépendance des journalistes mais sur une décision comme ça je veux être dans la boucle. Mon boulot c’est de défendre la maison quoi qu’il arrive, il faut être solidaire ». 

Les journaux

D’une manière globale, elle reconnaît la qualité et la spécificité de l’information sur France 2. Dans l’ensemble, elle ne veut pas se prononcer pour l’instant sur le contenu des journaux, en revanche, quand on la sollicite sur la question de la culture, elle « sait que le sujet est en débat. La question est de savoir comment la rendre plus accessible et plus proche des gens ».

La direction de l’info

Delphine Ernotte refuse de dire quoi que ce soit tant qu’elle n’a pas pris ses fonctions le 22 août. Elle dément avoir rencontré Harry Roselmack et ne veut pas donner les raisons du refus d’Hervé Beroud, qu’elle confirme avoir rencontré. Elle souhaite que  David Pujadas continue de présenter le  20 heures à la rentrée.
Elle nous a demandé notre avis sur le profil du futur directeur de l’information mais n’a donné aucune piste de noms envisagés. Nous avons insisté sur le fait qu’une nomination en interne nous semblait préférable au vu de la complexité des chantiers à venir et du contexte actuel.

Info 2015

Sa réponse est claire : « Il faut le poursuivre, je ne suis pas ambigüe la dessus, c’était dans mon programme. Je n’ai pas l’intention de le reprendre à zéro, mais de le poursuivre. Il faut juste être intelligent dans les modalités de mise en œuvre ».

Contraintes budgétaires

Delphine Ernotte trouve prématuré d’en parler, le budget 2016 n’étant pas encore décidé.

Les magazines

Elle reconnaît la spécificité de France 2 sur cette question, avec la qualité des magazines. Pour elle, la question de l’externalisation ne se pose pas : « il faut produire tout ce qu’on peut produire en interne ».
En revanche, il y a des formats qui devront se renouveler. « Il y aura des changements mais ils ne seront pas décidés dans mon bureau ». 

La chaîne info

Nous avons le sentiment que c’est l’un de ses chantiers primordiaux. Elle considère qu’une chaîne info attirera les jeunes téléspectateurs qui manquent à la chaîne, elle insiste sur la  moyenne d’âge vieillissante des téléspectateurs  « l’info est une mission essentielle, notre cahier des charges ce n’est pas que les séniors ». 
Sur ce point, Stéphane Sitbon-Gomez est intervenu, pour souligner que c’était une erreur stratégique pour le service public de ne pas avoir développé sa chaîne info.
Néanmoins, pour Delphine Ernotte « il ne s’agit pas de faire BFM, il faut réfléchir à ce que doit être une chaîne d’info du service public ».
Sur les questions du financement et de l’organisation, que nous avons posées à plusieurs reprises, elle est restée très évasive : elle estime qu’il faut d’abord avoir un projet avant de réfléchir aux moyens.

Son regard sur l’entreprise

Après ces quelques semaines d’observation, elle trouve que l’entreprise est assez stressée, qu’il y a beaucoup d’angoisses, alors qu’« on fait de la télé, c’est génial. C’est une maison magnifique, on devrait avoir la banane ».
Cependant, elle a conscience qu’il a pu y avoir des dérives de management, et qu’il faut reposer des règles claires : «  il faut savoir qu’il y a les droits et les devoirs d’un manager ».
Nous avons senti que, forte de son expérience, c’est là aussi l’un de ses chantiers de priorité.

Les conditions de sa nomination
« J’ai vécu un examen très dur [au CSA] et qui a renforcé ma détermination. Je ne parlerai pas avant le 22 aout. Je ne suis absolument pas déstabilisée par les rumeurs ».
Nous l’avons interrogée sur la nomination d’un directeur de cabinet issu d’un parti politique, ce à quoi elle a coupé court : «  c’est ma liberté, c’est mon choix. C’est moi qui nomme mon équipe. »

Nos impressions
Même si elle n’a pas répondu dans le détail à beaucoup de questions, et qu’elle-même reconnaît qu’elle n’a pas encore appréhendé toutes les arcanes de la maison, nous avons l’impression d’avoir affaire à quelqu’un d’ouvert, dynamique et motivé. Elle a laissé entendre que la porte de son bureau serait ouverte.

Le Bureau de la SDJ "
 
 
 
 





 


 

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