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mardi 14 juin 2016

« Cette dame » Hastier de France 3 menace les salariés de licenciement collectifs…un lien avec le fichage des salariés ?



« Cette dame » Hastier de France 3 menace les salariés de licenciement collectifs…un lien avec le fichage des salariés ? 

Suite de l’obsessionnelle rengaine de l’ex Orange sur cette chaîne publique d’info en continue qui sur la TNT ne devrait totaliser que 0,1% d’audience mais est en train de pomper de façon la plus déconcertante qui soit le peu d’énergies restant encore en interne quitte à plomber un groupe télé déjà dans le rouge cramoisis (prochain article du blog) contrairement aux chansons répétées à l’envi, « cette dame » Hastier se prend aujourd’hui en boomerang un communiqué de la rédaction nationale de France 3.

Sur fond de disparition du « Soir 3 » et du « Soir 3 » weekend au profit de la chaîne tout info et de siphonnage des rédactions dans un système de vases communicants basé fallacieusement sur le volontariat mais qui vu la tournure des évènements ne se fera qu’à la « directive », « cette dame » continue de montrer comme sa féministe responsable son vrai visage.  

Aux rédacteurs en chefs de France 3 qu’elle avait réunis et qui s’insurgeaient de voir les journaux remisés au fond de la nuit, Dana Hastier a balancé: « Si vous ne faites pas d’effort, vous mettrez en péril la chaîne et ses 3.500 salariés ».

Visiblement la diplomatie c’est loin d’être son truc ! 

La réaction des personnels concernés ne s’est donc pas fait attendre « Si ce n’est pas une menace de plan social, ça y ressemble. »
 
Mais alors toutes ces fiches sur les salariés dont l’existence niée par Ernotte aurait dû rester secrète…ces « grandes assises de l’entreprise » comme à France Télécom avant le plan social où les collaborateurs étaient « invités » à tout dire sans réserve ce qui n’allait pas – leurs interventions ainsi collectées et enregistrées devaient faire l’objet de retours pour chacun d’entre eux ! – à quoi pouvaient-elles bien servir ?

Il n’est pas très difficile au vue de la phrase lourde de sens de « cette dame » de l’imaginer comme le fait à juste titre le communiqué précité.

Elle n’est pas la seule, du reste, dans l’entourage de l’ex Orange d’évoquer un prochain plan de départs. 

Pas le plan de départs volontaire qui a permis au « G20 » (la vingtaine de hauts dirigeants qui ont pu partir en marge de ce dernier avec "les indemnités dues à leur rang" !) et qui avec ses 300 départs environ actés au total sur les années 2014 et 2015, n’aura représenté qu’une baisse de 142,1 ETP (équivalents temps plein) en terme d’impact en ETP moyens annuels des départs 2015…Dans le droit fil du précédent plan qui par rapport à la situation de décembre 2014 n’avait réduit la voilure que de -199 ETP moyens annuels!

A Bercy ça doit jerker sachant que l'ex Orange continue ses opérations d'enfumage pour tenter de récolter encore plus de pépettes de la poche des contribuables pour l'ex "France Info" TNT. Voir ses propos relatés dans une précédente publication,  le 10 juin dernier, des 4 SDJ (les 3 de France Télévisions et celle de Radio France)  intitulé  « Chaîne d’information publique : le projet n’est pas viable en l’état » : « Ce communiqué commun la dessert auprès des politiques pour lever des fonds ».  

Si l’ex Orange devrait se garder d’annoncer un nouveau plan de licenciements collectifs avant la présidentielle de 2017, il n’en va pas de même de son entourage interne comme externe. 

Sans plus attendre le blog CGC Média vous propose de découvrir le « Communiqué de la rédaction nationale de France 3 ».
 
France 3 une rédaction sacrifiée sur l’autel de la chaîne tout info ? 
Bientôt la rédaction nationale de France 3 n’existera plus, absorbée par celle de France 2. Un à un les services fusionnent, l’économie, la culture et bientôt la politique. Les autres suivront. Les chefs de ces nouveaux services fusionnés sont toujours issus de la 2. 
Depuis plusieurs mois les journaux de France 3 ont été placés sous le joug de la 2. Nos rédacteurs en chefs ont vu arriver des super-directeurs issus de la 2 qui ont pris les manettes des journaux. Le choc des cultures est violent. Ces nouveaux directeurs respirent, pensent et agissent pour France 2. Ils ont aussi importé la brutalité du management de l’info de la 2, taillent dans le vif, éructent lors des conférences critiques. 
L’info de la 3 sous tutelle
A l’origine les super-directeurs devaient différencier et harmoniser l’info entre la 2 et la 3, ne pas toucher aux conducteurs, juste trancher lors de conflits liés à la mise en commun des moyens de tournage. Il n’en est rien. S’ils s’immiscent moins dans les affaires de la 2, ils entendent diriger l’info de la 3 avec la morgue de vrais professionnels qui débarquent chez les nuls : « A la 2, ils savent faire, ils n’ont pas besoin de moi, ici il y a tout à faire » expliquait l’un d’entre eux pour justifier la différence de traitement. Avec ces super-directeurs, France 3 ne fera pas comme prévu des journaux différents, mais des sous-journaux de France 2, voués à disparition puisqu’ils n’apporteront rien de différent, si ce n’est le manque de moyens.  
Michel Field, directeur de l’information de France Télévisions, nous dit que la fusion est une opportunité pour notre rédaction exsangue de moyens. Que nos journalistes du service étranger qui mangent du pain noir dans leur cagibi vont parcourir le monde. Que les portes des magazines de la 2 vont s’ouvrir et que nous avons tout à gagner de cet appel d’air. Qui croira cette fable ? 
Le Soir 3 en danger et les menaces de la direction 
Le travail de destruction des éditions a commencé. Le Soir 3 est définitivement relégué aux alentours de minuit le dimanche. La directrice de France 3 souhaite en faire autant le samedi et aussi souvent que nécessaire le reste de la semaine pour ne pas gêner l’enchaînement des programmes. Aux rédacteurs en chefs réunis qui s’insurgeaient de voir les journaux remisés au fond de la nuit, Dana Hastier, directrice de France 3, a répliqué : « Si vous ne faites pas d’effort, vous mettrez en péril la chaîne et ses 3500 salariés ». Si ce n’est pas une menace de plan social, ça y ressemble.

Soir 3 c’est un million de téléspectateurs en milieu de soirée contre 380.000 à minuit. Le but n’est-il d’affaiblir ce journal afin de justifier sa disparition programmée ? Faut-il aussi rappeler que le cahier des charges de la chaîne précise que France 3 doit réaliser une édition de la nuit ? Chaque soir l’édition nationale propose cinq minutes réalisées par chaque région.
La chaîne tout info va-t-elle récupérer la marque du Soir 3 quand il aura disparu de  notre antenne ? Les directions et la présidence nous assurent de la pérennité du Soir 3, comme elles nous assuraient que les super-directeurs seraient de gentils organisateurs de l’harmonisation !  
Liquider une autre voix de service public 
La volonté de Delphine Ernotte et de Michel Field est-elle comme celle de l’équipe précédente de dissoudre cette rédaction de 200 journalistes à la réputation rebelle ? Une rédaction rebelle à l’autoritarisme qui entend garder la parole libre et ne pas travailler sous la menace mais dans l’indépendance et la réflexion ?  Une rédaction qui voudrait faire entendre une autre voix de service public dans le traitement de l’info, plus proche géographiquement et socialement et qui réunit 3 millions de téléspectateurs pour le 19/20 ?
L’indigence des lignes éditoriales  
La rédaction s’est encore une fois mobilisée à la demande de la direction pour réfléchir aux contenus des journaux. Elle a remis un ensemble de propositions immédiatement jetées à la poubelle. Aujourd’hui la rédaction s’indigne de l’indigence des lignes éditoriales rédigées par la direction. La nouvelle équipe consulte beaucoup mais uniquement pour faire illusion : grandes assises de l’entreprise, réunions dans les services, comme à France Télécom avant le plan social ? 
La société des journalistes a proposé que la rédaction nationale de France 3 s’appuie davantage sur les régions avec des journaux décentralisés chaque fois que l’information le permet. Forte de 1200 journalistes dans 25 stations, France 3 est la plus grande rédaction européenne et la rédaction nationale une vitrine menacée par la fusion. 
Pourquoi sauver le soldat France 3 ? 
Nous avions une pudeur confraternelle à France 3, ne pas critiquer le travail de France 2. Chacun fait ses journaux comme il l’entend, le téléspectateur choisit. Mais il nous faut bien expliquer ce que l’on veut et ce que l’on ne veut pas faire à l’antenne. Pour exemple : 
Ce que vous ne verrez pas dans les journaux de France 3 : un journaliste en duplex qui avance dans l’eau jusqu’à la taille pour se mettre en scène sur les quais de Seine, à deux pas de la télé. Il n’a accompagné ni les victimes des inondations ni les équipes de sauvetage, non, il fait le zouave ! 
A France 3 on pense à tous ces gens qui pataugent dans leur maison et qui voient flotter leur vie pour des mois, peut-être des années. France 3 a le respect de ne pas faire passer le ridicule avant la détresse. Avec nos petits moyens nous préférons délocaliser la présentation de notre 19/20 auprès des sinistrés. Nul besoin pour Carole Gaessler de plonger jusqu’à la taille pour que la rédaction se mouille dans sa mission de service public. Une mission d’information, pas de divertissement. 
Ce que vous verrez dans les journaux de France 3 : le traitement honnête et équilibré des conflits sociaux. Sur France 3, les enjeux du conflit Air France ne sont pas relégués en toute fin de traitement, après 8mn de journal sur l’affaire de la chemise du DRH ! Si nous avons montré les images de cette maltraitance textile, comme France 2, nous n’avons pas détouré d’un halo de lumière les supposés coupables pour mieux les dénoncer. Il est en économie sociale un traitement de l’info différent entre les deux chaînes, France 3 ne dénigre pas les indignés. Cette spécificité résistera-t-elle à la fusion quand elle sera achevée ?
Renforcer notre différence, notre indépendance 
France 3 a une sensibilité, un regard journalistique nécessaire sauf à penser que tous les téléspectateurs sortent du même moule. Il en va du pluralisme de l’information de service public. La rédaction ne veut pas de la fusion avec France 2 et l’a exprimé à 80% par trois scrutins successifs, organisés par la société des journalistes depuis le début du projet. De surcroît, nous voulons renforcer notre différence. Il en va de notre indépendance journalistique, un marqueur aussi fort que celui de service public.  
Quelle nécessité y a-t-il à fusionner les deux rédactions puisque nous avons souscrit à la mise en commun de nos moyens pour faire des économies ? Nous avons posé et reposé la question à Delphine Ernotte, Michel Field, et la réponse fut : « Tous les grands groupes européens l’on fait ». Un peu court. [ce qui totalement faux soit dit en passant, ndlr]
Et la chaîne tout info dans tout ça ?
En fait c’est tout bête et de bon sens : si les décideurs de cette fusion ne supportent pas la nuance France 3, s’ils liquident notre rédaction, comment peuvent-ils promettre que la future chaîne tout info du service public sera la vitrine du pluralisme? La rédaction nationale de France 3 demande un moratoire de la fusion pour envisager l’avenir aux côtés de la chaîne tout info. 
Bureau de la Société des Journalistes
Rédaction Nationale de France 3

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