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lundi 12 décembre 2016

Ernotte "consulte Field à qui son sort est lié, sur toutes les décisions importantes."



Michel Field, le "vice-roi"  de France Télé - "Ernotte le consulte sur toutes les décisions importantes, comme le limogeage début octobre du directeur des programmes de France 2, Vincent Meslet. Michel Field a également pesé dans la récente nomination de Xavier Couture à la tête des programmes du groupe" (son interview au JDD [ci-après]) - déclare à l'Hebdo savoir qu'il perdra sa couronne à la prochaine élection présidentielle.

« Je n'aurais sans doute pas d'autre choix que de partir: on appelle ça le syndrome du petit chef de service du Ministère qui valse à chaque élection ...» se victimise-t-il auprès de Renaud Revel qui l'interroge. 
Le très condescendant "monsieur info" de l'ex Orange se comparerait-il à ce "petit chef de service du Ministère" qui valse ? Allons donc ! Il a trop de self-estime pour en être arrivé là!

Qu'il parte, c'est effectivement assez probable et qu'il ne soit pas le seul, cela semble inéluctable...tant « il a lié son sort à celui de Delphine Ernotte» à qui il clame "bien conscient" de l'effet produit par ses déclarations (reprises largement dans les média aujourd'hui) « Inch' Allah!»


Le blog CGC Média vous propose de découvrir l'hallucinante interview "Michel Field, le funambule de la télé publique" qui montre bien l'état d'esprit de l'intéressé.


Extrait:

Agrégé de philo multimédia, il revendique un «délit d'ancienneté» avec les responsables politiques. Sa nomination controversée à la tête de l'info de France Télévisions l'oblige à des numéros d'équilibrisme.


« Je n'aurais sans doute pas d'autre choix que de partir: on appelle ça le syndrome du petit chef de service du Ministère qui valse à chaque élection ...». Même s'il manie l'ironie, Michel Field est convaincu qu'il ne survivra pas aux prochaines échéances électorales: «Ai-je bien pris la mesure de la complexité de cette maison et de son environnement?». Installé depuis neuf mois aux commandes de l'information de France Télévisions, l'ancien journaliste de LCI et d'Europe 1 essuie tantôt les flèches d'une rédaction qui ne l'a jamais vraiment adopté, tantôt les poussées de fièvre d'une classe politique sur le qui-vive. Jamais patron de l'info n'a occupé une telle responsabilité dans un contexte politique aussi incertain.


C'est à l'occasion d'un déplacement en Guadeloupe, au lendemain des attentats du 13 novembre à l'origine de dysfonctionnements sur les antennes de France 2 et de France 3, que Delphine Ernotte, lui propose ce poste forcément piégeux. Pour autant, rien n'entame le flegme de ce familier de longue date de la chose publique. Douze années passées à interroger, de TF1 à LCI, le ban et l'arrière-ban de la classe politique lui ont forgé une carapace. À 62 ans, il avoue un« délit d'ancienneté » avec les principaux responsables de ce pays et pousse depuis bientôt trente ans les grilles de l'Élysée.


Est-il aux ordres du pouvoir?


Il n'avait pas 16 ans quand il distribuait sur le pavé parisien Rouge, l'hebdo de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) d’Alain Krivine. On ne renie pas ses anciens camarades. C'est l'un d'entre eux, Denis Pingaud, croisé dans les allées de la LCR, que Michel Field retrouve cinquante ans plus tard, au printemps 2015, quand s'organise la succession de Rémy Pflimlin à la présidence de France Télévisions.


Pingaud, devenu lobbyiste, est familier du conseiller en communication de François Hollande à l'Élysée, Gaspar Gantzer. Après avoir œuvré à la nomination de Mathieu Gallet à la tête de Radio France, il s'est mis au service d'une cadre dirigeante d'Orange inconnue du sérail, Delphine Ernotte, propulsée par le CSA aux commandes de France Télévisions.


Pingaud convainc Michel Field de quitter Europe 1 pour rejoindre Ernotte, qui l'installe d'abord à la tête de France 5 et sept mois plus tard à la direction de l'information du groupe.


Sa nomination suscite quelques étonnements internes et des réactions hostiles dans les rangs de l'opposition où certains pointent du doigt son passé militant, tout comme le pedigree du plus proche collaborateur de Delphine Ernotte, Stéphane Sitbon-Gomez, ex-directeur de campagne d'Eva Joly en 2012. Ce que ne se prive pas de faire remarquer Nicolas Sarkozy, à l'automne 2015, lors d'un déjeuner avec Delphine Ernotte.


Field aux ordres du pouvoir? « C'est bien mal le connaître, cet homme est libre et sans attaches », assure l'ancien magistrat Philippe Bilger. Son complice et politologue Olivier Duhamel ajoute: « Ce que l'on prend parfois pour du parti pris ou une absence de sens politique est le signe d'une grande indépendance.»


David Pujadas évoque «l'absence d'esprit de système» chez Field, avec qui il entretenait de bonnes relations jusqu'à ce qu'il apprenne à la radio la disparition de son émission Des paroles et des actes. Difficile d'enfermer dans une case ce logorrhéique passionné de philo et de politique à «l'ego affirmé», euphémisent ses proches, les journalistes Anne Sinclair, Claire Chazal et Germain Dagognet, l'animateur Karl Zéro, le chanteur Patrick Bruel, ou encore Olivier Besancenot, Patrick Buisson et l'ancienne communicante de DSK, Anne Hommel. Ces soutiens sont loin d'être inutiles. Pas un jour sans que Michel Field n'ait à éteindre un foyer d'incendie. Le courant passe mal avec une rédaction rugueuse dont il tente de bousculer les habitudes: «Michel éclabousse sans même le désirer», ajoute Philippe Bilger.


Déboulonnées de leur piédestal, Guilaine Chenu et Françoise Joly, les deux anciennes présentatrices d'Envoyé spécial, refusent de revenir sur cet épisode. Quant à l'intéressé, s'il confesse des « maladresses » collectionnées comme à plaisir, il s'en exonère en expliquant être en « surrégime », « absorbé» par les premiers pas balbutiants de Franceinfo, cette nouvelle chaîne dont François Hollande a encouragé la création.


Relation forte avec Delphine Ernotte


Si beaucoup d'intimes s'inquiètent, lui ne semble pas s'en soucier, fort de l'appui de Delphine Ernotte. Ces deux caractères ont une relation forte; elle le consulte sur toutes les décisions importantes, comme le limogeage début octobre du directeur des programmes de France 2, Vincent Meslet. Michel Field a également pesé dans la récente nomination de Xavier Couture à la tête des programmes du groupe. Cet ancien cadre d'Orange, passé par TF1 et Canal+, est un ami de trente ans de Field, un vieux routier du PAF et un fin connaisseur du monde politique: François Fillon et Alain Juppé, entre autres, le tiennent en estime.


Se garder à droite, rassurer à gauche: l'ancien agrégé de philo est comme un funambule. « À l'approche de la présidentielle, on passe du rationnel à l'irrationnel », confie Arlette Chabot, qui occupait la même fonction en 2007. « La classe politique devient paranoïaque. La multiplication des chaînes d'info comme l'explosion des réseaux sociaux rendent chaque élection plus difficile que la précédente.» Thierry Thuillier, aux manettes en 2012, assure: « L'hystérie qui règne est d'autant plus folle que chaque citoyen, député ou ministre considère France Télévisions comme sa propriété. »

La diffusion en septembre d'une enquête sur l'affaire Bygmalion a été l'occasion d'une sérieuse passe d'armes avec Nicolas Sarkozy: « Que je sache, France Télévisions n'est pas là pour mener des croisades. Cette diffusion fut au minimum une maladresse», lâche le sénateur Pierre Charon, qui peine à rabibocher Field et l'ex-président. Quant à Alain Juppé, il a quitté le plateau de L'Emission politique après avoir dû débattre avec Jérôme Kerviel et Robert Ménard: « Un casting indigne d'un candidat à la présidentielle», bouillonne son entourage.


Et François Fillon, lors de la troisième confrontation de la primaire, s'est insurgé contre la «conception de ce débat en termes de spectacle». Réponse sèche de Field: «Si on n'aime pas la politique spectacle, on ne va pas sur le canapé de Karine Le Marchand!»

Chaque éclat voit Field se transformer en démineur, comme après l'altercation, le 19 octobre dans l'émission Cash investigation, entre Christian Estrosi et Élise Lucet, avec qui il avoue entretenir des « relations sportives». « Calmer les humeurs des politiques fait partie du job » glisse-t-il. Un œil fixé sur les temps de parole des politiques, qu'il surveille avec un soin d'horloger, l'autre sur le compte à rebours de la présidentielle, qu'il espère franchir sans encombre: certains jours Field se rassure en regardant dans son rétroviseur. Car malgré les oukases et les pressions endurés durant les campagnes de 2007 et de 2012, Arlette Chabot et Thierry Thuillier sont allés jusqu'au terme des mandats respectifs de leur PDG, Patrick de Carolis et Rémy Pflimlin. En sera-t-il de même pour Michel Field?


« Inch' Allah!», clame-t-il, bien conscient qu'il a lié son sort à celui de Delphine Ernotte.


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