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mercredi 7 février 2018

« Ernotte pourra-t-elle résister au rouleau compresseur de l’Élysée? » s’interroge la publication suisse « Le Temps »…La réponse est évidemment NON.



« Ernotte pourra-t-elle résister au rouleau compresseur de l’Élysée? » s’interroge la publication suisse « Le Temps »…La réponse est évidemment NON.
Alors que « Le Canard enchainé » de ce mercredi 7 février publie une demi-page sous-titrée « Après  l’ouragan Gallet, la tempête Ernotte se rapproche », « Dernier bulletin météo : débarquement de flics au CSA et convocations des sages… » ajoute le palmipède, voici que « Le Temps », pas celui qui se gâte pour Ernotte mais le titre de Presse helvétique, en remet une couche sur l’ex Orange.
« Disons-le d’emblée: nous aurions préféré, et de loin, interroger Delphine Ernotte mais nos courriels et nos appels répétés, motivés par cette tempête sur le service public européen de l’audiovisuel que pourrait bien préfigurer le vote du 4 mars sur l’initiative «No Billag», n’ont malheureusement pas percé le mur d’indifférence aux médias étrangers derrière lequel elle se retranche » écrit le journaliste dans son article intitulé « Delphine Ernotte, mal cadrée ».
Richard Werly tout au long de son papier n’y va pas avec le dos de la cuiller. Il poursuit « Comment, dès lors, tenter de cerner la personnalité de cette première femme propulsée, à la surprise générale à… France Télévisions en deux tours de scrutin, le 23 avril 2015? Aux premières loges face à la volonté d’Emmanuel Macron de réformer en profondeur l’audiovisuel public français, une question se pose: pourra-t-elle résister au rouleau compresseur de l’Élysée? »
« propulsée à la surprise générale » écrit-il. Même à l’extérieur de nos frontières, les observateurs média ne sont pas dupes. Ce qui vaut aujourd’hui donc l’article du Canard mais surtout le dessin de l’hebdomadaire satirique où Schrameck tel le zouave du Pont de l’Alma a quasiment la tête sous l’eau.

Celle que le CSA que « Schrameck and co » ont parachuté à l’été 2015 dit « Le Temps » :  est devenue « une femme de télévision qui refuse d’incarner le service public à l’ancienne, sans savoir définir celui de demain ». Là aussi tout est dit ! Après tout, il fallait le redouter. Venir de la téléphonie sans connaissance du secteur et affirmer aux millions de téléspectateurs que la télé d’hier et d’aujourd’hui  n’est plus,  en leur imposant d’aller sur des tablettes ou des smartphones pour la regarder, comment était-il possible que ça marche ?
Richard Werly l’a bien compris.
Il écrit encore « L’ingénieure Delphine Ernotte, pur produit des télécoms, et notamment d’Orange, où elle fit l’essentiel de sa carrière, à un producteur qui l’interrogeait sur le malaise autour de Michel Field auquel elle confia d’abord les rênes de l’information avant de le laisser s’enliser, puis démissionner face à l’hostilité des journalistes, répondait lors d’un dîner au Sénat, au printemps 2017 : «Les personnes comptent moins que l’enjeu: produire une information de qualité face aux ravages des réseaux sociaux.»
Ben voyons !
Pas étonnant pour le journaliste suisse de voir ce qui lui arrive en retour de manivelle « Seule contre tous, Delphine Ernotte reste isolée. Jamais un morceau de récit télévisuel. Aucune connivence avec les téléspectateurs. Mal cadrée. La greffe cathodique n’a jamais vraiment pris. En fin d’année, lorsque 84% des membres des rédactions nationales votent la défiance contre sa présidence, ne l’estimant pas capable «de préserver la qualité et les moyens de l’information», elle répond   imperturbable quelques semaines plus tard au Journal du Dimanche « Les défis de la transformation, c’est tous les jours.» avant d’enchérir «Avec un projet ambitieux, innovant et porteur d’avenir, nous pouvons aller vite »!

Il y en a encore « La litanie de reproches fait mal. Delphine Ernotte, nommée par le CSA pour ses compétences managériales et sa connaissance des tuyaux télécoms, n’a de toute évidence pas gagné la confiance de sa tutelle. Plus grave dans ce puits de rumeurs et de règlements de compte qu’est le Tout-Paris médiatique: elle a perdu à chaque fois la bataille face aux femmes-ministres de la Culture qui se sont succédé, d’un quinquennat à l’autre.

Fleur Pellerin, peu prisée des milieux culturels, flirtait avec le secteur numérique qu’elle a fini par intégrer, à la tête d’un fonds d’investissement. Audrey Azoulay, aujourd’hui patronne de l’Unesco, avait le Tout-Paris du cinéma à ses pieds. Françoise Nyssen, grande dame d’Actes Sud, est l’incarnation d’une sorte de service public des lettres… »

Poser la question de savoir si elle résister va au rouleau compresseur de l’Elysée c’est dèjà y répondre par la négative. Les quelques lignes du journaliste du Temps que nous vous livrons en guise de conclusion, ne font qu’appuyer là où ça fait mal

«Le problème de Delphine Ernotte est qu’elle n’a pas du tout saisi l’enjeu identitaire, estime un administrateur de France TV. Quand on la côtoie, on se demande toujours si elle aime la télévision publique.» L’intéressée ne cherche d’ailleurs pas à démentir cette impression. Comme si la distance était pour elle une arme, au moment où la foudre budgétaire élyséenne s’apprête à tomber sur le service public. »

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