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vendredi 23 septembre 2016

L’ex Orange parviendra-t-elle à tuer la télé publique sous Hollande, face à « une mobilisation inédite » qui enfle?



L’ex Orange parviendra-t-elle à tuer la télé publique sous Hollande, face à « une mobilisation inédite » qui enfle?

Le ras-le bol est à présent général. Les « Pingaud’s twins » remontent les salariés les uns derrière les autres quelle que soit leur société de rattachement.  

La question se pose de plus en plus : qui aura la peau de l’autre ? 

Il y a deux jours, « La Croix » publiait un article au titre plus que parlant « Grand malaise à la rédaction de la radio France info ». 

Ils sont donc de plus en plus nombreux les journalistes de Radio France comme de France Télévisions, à unir leur voix avec celles de la soixantaine de journalistes de la « Maison Ronde » qui ont voté, il y a peu, une « motion pour alerter la direction »


« Ils craignent notamment de perdre leur crédibilité à cause d’informations qu’ils jugent « non vérifiées » diffusées sur la chaîne et le site qui portent leur nom. 

Le nouveau média « franceinfo : » est dans la tourmente. Un conflit sur le recours à des journalistes multitâches (texte et montage vidéo) pour la chaîne d’info publique… [pour lequel] FO et la CGT (mais pas le SNJ) un accord avec la direction de France Télévisions » fut le premier épisode d’une probable longue série.   

« Un autre front s’est ouvert lundi 19 septembre 2016 à la Radio France Info. Une soixantaine de journalistes (sur environ 130), dont plusieurs rédacteurs en chef et la majorité des chefs de service, ont signé une « motion » intitulée « la naissance de « franceinfo » met en danger la crédibilité de notre station ». 

Les signataires ont afflué après un épisode survenu samedi 17 septembre. 

« À 16 h 30, la chaîne « franceinfo : » annonçait, sans employer le conditionnel, qu’une prise d’otages était en train de se dérouler dans l’église Saint-Leu à Paris, sur la base du témoignage d’une commerçante du quartier citant les réseaux sociaux », détaille Celia Quilleret, déléguée du personnel du Syndical national des journalistes (SNJ). Un quart d’heure plus tard, nous démentions sur la radio la rumeur d’une prise d’otages, en parlant de fausse alerte ». Sans être repris par la chaîne. 

« Peur de perdre nos sources »

« Nous avons déjà relevé de nombreux exemples d’incohérence éditoriale entre les informations données sur notre radio et celles circulant sur la chaîne et le site « franceinfo : », poursuit la journaliste. Mais, là, nous craignons de perdre notre crédibilité. Plusieurs sources ont alerté des journalistes qu’ils pourraient cesser de leur donner des informations, si le site et la chaîne du même nom traitaient le même sujet de façon erronée ». 

« Nous avons développé sur notre radio une culture de précaution, de vérification, à laquelle nous tenons et qui s’est encore renforcée » après les attentats de janvier 2015, confie un autre journaliste signataire. Lors de l’attentat du 13 novembre, nous avions bloqué beaucoup d’informations en attendant de les vérifier. Et les faits nous ont donné raison ». Une « agence de vérification », créée au sein de la radio, devait être le « centre névralgique » de la radio, de la télévision et du site « franceinfo ». Or ce ne serait pas le cas selon des journalistes de la station. 

 « Le vrai problème, c’est le nom.  Nous ne sommes pas cohérents avec nous-même puisque nous ne diffusons pas les mêmes infos sur la radio, la télévision et le site du même nom !, résume Celia Quilleret. 

Notre grand souci est de sauver la crédibilité de notre station. Il y a une grande inquiétude. Et notre mobilisation est inédite ».

À cette fin, les journalistes signataires demandent « une plus grande coordination et davantage de mainmise éditoriale de la radio sur le site et la télévision ». Ils souhaitent aussi « une présence réelle » des contenus de la radio sur le site et l’application « franceinfo ». Précisons que la Radio France Info ne dispose plus de site spécifique depuis la fin août, et que ses contenus sont peu repris, selon la rédaction, sur le site commun avec France Télévisions.

D’autres dispositions portent sur les modalités d’une contribution des journalistes de la radio à la chaîne de télévision (droit à l’image et pige rémunérée pour un travail supplémentaire)… 

Plusieurs journalistes soulignent que les rédactions de Radio France et de France Télévisions ne disposent d’aucun moyen pour se parler directement. Il est surtout prévu que leurs responsables puissent se concerter en cas de conflit important.

Les signataires de la motion…souhaitent qu’un processus d’harmonisation puisse s’engager pour que « toutes les antennes parlent d’une même voix ». Les différentes directions (radio, chaîne et site) ont fait savoir que des groupes de travail, avec recueil des suggestions des salariés, seraient prochainement mis en place. Mettront-ils rapidement et suffisamment d’huile dans les rouages de franceinfo ? »

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