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mardi 15 septembre 2015

La faillite de France Télé annoncée depuis 3 ans par le blog CGC Média confirmée par un courrier aux administrateurs.

Comme le blog CGC Média l'a écrit  à maintes reprises depuis ces trois dernières années, il s'avère que France Télévisions (en situation de quasi faillite) ne pourra évidemment pas revenir à l'équilibre en 2016 malgré la communication mensongère de Rémy Pflimlin et de ses fidèles lieutenants : Martin Ajdari (maintenant à la tête de la DGMIC) et Fabrice Lacroix ( toujours à la tête des finances du groupe). 

Chacun appréciera donc la justesse des informations - chiffres à l'appui - régulièrement données sur le blog CGC Média concernant donc la situation catastrophique avérée dans laquelle dans laquelle a été plongé le groupe par l'équipe sortante mais qu'il a niée de bout en bout.  
Celle que Schrameck an co propulsait à la place de Pflimlin - d'ailleurs remercié pour la travail accompli par l'arrivante - le confirme dans une lettre qu'elle adresse aux administrateurs de France Télévisions dont ceux de l’État?que publie ce jour "le Figaro".
  
La lettre publiée sur le site du Figaro: (avec une prime en fin de post , le tract de la CFDT sur le même sujet)

«Mesdames, Messieurs les administrateurs,

La Ministre de la Culture a rendu public ce week-end un arbitrage du Gouvernement concernant l'audiovisuel public.
A cette heure, compte tenu des hypothèses budgétaires communiquées par notre actionnaire, les ressources publiques pour France Télévisions seraient au mieux stables en 2016 par rapport à 2015.
Au regard par ailleurs de l'évolution du marché publicitaire, on peut considérer, si ce schéma était confirmé, que les ressources globales de l'entreprise diminueraient en 2016.
La confirmation de ces montants conduirait, comme je vous l'avais indiqué jeudi dernier, à un déficit prévisionnel pour 2016 de l'ordre de - 50 millions, malgré la prise en compte d'hypothèses d'économies par rapport à 2015.

L'option qui consisterait à accepter un déficit de l'entreprise aussi conséquent après des années de déficits cumulés n'est pas une saine option de gestion. [ça c'est pour Pflimlin nommé récemment  conseiller d’État par François Hollande, ndlr] Ce déficit chronique doit nous conduire à repenser la stratégie globale et repose la question de notre capacité à remplir l'ensemble de nos missions. 
Cela fera l'objet d'une discussion en conseil et avec notre actionnaire. Mais sans attendre j'ai demandé à l'ensemble des équipes de préparer un plan d'économies, à l'exclusion de tout nouveau plan de départ. Ce plan d'économies viendra s'ajouter aux efforts accomplis entre 2012 et 2015 par l'entreprise, qui auront fait baisser les charges opérationnelles de 70 M€ et les effectifs de l'entreprise commune de 740 ETP soit -7%.
Je vous informerai dans les meilleurs délais de l'avancée de ces travaux et présenterai l'ensemble lors du prochain conseil du 15 octobre.
Je vous prie de croire, Mesdames, Messieurs les administrateurs, à l'assurance de ma meilleure considération.
Delphine Ernotte Cunci» 

"Ce déficit chronique" dixit Ernotte - il serait  plus juste de parler de faillite -  est donc bien réel et encore plus grave que ce qui est  avancé.

France Télévisions ne sera non seulement pas en mesure d'assurer sa mission de service public (toujours dixit l'auteure du courrier) mais ne fera pas l'audit portant annoncé pour montrer l'ampleur des dégâts. 

Que faut-il donc penser de cette soudaine révélation ? A ce stade, la communication de celle dont le processus de nomination est contesté n'est guère transparente. 

D'abord parce qu'il semble bine que cette perte annoncée soit celle des comptes consolidés et non des comptes sociaux ...autrement dit ceux noyés dans ceux du groupe pour masquer les pertes abyssales de France télé SA - personne ne semble d'ailleurs s’embarrasser de ce détail pourtant crucial pour les salariés - mais ensuite parce que personne n'est en mesure de dire  si cette perte intègre la dotation supplémentaire de l’État liée à l'augmentation de la taxe sur les opérateurs télécoms. 

Les administrateurs - chacun responsable civilement et pénalement de son vote - ne seront pas dupes.

Comment ceux nommés par l’État (les administrateurs, ndlr) peuvent-ils cautionner ce type de communication qui non seulement cartonne l'actionnaire mais correspond à une véritable prise en otage des salariés et du patrimoine commun que constitue l'entreprise France Télévisions? 

Le jeu de poker menteur auquel se livre l'ex Orange depuis trois semaines avec ses déclarations à l'emporte-pièce depuis un mois est inacceptable. 

Ni l’État, ni les salariés ne peuvent accepter de voir une direction mentir sur la situation financière réelle de l'entreprise pendant des années, puis au moindre refus de rallonge d'argent frais des pouvoirs publics, indiquer que la situation est en fait désespérée. 

"La Delphine" comme la surnomme Stéphane Richard son ex patron,  avait indiqué dans son programme présenté au C.S.A. vouloir réaliser un audit des comptes de l'entreprise dès sa prise de fonction. 
Avait-elle des doutes sur la sincérité des comptes à ce moment là ?  
S'était-elle à juste titre demandée si les comptes du président sortant étaient fiables et dignes de confiance ? 
Avait-elle lu abondamment le blog CGC Média qui les détaillait à mesure ?  
A-t-elle d'ailleurs procédé à cet audit depuis sa prise de fonction ? 
Autant de questions qui méritent des réponses claires et qui méritent d'être exposées avec transparence sur la place publique. 

Comment dans un tel contexte, pouvait-elle prétendre lancer une nouvelle chaîne d'information continue et indiquer au micro de France Inter, récemment que "le mode de financement d'un nouveau projet bien serait pas vraiment un problème" pour annoncer quinze jours plus tard, que de toute façon à périmètre de services identiques (sans nouvelle chaîne donc) l'entreprise serait de toute façon dans le rouge d'au moins  50 M€ ?

Ses propos révèlent d'une attitude totalement irresponsable de la part d'un haut dirigeant d'un groupe de plus de 10.000 personnes et ne devraient conduire qu'à une seule chose la démission immédiate de celle qui les tient et de son financier qui ne pourra que creuser encore plus avant le déficit courant d'au moins une cinquantaine de millions supplémentaires, ce qui porterait les pertes cumulées probablement au delà de 300 M€ (soit la quasi totalité des capitaux propres de France Télé conduisant à une impérative  nécessité pour le Conseil d'Administration: Se prononcer sur la poursuite d'activité de l'entreprise).


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