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lundi 25 janvier 2016

L’instruction judiciaire visant le processus de désignation à la présidence de France Télé s’enrichit du livre de Nicolas Sarkozy.


L’instruction judiciaire visant le processus de désignation à la présidence de France Télé s’enrichit du livre de Nicolas Sarkozy. 

Il y a des hasards du calendrier qui sont des plus édifiants. Alors qu’Olivier Schrameck nommé par François Hollande à la tête du CSA en janvier 2013, refaisait rechantait pour ses vœux 2016 le refrain du complot « 2015 aura été, il ne faut pas hésiter à le rappeler, un temps d'épreuve pour notre institution, visée par une campagne de déstabilisation sans précédent », l’ex président de la République Nicolas Sarkozy sortait son nouveau livre « La France pour la vie ».   

Alors même que démarre l’instruction judiciaire, ce livre tombe à point nommé. Les deux syndicats qui ont déposé plainte, le SNPCA-CGC et la CFDT estiment que la page 133 de l’essai politique devrait particulièrement intéresser le juge en charge du dossier. 

Après avoir défendu sa décision de faire nommer le président de France Télévisions  par le Président de la République pour « tourner le dos aux faux-semblants et à l'hypocrisie que masquent les prétendues autorités indépendantes » – sur laquelle est revenu François Hollande en 2013 –, l’ex chef de l’État écrit : 

« J'ai été quelque peu consolé par l'incroyable opacité dans laquelle s'est déroulée la nomination de la dernière présidente, Mme Ernotte.
 

Le CSA n'en est pas sorti grandi, c'est le moins que l'on puisse dire. Le pouvoir s'est investi dans cette nomination jusque dans les moindres détails.
 

Tout naturellement, cela m'amène à évoquer la question de la prolifération des autorités indépendantes. Indépendantes de qui et de quoi ? Cela, personne ne le sait. Ces autorités illustrant parfaitement la démission croissante des responsables politiques face à l'exercice de leurs responsabilités. »
 
Schrameck qui a mis en place le process très différent de celui de la présidence de Radio France, dénonce les soi-disant thèses complotistes de ceux qui voudraient « la peau de l’instance » qu’il dirige !!!!!! 

Il a évoqué lors de ses vœux, le 21 janvier dernier, devant le gratin du PAF « la campagne de déstabilisation sans précédent contre l'institution en 2015 » (fin de post)

L’éternel et sempiternel coup du complot ; tellement pratique et habituel. 

L’instruction judiciaire devrait donc très vite renseigner les français contribuables sur ce qui a décidé « Schrameck and co » à propulser à la tête de France Télévisions qui leur coûte pas loin de 3 milliards par an, une inconnue sans compétence du secteur !

Il n’y a pas que l’ex Président de la République a dénoncer l’opacité du processus Schrameck, après la Presse unanime qui semaine après semaine l’avait largement mise en exergue - les enquêtes de Mediapart et du Monde et de l'Opinion entre autres – le député PS d'Ille-et-Vilaine Marcel Rogemont ne dit pas autre chose.

Son rapport éponyme estime par exemple que « trop de pouvoirs ont été donnés (sous-entendu sans aucun contrôle) au gendarme audiovisuel lors de la réforme de 2013 (n° 2013-1028 du 15 novembre 2013 relative à l'indépendance de l'audiovisuel public). » 

L'élu, membre de la commission des Affaires culturelles qui publie cette semaine un rapport dans lequel il liste une vingtaine de propositions pour revoir la procédure de nomination des patrons de l'audiovisuel public,  indique également  à la lumière des nominations polémiques par le CSA de Delphine Ernotte à France Télévisions et de Mathieu Gallet à Radio France, qu'il faut supprimer « la référence à un projet stratégique », trop vague, et aussi recentrer le choix du CSA sur des critères de « compétence managériale et d'expérience ». 

Et d’ajouter en passant un peu la brosse à reluire au prédécesseur de l’ex Orange  « Il y a un problème de transparence … Ni les candidats à la présidence de France Télévisions, ni le CSA ne sont à même de savoir qui a un bon projet stratégique. S'il y en a un qui avait tous les éléments pour avoir ce projet, c'est Rémy Pflimlin, car il connaissait bien la maison. Même les syndicats ont alerté sur les projets hors sol des candidats. » 

Qui pourrait lui donner tort ? Le Conseil d’État le premier saisi qui consacrerait avec une telle opacité la perte totale de son pouvoir de contrôle ? Allons donc !

Là encore l’ex directeur de cabinet de Lionel Jospin va probablement hurler au complot, au scandale et à l’acharnement !!!!

Il est un peu tard pour crier au loup…La Justice est saisie.

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